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Révision de la Stratégie Nationale Bas Carbone, les Français appelés à participer

La Stratégie Nationale Bas Carbone fait actuellement l’objet d’une révision.  Les Français sont amenés à formuler des propositions, pour enrichir la réflexion.

Pour répondre aux objectifs environnementaux liés à l’Accord de Paris et au Plan Climat (limiter l’augmentation de la température moyenne à 2°C en atteignant une neutralité carbone), la France a décidé de s’engager, avec la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) mise en place fin 2015, à réduire de 75 % ses émissions de gaz à effet de serre, à l’horizon 2050.

La SNBC permet ainsi de donner  des « orientations stratégiques pour mettre en œuvre, dans tous les secteurs d’activité (transport, bâtiment, agriculture, industries etc.) la transition vers une économie bas carbone et durable ». Elle permet de décliner les différentes mesures à mettre en œuvre ainsi que les leviers pour répondre aux objectifs d’une économie verte à travers 67 recommandations pour chaque secteur d’activités.

 

La stratégie Nationale Bas-Carbone

Aujourd’hui, la SNBC doit être révisée à fin 2018, puis tous les 5 ans à l’aide des différents résultats obtenus au fil du temps. Ces mises à jours doivent permettre la mise en cohérence avec le renforcement des ambitions environnementales prises lors de la COP 21 et le Plan Climat de juillet dernier.

Pour enrichir les  réflexions liées à cette révision, le Ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, appelle les citoyens français à apporter leurs propositions sur des thématiques liées à leur quotidien. « Je souhaite écouter les attentes des Français et recueillir leurs propositions pour nous aider à formuler les orientations stratégiques à mettre en œuvre dans notre pays pour les cinq ans à venir, dans tous les secteurs d’activité », c'est ainsi que Nicolas Hulot explique la démarche mise en œuvre par son Ministère. 

A cet effet, un questionnaire a été mis en place sur internet et sera accessible jusqu’au 17 décembre 2017. Il comprend 5 thèmes :

  • Déplacements (travail, loisirs,…)
  • Logements
  • Consommation- alimentation
  • Consommation – hors alimentation
  •  Comment lutter contre la perte d’espaces naturels et agricoles liée aux développements urbains et routiers ?

Chacun peut choisir, en début de questionnaire, les thèmes auxquels il souhaite apporter contribution. Cette participation permet non seulement de contribuer à l’évolution de la SNBC mais également de prendre connaissance des objectifs de celle-ci. En effet, au début de chaque question un rappel des objectifs de la stratégie et des chiffres permettant d’illustrer les constats actuels est évoqué.

Les résultats obtenus seront synthétisés et publiés début 2018 puis transmis aux élus, professionnels, syndicats, ONG et experts en charge d’élaborer avec les ministères la nouvelle Stratégie Nationale Bas Carbone, à la fois ambitieuse et en prise avec les aspirations des Français.

 La seule condition pour y participer est d"avoir plus de 15 ans. 

 Lien du questionnaire : http://enqueteur.dgec.developpementdurable.gouv.fr/index.php?sid=32481&lang=fr

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Et si on prenait la qualité de l’air dans nos écoles (et ailleurs) vraiment au sérieux ?

La qualité de l’air (en ile de France comme ailleurs) est devenu un enjeu de santé public. A l’exception de quelques collectivités exemplaires, c’est cependant un enjeu d’irresponsabilité collective puisque tout le monde en connait l’impact sur la santé et que personne  (ou pas grand monde) ne s’en préoccupe vraiment.

Une énième étude alarmante

Si l’exemple de la pollution urbaine est largement commenté voire politisé, la récente étude de l'association Robin des bois remet, en Ile de France, l’accent sur la pollution dans les écoles. L’association n’a pas fait les études elle-même mais s’appuie des diagnostics effectués par les services de l'Etat dans le cadre d'une campagne nationale lancée par le ministère de l'Ecologie en 2012. Le constat est édifiant puisque 58% des établissements doivent faire l'objet d'une vigilance renforcée sur la manière à réduire le transfert des polluants sous forme de poussières ou d'émanations dans les salles de classe ou les cours de récréation.

De nombreux établissements se retrouvent ainsi en situation de risques voire d’exposition à des situations néfastes à la santé des enfants et encore seuls des volontaires ont été testés !

