Le projet de Central Park, initié par l’atelier Castro Denissof associés /Silvia Casi et mené aujourd’hui en collaboration avec CDU Immobilier et LesEnR, crée un nouveau pôle urbain au sein du Grand Paris. Son attractivité nouvelle redynamisera les territoires proches et rendra possible de nombreux projets en sa périphérie. Le Central Park du Grand Paris préfigure un nouveau modèle urbain à grande échelle où Ville et Nature cohabitent en harmonie.
Habiter la nature
La démarche du projet réconcilie la densité urbaine et le développement d’une nature en ville : agriculture urbaine, biodiversité entre et sur les bâtiments, renforcement de l’espace public naturel...
Au cœur de l’opération, le projet intègre une réserve naturelle qui renforce l'habitat des espèces présentes. Autour de ces zones protégées, le parc de promenade, qui conserve son aspect original, relie maintenant des parcs à usages, de jeux, de détente, de restauration, de potagers et vergers, ... ces lieux rapprochant les habitants de la nature permettent une agriculture urbaine et favorisent de nouveaux usages créateurs de lien social. Les franges du parc sont aménagées avec des îlots où la nature s'entremêle avec les bâtiments.
Cette approche ré-invente un partage du territoire entre l’Homme et la Nature. Une gradation permet la coexistence des besoins de chacun tout en rendant possible leur interaction. Il ne s’agit plus de considérer l’homme comme portant atteinte à la biodiversité mais comme cohabitant avec cette dernière.
La cohabitation entre la nature et les habitants – Source : CDU -Castro Denissof & associés- LesEnR
Un engagement pour la biodiversité
Le Parc est aujourd’hui classé «Natura 2000» pour la protection des espèces qui le fréquentent. L’analyse des habitats existants a permis, par la conception de franges urbaines dans le parc, de relever un défi sans précédent : ne pas perturber les populations présentes et leur offrir, au contraire, une protection renforcée et un territoire plus vaste.
Le réseau écologique du Central Park du Grand Paris – Source : CDU -Castro Denissof & associés- LesEnR
En effet, le parc joue un rôle de « réservoir » pour la conservation des populations et leur dispersion vers les autres habitats du grand territoire. Le projet Central Park du Grand Paris, vu dans sa globalité, améliore l’état général du réseau écologique dans lequel il s’inscrit en:
- créant de nombreux habitats sur 140 hectares situés au nord du site, reliant le grand espace naturel avec le parc.En créant ces nouveaux habitats protégés et complémentaires à ceux existants, le projet supprime les ruptures et intégre une mosaïque de zones refuges.
- rendant possible le travail fin de «¬pas japonais¬» sur les liaisons de biodiversité imaginées par le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE). En effet, la ponctuation d’espaces relais ou d’ilots refuges sous formes de tâches de verdure, de milieux humides et de petites zones boisées permettent la dispersion des espèces sur le territoire.
- diffusant la biodiversité vers les différentes villes entourant le parc et l’arrivée d’espèces sera possible grâce à l’étirement du parc dans la ville sous forme de corridors linéaires.
Par cette vision d'une biodiversité à grande échelle, loin de la "mise sous cloche" auquel de nombreux quartiers sont contraints , le projet renforce la circulation des espèces sur tout le territoire.
Un laboratoire de la ville durable
Cette nouvelle approche de la nature en ville, nous permet d’imaginer de nouveaux modes de vie.
La taille du projet, permet la réalisation d’innovations environnementales jusqu’alors impossibles. Par la création de ce grand cœur urbain, nous proposons une "écologie circulaire" qui réduit l’empreinte de l’homme sur la nature A la logique de biodiversité positive ne pouvait répondre qu'une approche écosystémique rendant "possible ce qui est souhaitable" : la création d’un Territoire à ressources positives (TEREP) avec le recyclage des déchets, la production et le stockage d’énergies renouvelables et le recyclage de l'eau. Le projet généralise les concepts du scénario Negawatt à l'ensemble des ressources : sobriété - efficacité - renouvelable!
Un projet qui rend possible la ville durable – Source : CDU -Castro Denissof & associés- LesEnR
A titre d'exemple, les besoins énergétiques sont réduits au minimum et la mutualisation énergétique entre les différentes fonctions du quartier (bureaux, activités et logements) permet un échange entre les besoins de chaud et de froid des bâtiments réduisant encore la demande énergétique. Ces faibles besoins sont alors couverts par des énergies renouvelables locales, tels les dispositifs solaires, la cogénération, le recours à la géothermie profonde sur Dogger et la production de biogaz issus de la méthanisation des déchets. L'ampleur du projet rend possible des méthodes innovantes de stockage comme la méthanation mettant fin aux problématiques d'intermittences de production.
Un Territoire à énergie positive – Source : CDU -Castro Denissof & associés- LesEnR
Au delà du TEREP, ce projet est le futur laboratoire du Grand Paris et une invitation à penser la ville durable contemporaine. Il favorise :
- l'émergence d'une nouvelle filière d’expertise d’avenir stimulant l'activité du bâtiment reposant sur le bois,
- le développement de la ville des courtes distances grâce à des innovations au service des modes de déplacements doux,
- la démocratisation de nouveaux services intégrés en faveur de l'habitant
- ...
Un « Central Park » accessible à tous
Par son histoire et sa portée symbolique, le central park du Grand Paris s’inscrit dans la mixité sociale. Le projet, par son attractivité et sa rentabilité intrinsèque, rend possible une répartition homogène des typologies d’habitats (logements sociaux, intermédiaires, accession à la propriété ..) qui seront autant d’opportunités différentes offertes aux habitant(e)s de Seine Saint Denis et plus globalement du Grand Paris.
A 2 pas de la nature, ces habitants vivent dans un quartier également mixte par ses fonctions : logements, commerces, entreprises, équipements publics (écoles, collèges, ... et même un ministère témoin de la décentralisation du Grand Paris).
Un « Central Park » à la hauteur des enjeux du Grand Paris
L’échelle et la situation du projet du Central Park du Grand Paris nous donnent de grandes responsabilités : réussir ce quartier en réinventant la relation entre la ville et la nature, redynamiser le territoire et fédérer les projets alentours; concrétiser les orientations du SRCE à grande échelle, produire du logement mixte en quantité et en qualité ... insuffler la ville durable.
Retrouvez le Central Park du Grand Paris.