mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - Twitter : @LesEnR - Linkedin : @Vizea

Vizea

Accueil > Actualité > Actualités

Pollen et arbre, allergie et paysage

Le 19 Mars, c’était la Journée Française de l’Allergie ! L’allergie au pollen est aujourd’hui une maladie dite environnementale, car elle est due à l’environnement de la personne, et non pas à un agent infectieux. Une piste de remède : réfléchir sur les actions du cocktail détonnant pollens et plantations tout en pensant pollution et paysage !

 

SD 01

Le saule et ses chatons, si redouté des allergiques

L’allergie est un problème de santé publique qui touche une partie importante de la population. En France 10 à 20% de la population est allergique au pollen . Les allergies respiratoires sont au premier rang des maladies chroniques de l’enfant et posent de plus en plus de questions sur la santé des personnes âgées et celle des personnes fragilisées.Cette allergie est souvent considérée comme une « maladie de citadin(e)s ».

Parallèlement, les enjeux de réintroduction de la biodiversité en ville, de végétation à accroitre pour la lutte contre les ilots de chaleur urbain, de végétalisation agricole urbaine, d’amélioration du cadre paysager et des usages liés à la Nature, l’envie de « vert » et d’évasion des urbains ne favorisent pas l’amoindrissement des quantités de pollen dans l’air, notamment sur les périodes printanière et estivale.

Comment donc agir sur ce problème de santé publique tout en combinant santé et réintroduction du végétal en ville ?

En y allant petit à petit.

SD 02

La densité des canopées en ville : un levier contre les allergies ? - Source : http://senseable.mit.edu/treepedia/

De nombreuses personnes sont sensibles aux pollens car elles y sont peu fréquemment exposées. Non pas que la ville soit un milieu aseptisée, mais, paradoxalement, moins un individu est en contact avec certains pollens, plus il a de chance d’y être allergique. Faut-il donc s’habituer lorsqu’on est citadin et allergique à côtoyer ses « agresseurs » pour moins souffrir ?

Cette question est fréquemment posée et revient petit à petit dans les milieux biologistes. En quelque sorte, c’est une approche qui rejoint celle de la désensibilisation allergique, où l’objectif est d’atteindre une protection immunologique permettant d’éviter d'autres réactions allergiques : le corps est alors «habitué à l’allergène ».

En tenant compte des pics de pollution

Il est fréquent d’entendre parler de synergie pollution / pollen. Il est certain et démontré que la pollution atmosphérique due aux activités humaines a un impact fort sur la qualité de l’air en ville. Là encore, il est assuré que les végétaux et leur feuillage participent à la captation de certaines poussières et particules rendant l’air des villes moins vicié, sinon plus frais et respirable en saison chaude. Malheureusement, c’est aussi la période de l’avènement d’une grande partie des pollens !

Il faut toutefois savoir que, comme les humains, les végétaux réagissent fortement aux pics de pollution. Un arbre en situation de stress produira des quantités de pollen plus importantes, pour assurer sa reproduction et garantir donc la survie de son espèce.

Lutter contre la pollution, c’est aussi abaisser les quantités de pollen présentes dans l’air.

En veillant aux caractéristiques de végétaux plantés…

Il existe donc un enjeu pour le choix des végétaux présents dans les espaces paysagers en ville. Intégrer cette problématique dans leur conception permet d’améliorer la qualité de vie des habitants.

Il ne s’agit pas d’arrêter de planter des espèces allergènes, mais d’éviter qu’elles se retrouvent en quantité trop importante à un endroit donné.

Bannir bel et bien toutes les espèces allergène reviendrait à aseptiser le milieu « ville », rendre les citadins davantage sensibles au pollen, et aurait pour corollaire de réduire fortement les conditions de confortement de la biodiversité en ville.

… sans non plus oublier le patrimoine et le paysage.

Pour autant, le paysage et le patrimoine ne peuvent aussi facilement se résoudre à abandonner l’utilisation de certains végétaux « allergènes ».