Un contrôle obligatoire qui devient enfin applicable

Cette nouvelle étude est publiée alors que l’obligation de mesure de la qualité de l’air dans certains établissements publics, instaurée par la loi Grenelle 2 en 2012, deviendra enfin applicable aux crèches et aux écoles le 1er janvier prochain.

Même si ces dispositifs de surveillance ont été considérablement allégés par rapport à ce qui était initialement prévu, ils permettront aux collectivités d’avoir une vision scientifique et objective de la qualité sanitaire de l’air auquel les enfants sont exposés. Espérons qu’ellse sauront en tirer les conséquences !

Quand la loi génère des hérésies sanitaires

Il restera toujours une hérésie réglementaire puisque les débits imposés par les lois fixent une valeur de renouvellement d’air de 15 m3/h par enfant alors que le droit du travail fixe 25 m3/h pour les employés.

Cette règle de 15 m3/h, pensée en imaginant que les enfants ont des poumons plus petits que les adultes apparait sans fondement scientifique et pourtant elle est reprise par nombre de programmes et reprise telle quelle par nombre de projets neufs alors pourtant que la maitrise croissante de l’étanchéité à l’air des bâtiments consacre le rôle indispensable de cette ventilation contrôlée dans la qualité de l’air à laquelle nous exposons collectivement nos enfants.

Si certaines collectivités semblent vouloir faire des efforts en ce domaine, demandant 18m3/h voire pour les plus audacieuses 20 m3/h … combien demandent 25 m3/h voire 36 m3/h (seuil demandé par de nombreuses études sérieuses) ?

Nous relevons hélas régulièrement dans des projets ou des concours, l'étrangeté d’instituteurs /institutrices qui réglementairement n’ont droit qu’à 15 m3/h dans leur classe où ils /elles passent la majorité de leur temps alors qu’ils /elles « profitent » de 25 m3/h dans la salle des maitres où ils/elles ne font finalement que passer…. Que dire des enfants qui, si il faut le préciser, ont des plus petits poumons mais respirent plus fréquemment ?

Quand l’argument de l’énergie est appelé au secours de notre inconséquence collective

Les arguments en faveur de cette sous-ventilation deviennent spécieux lorsque leurs auteurs prennent l’excuse du développement durable et plus exactement de la maitrise de demande en énergie : sous ventiler permettrait d’économiser l’énergie (puisque moins d’air à chauffer). C’est juste physiquement mais alors pourquoi ne pas aller au bout de l’argument : pour économiser l’énergie, ne chauffons pas les écoles … après tout, les plus forts survivront !

Trèves de sarcasmes, des solutions existent comme la ventilation double flux (qui récupèrent une grande partie de l’énergie de l’air extrait pour réchauffer l’air entrant) par exemple.

Alors rien n’est possible ?

Bien sur que si !

Traiter la qualité de l’air à l’intérieur doit commencer par se poser la question de l’air extérieur, choisir avec soin l’emplacement des prises d’air en fonction de cette pollution et des vents ; retenir une ventilation double flux à haut rendement ; choisir des filtres performants ; sélectionner des revêtement en contacts avec l’air intérieur avec de faibles (voire nulles) émissions en COV … et une fois ce travail fait, se soucier du mobilier et des produits d’entretien utilisés .

La tâche est immense et concerne nombre de services dans les collectivités mais l’enjeu est d’importance : sauvegarder la santé de nos enfants !

Et même quand tout cela est fait, il reste aux collectivités à accepter de prendre la température du malade : ayons le courage d’analyser sérieusement la qualité de l’air dans les écoles existantes.

Le malade n’ira peut être pas mieux pour autant mais au moins deviendra t-il possible de le soigner !

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Vizea inventera la Métropole du Grand Paris à Argenteuil, Limeil Brévannes, Les Lilas et Stains

C’est avec un grand plaisir que Vizea a vu quatre de ses opérations être lauréates sur l’appel à projets  « Inventons la Métropole du Grand Paris »  le 18 octobre 2017  au Pavillon Baltard de Nogent-sur-Marne devant plus de 2 000 personnes.

Toute l’équipe de Vizea est particulièrement heureuse de réinventer la métropole à Argenteuil, Limeil Brévannes, Les Lilas et Stains.

Logements, bureaux, activités, lieux de loisirs et de cultures, composteur, pépinière d'entreprises, pôle de formation, co-working, hôtel, résidence étudiante, incubateur espaces publics, verts ou bâtis … ces 4 projets reflètent la diversité de typologies de la Métropole. Sur chacun, nous avons voulus donner corps à notre concept de TERritoire à Ressources Positives pour en faire des prototypes de ville durable.

