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Gain environnemental de la consommation collaborative : L’ADEME précise les impacts positifs de la pratique et les potentiels pour en améliorer les performances

Alors que les consommations collaboratives sont en plein essor et souvent prises pour exemple pour les gains environnementaux qu’elles procurent, l’ADEME vient de publier une étude sur le sujet et pointe les limites aux gains environnementaux générés par des pratiques d'échanges de services ou de biens entre particuliers.

Quelques résultats

L’étude portée par l’ADEME a été réalisée sur plus d’un an entre décembre 2014 et janvier 2016. Les résultats sont mitigés par rapport à l’idée véhiculée sur les pratiques collaboratives : le gain environnemental dépend fortement de la pratique conventionnelle à laquelle la pratique collaborative se substitue. Cependant, plusieurs intérêts sociaux et économiques accompagnent toujours ces démarches.

Voici trois exemples les plus marquants :

  • Covoiturage longue distance : même mutualisé, un véhicule thermique est un mode de transport fortement polluant et la réalité de la substitution des pratiques diminue les gains environnementaux : selon l’Agence « 12% des personnes n’auraient pas voyagé en l’absence d’une offre de covoiturage et 63% des covoitureurs auraient pris le train ». Ainsi la réduction d’impact n’est que de 12% quand on prend en compte cette réalité de substitution.
  • Location et prêt d’objets : ces pratiques permettent d’augmenter la durée d’usage d’un bien les réductions d’impact sont d’autant plus importantes que le bien est partagé. Néanmoins la logistique comme le transport du bien peut générer des impacts négatifs évalués jusqu’a +60% par rapport à la pratique conventionnelle.
  • Logement partagé : la diminution des prix de la location peut augmenter le temps de séjour ou encourager les destinations plus éloignées (et donc l’usage de l’avion). Les éventuels bénéfices liés à la location courte durée chez un particulier peuvent en être annulés, c’est l’effet rebond.

Méthodologie de l’étude

L’étude a suivi deux objectifs :

  • Répondre à un besoin de connaissances sur les aspects économiques, sociaux et environnementaux associés aux pratiques collaboratives
  • Identifier les potentiels de développement de la consommation collaborative ainsi que leurs conditions de réalisation

Elle s’est déroulée en trois volets successifs :

  • Volet 1 : État des lieux de la consommation collaborative en France en 2015. 21 initiatives collaboratives ont été étudiées.
  • Volet 2 : Élaboration de deux scénarios prospectifs à horizon 2030, en appui sur un travail participatif avec des experts de la consommation collaborative, puis des entretiens avec des usagers de la consommation collaborative (pour challenger les hypothèses posées).
  • Volet 3 : Évaluation économique, sociale et environnementale de 13 initiatives à l’échelle unitaire et macroscopique des scénarios prospectifs à horizon 2030.

(13 initiatives sur les 21 du volet 1 ont été sélectionnées et approfondies à l’aide d’indicateurs environnementaux). Les évaluations environnementales ont été basées sur la méthode de l’Analyse du Cycle de Vie (ACV).

Les 13 pratiques sélectionnées sont les suivantes :

  • Mobilité : covoiturage courte distance, covoiturage longue distance et location de voitures entre particuliers,
  • Echange de biens : location entre particuliers de matériel de bricolage et de jardinage, réemploi de  vêtements,  de mobilier, d’équipement électroménager et d’équipement audiovisuel de loisirs,
  • Logement : mise à disposition de logement sur courte période en France et à l’étranger, colocation de  proximité
  • Biens alimentaires : circuits courts dont communautés d’acheteurs locaux

Retrouvez l’ensemble des résultats de l’étude dans :

Ainsi que tous les autres documents mis à disposition par l’ADEME directement sur leur site Internet.

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