Comment évoquer des villes comme Aulnay-sous-Bois ou de Saulx-les-Chartreux, sans entendre les résonances toutes végétales - bien qu’allergènes - d’aulne ou de saule ? Le patrimoine végétal d’une ville et la conception paysagère ne sont jamais très éloignés et aujourd’hui encore paysagistes et architectes ne se refusent pas à inclure dans les aménagements toutes sortes d’aulnes, de charmes, de saules, de noisetiers… et tant mieux pour toutes les raisons exposées auparavant !

Là encore et comme souvent, le tout et surtout le juste réside dans le bon dosage.

La bonne proportion garantit le bon équilibre : un peu d’allergène, moins de pollution, un paysage qui fait sens avec son histoire et son environnement et les citadins n’en iront et ne se sentiront surement que mieux.

 

 

Submit to FacebookSubmit to Google PlusSubmit to TwitterSubmit to LinkedIn

Pollution de l’air : les enfants, les premiers concernés

Les conséquences de la pollution de l’air sur la santé sont nombreuses bien qu’encore mal estimées, à l’heure actuelle, pour certains polluants (réactions allergiques, asthme, irritations, maladies chroniques, cancers, etc.). La mauvaise qualité de l’air en Ile-de-France et les pics de pollution de plus en plus récurrents entrainent une prise de conscience du grand public sur la problématique de la qualité de l’air. En effet, selon un sondage réalisé par l’IFOP pour Airparif, l’association de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France, la pollution de l’air est la principale préoccupation environnementale des Franciliens. En écho à cette problématique, l’association Respire a publié une carte des niveaux d’exposition des établissements scolaires franciliens aux principaux polluants de l’air.

Rapports et études inquiétantes se multiplient

« Plus de trois enfants sur quatre respirent un air toxique en France […].Cette exposition à la pollution de l’air a des effets délétères et durables sur la santé des enfants car leur organisme n’est pas encore mature. » écrit l’Unicef France dans un rapport publié le 04 avril 2019. L’Union Européenne a notamment entamé une action en justice en 2018 contre la France pour non-respect des normes européennes de qualité de l’air, pourtant moins contraignantes que les seuils de l’OMS, dans 14 villes de l’hexagone.

Dans son étude publiée le 28 mars 2019, l’association Respire étudie trois polluants principaux qui sont les particules fines PM10 et PM2,5 ainsi que le dioxyde d’azote (NO2).

Sur les 12 520 établissements étudiés, 682 dépassent les seuils réglementaires fixés par l’OMS (Organisme Mondial de la Santé).

En considérant les normes européennes fixant les seuils de ces polluants, aucun établissement ne dépasse les normes légales pour les PM2,5 et seulement 1 établissement pour les PM10. Mais les seuils légaux français, fondés sur les normes européennes, sont beaucoup moins stricts que les recommandations de l’OMS. Ainsi, d’après les seuils de l’OMS, 10 620 établissements dépassent les seuils PM2,5 et 4 093 dépassent les seuils PM10.

Tableau polluants air

Nombre d’établissements dépassant les seuils de pollution [source : Respire]

Un lien établi entre le trafic automobile et la qualité de l'air

Le premier constat de cette étude est que plus on s’éloigne de la capitale, meilleure est la qualité de l’air.

La première source de pollution en Ile-de-France étant la voiture, le deuxième constat est que le niveau de pollution est fonction de la distance à un axe routier important. Ainsi, des établissements situés à quelques centaines de mètres du boulevard périphérique peuvent présenter des concentrations en polluants inférieures à celles d’établissements donnant directement sur une rue passante.

Alors que faire ?

Une des leçons de cette étude est de favoriser l’implantation des écoles et des équipements sportifs à l’écart des axes routiers. L’association respire propose 13 solutions à mettre en œuvre pour améliorer la qualité de l’air. Parmi celles-ci figurent le développement des mobilités douces et l’extension des zones à faibles émissions (ZFE).