Sur les 6 projets où nous avions été retenus au deuxième tour, nous avons fait équipe avec des promoteurs qui nous ont laissés concrétiser nos utopies, des concepteurs qui se sont imprégnés de nos innovations et de nos propositions, des partenaires (entreprises, startups, …) qui nous ont aidés à les rendre possibles, viables et pérennes ...

De tout cœur, nous les en remercions.

 

 

Les 4 projets lauréats

PIERREFITTE – STAINS – TARTRES NORD (PÔLE GARE)

Le projet, qui s’étend sur 26 750m2 sur deux îlots, est développé en 3 phases :

  • La phase 1 prévoit la construction de bureaux, d’un composteur industriel et l’aménagement d’un parc arboré.
  • La seconde phase permettra la création d’un parc à vocation agricole, pédagogique et récréative.
  • Quant à la dernière phase, les projets de développement restent ouverts : elle pourra évoluer selon le contexte réglementaire, économique, technique et social.

Ce programme évolutif en ossature bois se distingue par un parti pris architectural marqué. Les toitures accueilleront des centrales photovoltaïques ou seront végétalisées. Les bâtiments s’inscriront dans la labellisation E+C- et seront certifiés HQE Bâtiment Durable et l’ensemble urbain sera pensé comme un urbanisme végétal transitoire. Le cœur largement végétalisé offrira un lieu de détente « comestible » aux différents employés.

Les acteurs du projet

  • Mandataire : Foncière Atland
  • Concepteurs : Atelier WOA
  • Autres : VIZEA (BE HQE) ; Innovia Développement (Maîtrise d'oeuvre d’exécution) ; Quadriconsult (Bureau de Contrôle et Coordonnateur SPS)

 

LIMEIL – BRÉVANNES CŒUR DE VILLE

Le projet s’étend sur 4 474 m². Il comprend une résidence de 72 logements, répartis en deux bâtiments. L’intérieur de l’îlot est aménagé par des jardins privatifs.

La programmation inclut également une conciergerie, dont la détermination des fonctions sera co-construite grâce à une plateforme digitale, et une salle polyvalente de 289 m². Le marché existant sera restitué en extérieur autour d’une place de 1 500 m²

Les logements seront certifiés NF Habitat HQE tandis que la salle polyvalente répondra aux attendus de la certification HQE Bâtiment Durable. La production de la centrale photovoltaïque au dessus des logements sera autoconsommée par la salle polyvalente dans une démarche de complicité énergétique. L’ensemble des besoins de chaud sera couvert par une chaudière bois et l’ensemble bâti s’inscrira dans la démarche E+C-.

En cœur d’ilôt, une serre urbaine permettra aux habitants d’hiverner leurs plantation tandis que des rails posés dans le jardin permettront de sortir les jardinières une fois les beaux jours venus.

Les acteurs du projet

  • Mandataire :Quartus
  • Concepteurs : Kanopia (architecte) ; Ingecite Paysages (ingénieur architecte paysagiste)
  • Autres : Vizea (Conseil en  Développement durable) ;Mopeasy (Clem’) (opérateur éco-mobilité : plateforme web et smartphone) ; Madeinvote (co-construction de l’offre commerciale) ; CET Ingénierie (BET pluridisciplinaire – performances écologiques des bâtiments).

 

ARGENTEUIL – SECTEUR GARE

Le projet « Argenteuil Littoral » vise à créer un quartier de ville mixte, mutable et durable. Le programme, qui comprend principalement des programmes d’activités et de bureaux, se développe sur 23 512 m². Il prévoit également des espaces de coworking, une pépinière d’entreprise, un hôtel, un pôle de formation et un lieu d’accueil pour la brigade ferroviaire.

Le projet revêt une importante dimension culturelle et artistique. Les bords de Seine sont réinvestis grâce à une passerelle en bois de l’artiste Kinya Maruyama, enjambant la route départementale et une péniche-restaurant exploitée par Table de Cana. Un parcours de découverte d’œuvres d’art contemporaines sera proposé aux habitants.

L’ensemble des bâtiments sera en structure bois avec une réelle réflexion sur l’inertie nécessaire pour garantir le confort d’été des employés sans recours à la climatisation. Seul l’hôtel sera climatisé en utilisant une climatisation solaire. Les bâtiments seront certifiés HQE Bâtiment Durable. 

