Mobilité Durable – Dieppe inaugure sa CVCB pendant la semaine de la mobilité
- Création : mercredi 11 octobre 2017 16:04
- Écrit par Fanny Coulombié
La première chaussée à voie centrale banalisée de la ville de Dieppe, longue de près d’un kilomètre, a vu le jour courant septembre quai de la Marne et quai de l’Avenir.
Situé à l’extrémité française de l’Avenue Verte Paris-Londres, parcours vélo de plus de 400 km au total, cet aménagement s’inscrit dans une réflexion plus globale de la part de la ville. Accompagnée par Vizea, la ville de Dieppe est effectivement en cours d’élaboration de son schéma directeur cyclable, visant à donner à la commune une cohérence globale en matière d’aménagements et de services à destination des usagers du vélo.
Ce schéma directeur concerne aussi bien la pratique cyclable au quotidien que dans un cadre touristique ou de loisirs.
Cette CVCB mise en œuvre par le Syndicat Mixte du Port de Dieppe permet désormais de relier le centre-ville de Dieppe et le port du transmanche.
La nouvelle CVCB réalisée par le Syndicat Mixte du Port de Dieppe quai de la Marne et quai de l’Avenir
Parfois appelée Chaucidou, la chaussée à voie centrale banalisée (CVCB) consiste en une voie centrale sans marquage axial et délimitée par deux bandes de rive. Ces accotements permettent la circulation des cyclistes, voire des piétons en l’absence de trottoir. Les véhicules peuvent se déporter sur ces espaces lorsqu’ils sont amenés à se croiser, mais en cédant la priorité aux cyclistes et aux piétons.
Encore à ses débuts en France, la CVCB est déjà largement répandue dans certains pays plus avancés en matière de pratique cyclable, tels que la Suisse, l’Allemagne et les Pays-Bas, où elle présente de bons résultats.
Bien qu’il ne s’agisse pas d’un aménagement cyclable au sens propre, la CVCB a en effet de nombreux avantages. Cet aménagement de moindre coût pour la collectivité permet d’assurer la continuité du parcours cyclable sur des axes où un aménagement plus sécurisé n’est pas envisageable. Il ne nécessite pas d’arrêté de voirie et peut être réalisé sur des voies étroites, pour peu que la visibilité soit suffisante.
Fonctionnement et signalisation relatifs à la CVCB
La CVCB de la ville de Dieppe présente un double caractère expérimental, puisque contrairement à la plupart des aménagements déjà menés en France elle a été conçue pour le milieu urbain. Le Cerema a publié ses premiers éléments de recommandation sur le sujet en mai 2017, librement accessibles en ligne. Cette note, la première dédiée aux CVCB en milieu urbain, vient compléter les précédentes publications du CEREMA sur la CVCB, qui comptent notamment plusieurs retours d’expérience sur les quelques CVCB françaises.
Ces études mettent en évidence l’intérêt de cet aménagement sur des voies où le trafic n’est pas trop important (inférieur à 5 000 véhicules jour et 6%de poids lourds), la visibilité dégagée et la vitesse réduite (50km/h maximum pour les CVCB en milieu urbain). On note également que le Cerema recommande pour le marquage au sol l’utilisation de doubles chevrons, au détriment de la figurine vélo, spécifique aux bandes et pistes cyclables.
Lire l’article du Paris Normandie sur la CVCB de la ville de Dieppe
Bibliothèque du Cerema sur la CVCB
Chaussée à Voie Centrale Banalisée, Elements de recommandation – Collection Références du Cerema, mai 2017
Rapport Aménagements cyclables Chaussée à Voie Centrale Banalisée en milieu interurbain État des lieux des aménagements existants sur le réseau des Départements, Cerema, mars 2017
La chaussée à voie centrale banalisée légalisée en milieu urbain - Décret n° 2015-808 du 02 juillet 2015 – Cerema Collection Références, 2015
Aménagements cyclables, observations de chaussées à voie centrale banalisée sur l’agglomération Nantaise - Cerema Ouest, 2014
Évaluation d’une chaussée à voie centrale banalisée - Site de Villequier (76) - Cerema Normandie-Centre, 2013
Chaussée à voie centrale banalisée - Évaluation à La-Roche-de-Glun (26) - Cerema Centre Est, 2013