De son côté, le rapport de l’Unicef France recommande également d’encourager les mobilités douces (ZFE, aménagements cyclables, transports en communs en site propre, apprentissage du vélo, prime à la mobilité durable, etc.) et de réguler la circulation aux abords des écoles mais aussi de tarifer les transports en commun selon les revenus pour permettre l’accessibilité des transports en commun aux ménages défavorisés ou encore de créer un forfait «mobilité durable » qui viserait à rembourser les trajets domicile-travail effectués à vélo et en covoiturage.

Même si les taux d’exposition restent inquiétants, l’étude de l’association Respire montre tout de même une amélioration entre 2012 et 2017 de la pollution au NO2. L’ambition est donc de poursuivre cette tendance tout en diminuant également les taux de particules fines présents dans l’air.

 Capture

 Concentrations moyennes annuelles de dioxyde d’azote en 2017 en Ile-de-France [source : Airparif]

Les efforts sont donc à poursuivre sur la qualité environnementale des bâtiments pour permettre une amélioration de la qualité de l’air intérieur grâce à des matériaux et des systèmes performants bien sur mais plus encore sur l’aménagement de nos villes et des politiques de mobilité pour assainir l’air des villes en affermissant la place des mobilités douces et de la nature en ville.

Submit to FacebookSubmit to Google PlusSubmit to TwitterSubmit to LinkedIn

Quartier E+C- : vers une méthodologie d’évaluation Energie Carbone à l’échelle quartier

Le 22 mars 2019, le CSTB a partagé le projet de développement et de test d’une méthode étendant la démarche E+C- (énergie positive et réduction carbone) à l’échelle du quartier. Retours sur ce projet…

Au-delà du bâtiment, les opérations d’aménagement sont aujourd’hui perçues comme des opportunités pour engager les territoires sur la voie de la « transition énergétique et écologique ». En témoignent les nombreux outils d’évaluation d’impacts environnementaux qui se développent à l’échelle des projets d’aménagement (Ges Opam, Urban Print, Nest, NovaEQUER, etc.).

La difficulté, à cette échelle, est qu’un quartier va au-delà des ensembles qui le constituent et n’est pas simple à définir. Cela peut perturber la quantification de ses effets sur l’environnement. En effet, le contexte et les externalités qu’il engendre : mobilités liées aux emplois et polarités, alimentation, déchets, filières mobilisées etc… participent directement à l’impact environnemental du quartier mais ne sont pas toujours évidentes à évaluer en termes d’énergie/carbone.

En lien avec cette conjoncture et dans le cadre du concours organisé par l’ADEME « Vers des bâtiments responsables à l’horizon 2020 » lancé en 2018, le CSTB et ses partenaires développent le projet Quartier E+C- : méthode de quantification Energie Carbone à l’échelle du quartier.

Le projet « Quartier E+C- » a pour principal objectif de quantifier les impacts environnementaux liés à la vie d’un quartier, de sa conception à son usage. L’enjeu est de réussir à mobiliser l’ensemble des acteurs (aménageurs, collectivités, AMO, promoteurs, maitrise d’œuvre, concessionnaires des réseaux et usagers) dont les choix influencent les impacts d’un quartier, en développement ou en renouvellement, sur l’environnement. Pour cela, la méthode doit être mobilisable à trois étapes clés : la définition du programme, la définition du plan guide et les fiches de lots.

Afin de mutualiser les échanges sur les thématiques énergie/carbone entre les parties prenantes d’un projet d’aménagement, les différents partenaires du projet développent la méthode à travers trois approches : technique, organisationnelle et comportementale.

Pour l’heure, le cahier des charges de la méthode est cadré. Il reste à définir les cibles atteignables en fonction du contexte avant de l’appliquer sur 8 projets pilotes d’ici 2020/2021. A suivre…

Submit to FacebookSubmit to Google PlusSubmit to TwitterSubmit to LinkedIn

Les belles ambitions de la RE 2020 sont-elles l’arbre qui cache la forêt?