Les acteurs du projet

  • Mandataire : Bricqueville
  • Concepteurs : Atelier de Midi (architecte coordinateur) ; AM Environnement (urbanistepaysagiste)
  • Exploitants : Walk SAS (exploitant de l’hôtel – groupe Marriott) ; Wereso (exploitant des surfaces de co-working) ; The Food Truck Agency (exploitant d’une offre de restauration) ; Schola Nova (exploitant du pôle de formations) ; EVADOE (exploitant de l’école) ; Table De Cana (exploitant d’un lieu de restauration).
  • Autres : CDB Acoustique (BET acoustique) ; Vizea (Conseil Développement Durable) ; MEHA – Maitre Cube (opérateur construction bois) ; Yves-Marie Ligot (BET construction bois) ; U.MAN.SPACE (conseil en aménagement et urbanisme) ; Trait Clair (expertise communication et concertation) ; Anagraphis (concepteur et réalisateur du projet culturel associé) ; Kawantech (opérateur de services « smart city » ; Association Espaces (association d’insertion par l’écologie urbaine)

 

LES LILAS – FORT DIT DE ROMAINVILLE

Ce projet innovant et mixte met l'accent sur les activités artisanales, culturelles et de loisirs.

Ce projet à fort ancrage local associe de nombreux acteurs de la ville des Lilas et du territoire. Il s’étend sur une superficie de 27.195 m² et comprend une résidence étudiante, des lieux de productions culturels et artistiques, des logements en accession et un musée de la résistance.

Le projet vient ouvrir ce fort, aujourd’hui fermé au public et renouveler ses usages en préservant sa dimension patrimoniale et mémorielle.

L’objectif bas carbone et l’intégration de la nature en ville sont des points forts de ce programme.

Les acteurs du projet

  • Mandataire : Cibex
  • Promoteurs/investisseurs : Cibex ; Vilogia ; Mains d’œuvres
  • Concepteurs : Shahinda Lane ; Gare du Nord Architecture ; Studio Muoto ; Mootz & Pele Architectes ; Association Peeping Tom ; Jean-Paul Ganem.
  • Exploitants : Vilogia (résidence étudiante) ; Semaest (AMO et gestionnaire commercial) ; Mains d’œuvres (tiers-lieux culturel, locataire casemates) ; Réserve des arts (réemploi déchets cult. Art.) ; United Kitchens (co-working culinaire) ; Solar Hôtel (hôtel et école d’hôtellerie) ; AREF (logement étudiants) ; Murmur (escalade) ; Simplon. Co (formation numérique) ; Musée de la résistance nationale (pôle mémoriel) ; Veni Verdi (agriculture urbaine) ; Créature (incubateur culturel) ; Un air de famille (garderie solidaire).
  • Autres : Paris Sud Aménagement (AMO aménagement) ; Vizea (conseil Développement Durable) ; ARP Astrance (certification bâtiments) ; Berim (BET VRD) ; Djamo (économiste) ; Altius (géomètre) ; LM Polymago (communication) ; Partenaires sans habilitation : SCP Clerc (notaire) ; Maresidence.fr (réseau social de voisinage) ; ...

 

Nos regrets

Deux projets que nous aurions aussi aimer faire connaitre et concrétiser n'ont pas su convaincre le jury : 

  • Le projet Bimétal à Joinville avec  Linkcity Île-de-France; Verecchia ; Apogei 94 ; Doctegestio ; l’ Agence Picquenard ; Topager et bien sur MFR architectes
  • Le projet Nov’art Pitch Promotion à Rueil Malmaison avec Pitch Promotion ; Douaire Silaire Architectes  et l’Agence Française du Paysage (paysagiste)

Ils nous ont permis de faire de belles rencontres et de pousser plus loin des concepts qui seront sans doute ailleurs mis en oeuvre avec ces équipes. 

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Mobilité Durable – Dieppe inaugure sa CVCB pendant la semaine de la mobilité

La première chaussée à voie centrale banalisée de la ville de Dieppe, longue de près d’un kilomètre, a vu le jour courant septembre quai de la Marne et quai de l’Avenir.
Situé à l’extrémité française de l’Avenue Verte Paris-Londres, parcours vélo de plus de 400 km au total, cet aménagement s’inscrit dans une réflexion plus globale de la part de la ville. Accompagnée par Vizea, la ville de Dieppe est effectivement en cours d’élaboration de son schéma directeur cyclable, visant à donner à la commune une cohérence globale en matière d’aménagements et de services à destination des usagers du vélo.