Une nouvelle fois,  l'association négaWatt  s’inquiète à juste titre. Derrière les travaux de  préparation de la réglementation environnementale 2020, se trament des volontés de modifications des coefficients techniques  (en l’occurrence le taux de conversion entre énergie primaire et finale de l’électricité). Si la modification de ce facteur de conversion ne fera pas la « Unes » des medias, les professionnels mesurent d’ors et déjà l’impact sur les futurs bâtiments. Le passage du facteur conversion de 2,58 (déjà largement minoré depuis des années) à 2,1 permettrait à un bâtiment de consommer presque 15% de plus pour la même enveloppe.

Facteur de conversion : quésaco?

On distingue en général deux concepts :

  • L'énergie primaire qui est l'énergie contenue dans les ressources naturelles, avant éventuelle transformation. Le fioul ou le gaz sont des exemples d'énergie primaire.
  • L'énergie finale qui est l'énergie utilisée par le consommateur dire après transformation des ressources en énergie et après le transport.

Pour comparer les consommations d'énergies selon leur « origine », les différentes réglementations (et notamment la réglementation thermique) ramène toute consommation en énergie primaire en appliquant, en particulier au vecteur énergétique qu’est l’électricité, un taux de conversion.

En effet, l’électricité n’est pas « naturelle » mais résulte de transformations. Or, ces transformations ne transforment pas nécessairement  1 kWh d’énergie primaire en 1 kWh d’énergie finale  puisqu’en particulier le rendement du process nucléaire est de 33%. Autrement dit, seul le tiers de l’énergie primaire exploitée par les centrales nucléaires est transformée en énergie finale. Les centrales fossiles (charbon, fioul…) ne font guère mieux avec un rendement proche de 38%.

Par ailleurs, la centralisation de ces moyens de conversion, implique que l’électricité produite doit se déplacer avant d’arriver à l’utilisateur final. Ainsi, selon la ligne sur laquelle « voyage » l’électricité, la perte, est selon RTE, de l’ordre de 3% (lignes à très haute tension) à 7% (basse tension).

Au final, en France, ce facteur de conversion se situe, selon RTE, aujourd’hui autour de 2,7 (soit un rendement de 37%) . En fonction du mix énergétique retenu, ce facteur devrait s’améliorer (il tournait autour de 3.2 en 1974) notamment avec la progression des énergies renouvelables pour aboutir à 2.1 si l’ensemble des mesures prévues par la Programmation Pluriannuel de l’Energie  est appliqué (soit en 2035 si tout va bien). Depuis la fin des années soixante-dix, ce facteur est réglementairement fixé à 2,58.

Alors quel est le problème ?

Au prétexte de la nouvelle réglementation, la Direction de l’énergie et du climat suggère d’ « actualiser les facteurs de conversion en énergie primaire de l'électricité utilisés dans la réglementation des bâtiments neufs [...] pour prendre en compte le mix électrique projeté en 2035 dans la PPE. ». Autrement écrit, cela donne : « puisque nous avons initié un changement vertueux du mix électrique, anticipons le facteur de conversion final (2,1) ».

Sauf que … si ce facteur est retenu, alors, à prestations égales, le même bâtiment chauffé à l’électrique (par effet joule) aura le droit de consommer 15% de plus pour une efficacité et un confort plus que discutables malgré les progrès. Comme le coût d’investissement est moindre, il est évident que de nombreux bâtiments neufs se verraient équiper de convecteurs (ou ballons) électriques entraînant une augmentation des besoins, au contraire de la sobriété prônée par négawatt (et par le bon sens).

C’est à notre sens, et comme le souligne Négawatt, un bien mauvais message adressé au professionnel de confondre ainsi cause (modification du mix énergétique) et conséquence (modification du facteur de conversion).

Laissons aux coefficients techniques ou physiques la neutralité qui leur sied.