Ce schéma directeur concerne aussi bien la pratique cyclable au quotidien que dans un cadre touristique ou de loisirs.
Cette CVCB mise en œuvre par le Syndicat Mixte du Port de Dieppe permet désormais de relier le centre-ville de Dieppe et le port du transmanche.

La nouvelle CVCB réalisée par le Syndicat Mixte du Port de Dieppe quai de la Marne et quai de l’Avenir


Parfois appelée Chaucidou, la chaussée à voie centrale banalisée (CVCB) consiste en une voie centrale sans marquage axial et délimitée par deux bandes de rive. Ces accotements permettent la circulation des cyclistes, voire des piétons en l’absence de trottoir. Les véhicules peuvent se déporter sur ces espaces lorsqu’ils sont amenés à se croiser, mais en cédant la priorité aux cyclistes et aux piétons.

Encore à ses débuts en France, la CVCB est déjà largement répandue dans certains pays plus avancés en matière de pratique cyclable, tels que la Suisse, l’Allemagne et les Pays-Bas, où elle présente de bons résultats.

Bien qu’il ne s’agisse pas d’un aménagement cyclable au sens propre, la CVCB a en effet de nombreux avantages. Cet aménagement de moindre coût pour la collectivité permet d’assurer la continuité du parcours cyclable sur des axes où un aménagement plus sécurisé n’est pas envisageable. Il ne nécessite pas d’arrêté de voirie et peut être réalisé sur des voies étroites, pour peu que la visibilité soit suffisante.

Fonctionnement et signalisation relatifs à la CVCB

La CVCB de la ville de Dieppe présente un double caractère expérimental, puisque contrairement à la plupart des aménagements déjà menés en France elle a été conçue pour le milieu urbain. Le Cerema a publié ses premiers éléments de recommandation sur le sujet en mai 2017, librement accessibles en ligne. Cette note, la première dédiée aux CVCB en milieu urbain, vient compléter les précédentes publications du CEREMA sur la CVCB, qui comptent notamment plusieurs retours d’expérience sur les quelques CVCB françaises.

Ces études mettent en évidence l’intérêt de cet aménagement sur des voies où le trafic n’est pas trop important (inférieur à 5 000 véhicules jour et 6%de poids lourds), la visibilité dégagée et la vitesse réduite (50km/h maximum pour les CVCB en milieu urbain). On note également que le Cerema recommande pour le marquage au sol l’utilisation de doubles chevrons, au détriment de la figurine vélo, spécifique aux bandes et pistes cyclables.

Lire l’article du Paris Normandie sur la CVCB de la ville de Dieppe

Bibliothèque du Cerema sur la CVCB
Chaussée à Voie Centrale Banalisée, Elements de recommandation – Collection Références du Cerema, mai 2017

Rapport Aménagements cyclables Chaussée à Voie Centrale Banalisée en milieu interurbain État des lieux des aménagements existants sur le réseau des Départements, Cerema, mars 2017

La chaussée à voie centrale banalisée légalisée en milieu urbain - Décret n° 2015-808 du 02 juillet 2015 – Cerema Collection Références, 2015
Aménagements cyclables, observations de chaussées à voie centrale banalisée sur l’agglomération Nantaise - Cerema Ouest, 2014
Évaluation d’une chaussée à voie centrale banalisée - Site de Villequier (76) - Cerema Normandie-Centre, 2013
Chaussée à voie centrale banalisée - Évaluation à La-Roche-de-Glun (26) - Cerema Centre Est, 2013

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Un grand plan d’investissement pour l’accélération de la transition écologique

Le grand plan d’investissement promis par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle a été présenté par le gouvernement le 25 septembre dernier. Ce plan place la transition écologique comme un défi majeur à relever.