Laissons à l’électricité ce coefficient 2.58 ou mieux, ramenons le à sa valeur réelle en le concevant ajustable à la modification effective du mix énergétique et au rendement du réseau.

Pour que  ces coefficients restent des données physiques, il serait peut-être même souhaitable de modifier les facteurs de conversion des autres énergies puisque contrairement à l'électricité, les énergies fossiles (et même renouvelables comme le bois)  bénéficient en effet d'un coefficient unique égal à 1, qui ignore complétement les coûts d'extraction, de transformation et de transport jusqu'au point d'utilisation finale.

 

Retrouver le communiqué de presse Négawatt : https://negawatt.org/IMG/pdf/190403_note-analyse_retour-chauffage-electrique-peu-performant.pdf

Submit to FacebookSubmit to Google PlusSubmit to TwitterSubmit to LinkedIn

430 arbres par habitant !

En moyenne, la plupart des estimations considèrent qu’un arbre stocke en moyenne entre 20 et 30 kg de CO2 par an pour la plupart des arbres communs. 430, c’est le nombre moyen d’arbres qu’il faudrait par français pour compenser son empreinte carbone annuelle, estimée à 10,7 tonnes en 2016.

D'après l’Observatoire du Bilan Carbone des ménages, notre âge, notre catégorie socio-professionnelle, la taille de notre ménage ou encore la taille de notre ville influencent directement notre poids carbone. Notre modèle économique et nos modes de vie sont devenus insoutenables pour notre planète : il devient urgent d’agir.

Mais comment et surtout par où commencer ?

Nous disposons de nombreux leviers d'action que nous soyons usager, simple consommateur ou acteur de la construction. Pour les identifier, il suffit de comprendre les gestes du quotidien les plus impactants. Logement, transport et alimentation représentent plus de 2/3 de notre empreinte carbone. 

 

image cd 1

Le transport

Les performances des véhicules ont certes été améliorées ces dernières années, mais la baisse du taux d’occupation des voitures et l’augmentation de la part modale par la route pour le transport des marchandises sont à l’origine d’une hausse des émissions liées aux transports entre 2016 et 1990. [3] Les déplacements en voiture restent prépondérants.

70% des Français vont ainsi travailler en voiture.  La part modale du vélo atteint quant à elle les 3% en France, contre 29% aux Pays-Bas. Certes, le recours à des modes de transport doux peut s’avérer complexe sur les longues distance, mais sur les courtes distances les bénéfices en termes de temps, et de santé sont aujourd’hui largement avérés.


 image cd 2

Mode de transport selon la distance

Pourtant,  60% des déplacements compris entre 1 et 3km sont réalisés en voiture, alors que 2/3 des déplacements effectués en  milieu urbain font moins de 3 kilomètres.

Alors, comment influencer les choix des personnes vers des modes de transport plus vertueux ?

La multiplication et la sécurisation des itinéraires cyclables, la mise à disposition de stationnements sûrs, et la possibilité d’acquisition d'un vélo à assistance électrique à bas prix ressortent comme les trois mesures les plus incitatives pour prendre le vélo. Une politique volontariste est donc la clé au développement des deux-roues et assimilés. La cohérence et la continuité des aménagements de l’espace public à l’espace privé doit être de rigueur pour que ces dispositions prennent tout leur sens. Aménagements dédiés et sécurisés,  emplacements vélos positionnés aux diverses centralités (commerces, gare,…), vélos en libre service, atelier de réparation, …sont autant d’actions à mener à l’échelle de la ville et du quartier. Les nouveaux modes de transports qui émergent doivent de la même manière être intégrés et anticipés pour sécuriser tous les usagers: trottinette électrique ou non, monocycle…

Les efforts doivent également s’immiscer jusque dans les bâtiments au travers de locaux vélos faciles d’accès depuis l’espace public, correctement dimensionnés, fonctionnels et sécurisés.