L’objectif de ce plan d’un montant de 57 milliards d’euros est de donner aux ministères les moyens de répondre aux quatre défis d’ampleur, que sont :

  • La transition écologique, vers la neutralité carbone en 2050
  • La compétence et l’emploi, en misant sur la formation
  • L’innovation, dans l’industrie comme dans les services
  • La transition numérique de l’Etat, en réinventant l’action publique et en numérisant le système de santé

La transition écologique et la « décarbonisation » de l’économie exigeant des efforts conséquents se placent comme le défi pour lequel ce plan prévoit la plus grosse enveloppe budgétaire, avec 24 milliards d’euros. L’accélération de la transition énergétique est établie selon ce plan, autour de 3 priorités, relevant des secteurs du bâtiment, du transport et de l’énergie.

  • Amplifier l’effort de rénovation thermique des bâtiments

L’effort de rénovation énergétique porte à la fois sur les logements que sur les bâtiments publics.

Les objectifs : diviser par 2 le nombre de « passoires thermiques » occupées par des ménages modestes propriétaires ou locataires du parc social et réduire l’empreinte énergétique des bâtiments publics, par la mise aux normes d’un quart des bâtiments de l’Etat.

Les moyens mis en œuvre pour répondre à ces objectifs concernant les logements sont l’augmentation de 1,2 milliards d’euros de l’enveloppe du programme « habiter mieux » de l’agence nationale de l’habitat, ce qui permettrait la rénovation de 375 000 logement pendant la durée du quinquennat, la transformation du crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) en prime immédiatement perceptible, permettra également d’accompagner les propriétaires modestes non pris en charge par le programme « habiter mieux ». L’accélération de la rénovation des logements sociaux sera rendue possible par la mise en place de prêts à taux concessionnel par la Caisse des dépôts, pour un montant total de 3 milliards d’euros. Ceci devrait permettre de rénover 500 000 logements sur la durée du quinquennat.

Une enveloppe de 3 milliards d’euros est destinées aux bâtiments des collectivités territoriales avec 0,5 milliards d’euros issus de la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL), tandis que 2,5 milliards seront investis par la Caisse des dépôts, en fonds propres ou sous forme de prêts concessionnels.

  • Développer des transports durables adaptés au quotidien

Pointant du doigt la nécessité de généraliser la mobilité durable, le gouvernement souhaite soutenir le développement de transports plus propres et tendre vers un parc automobile moins polluant, notamment par la mise en place d’une prime à la conversion automobile, par la modernisation des réseaux routiers et ferroviaires, avec une priorité donnée aux axes les plus vétustes et les plus fréquentés, de même que par l’incitation des collectivités à proposer des alternatives innovantes à la voiture individuelle.

Le développement de services de transport de proximité durables, pour lutter contre « l’assignation à résidence » et tendre vers une équité territoriale et le financement de nouvelles mobilités et de services numériques de transports seront financés sous forme de dotation d’équipement de l’Etat aux collectivités territoriales à hauteurs respectives de 500 millions d’euros et de 150 millions d’euros.

  • Développer les énergies renouvelables et l’innovation environnementale

Axes clés de la transition énergétique, le développement des énergies renouvelables et la réduction des consommations d’énergie sont des enjeux forts visés par l’état à travers ce plan d’investissement.
L’augmentation de 70% de la production d’énergie renouvelable entre 2016 et 2022 sera supportée par un investissement de 4,9 milliards d’euros, pour répondre à l’objectif de faire de l’énergie renouvelable la source de 30% de la consommation d’énergie totale.

Cette évolution passe également par la poursuite de la diffusion des usages écoresponsables : 700 millions d’euros seront dédiés aux actions de l’ADEME pour le développement des fonds chaleur et qualité de l’air de même qu’à l’accompagnement des TPE et PME à l’optimisation de leurs flux matière-énergie-déchets-eau, la réduction du gaspillage des PME relevant d’un potentiel d’économie de près d’1 milliards d’euros.

Dans le but de favoriser la recherche et l’innovation dans le secteur de la transition énergétique, des initiatives seront déployées dans le cadre du Plan d’Investissement Avenir (PIA) 3. Celles-ci relèvent de l’accueil et du financement de chercheurs dans le cadre de l’initiative Make our Planet Great Again et du financement de l’innovation dans les transports pour accélérer le développement de nouvelles technologies.

Par ailleurs, 500 millions d’euros pourront subventionner des projets d’organisations territoriales innovants, ayant pour vocation à développer les modèles des villes durables, intelligentes et inspirante pour le reste des territoires. Des concours d’innovation pour le développement de nouveaux concepts, facilitant la mobilité et permettant l’émergence de villes durables et intelligentes notamment grâce à des EcoQuartiers exemplaires seront lancés.

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