Autre poste important, bien qu’un usage plus ponctuel : les transports aériens. Bien que très variables selon les personnes, les émissions liées à l’avion pèsent en moyenne pour 19% des émissions totales du poste transport.

Ramené au km, l’avion représente 5 fois plus de carbone qu’une voiture et 20 fois plus que le train. Hors l’usage de l’avion est avant tout pour des longs et moyens courriers, un simple trajet dégrade donc massivement notre empreinte. Pour exemple, un vol Paris-New York en avion émet environ 1 tonne de CO2 soit presque 1/10ème du bilan annuel d’un français !

Logement

-20% d'émissions de CO2 entre 1990 et 2014, pour le secteur résidentiel. La consommation d’énergie par m2 de logement se réduit depuis 1990, grâce aux politiques énergétiques qui se sont succédées, au travaux de rénovation énergétiques, à la performances des systèmes de production, mais surtout au travers de l’amélioration du mixte énergétique français.

Seul bémol, l’augmentation de la taille de la population et de la surface moyenne des logements viennent limiter ces gains d’émissions de CO2.

La rénovation du parc existant, et la construction de logements moins énergivores doit donc continuer. La qualité thermique de l’enveloppe reste la priorité pour réduire à la source les besoins énergétiques des ménages. Le recours à des systèmes de production vertueux ou permettant l’évolution de la ressource tel que les réseaux de chaleur est aussi à prendre en compte.

Le deuxième levier, a quant à lui été activé officiellement, avec l’arrivée du label E+C- préfigurant la future réglementation thermique de demain. La prise en compte de l’impact carbone aussi bien lors de l’exploitation que de la construction des bâtiments impose une réflexion plus globale dans les choix énergétiques mais aussi constructifs. Ces reflexions n’en sont qu’au début, et l’ensemble des acteurs doivent monter en compétence pour parvenir à des constructions moins carbonées sur l’ensemble de leur cycle de vie.

Alimentation

Toutes les études récentes le confirment nous mangeons plus de viande que nécessaire pour notre équilibre alimentaire et notre santé. Alors réduisons nos apports en protéines animales dès aujourd’hui !

Limiter l’empreinte carbone de l’alimentation s’est aussi privilégier les aliments de saison et les circuits courts. Pour exemple, une tomate produite hors saison émet en moyenne sept fois plus de gaz à effet de serre que lorsqu’elle est cultivée en saison. Pour les haricots verts, ces émissions sont multipliées par 32 dans le cas d’une importation par avion, par rapport à une production locale.

Le suremballage et l’individualisation des portions porte également sa part dans notre empreinte carbone : 8% du contenu carbone du panier moyen d’un français serait attribué aux emballages allant jusqu’à 30% pour les produits liquides. [6]

Le gaspillage alimentaire est aussi à l’origine d’émissions pouvant être limitées. C’est ainsi 150 kg de gaspillage alimentaire par an dont 2/3 est attribué aux étapes de production, transformation et distribution.
 

 image cd 3

Comment justifier l'empreinte carbone d'aliments qui ne sont jamais arrivés jusqu'à notre assiette ?  Produits rejetés pour une imperfection, retard de livraison induisant la perte des denrées,... C'est toute notre chaîne de production qui pose question.

A notre échelle, nous pouvons agir en privilégiant des filières plus vertueuses: achat en vrac, circuits courts, produits de première nécessité plutôt que transformés et sur-emballés,… le bilan carbone de notre panier peut ainsi être réduit jusqu’à un tiers.  (voir l’article publié le 20 mars, « Quand changer son régime et ses pratiques alimentaires devient un acte citoyen »)

Réduire le bilan carbone n’est donc pas qu’une affaire de politique. Chacun d’entre nous peut agir dans son quotidien par des gestes simples ou dans son métier par des décisions plus stratégiques. L’essentiel est d’agir et vite !

 

Submit to FacebookSubmit to Google PlusSubmit to TwitterSubmit to LinkedIn