La première maison en bois et en paille a besoin de vous
- Création : 1 octobre 2013
- Écrit par Jean-François
La 2ème édition du « OFF » du développement durable a été un succès accueillant simultanément plus de 500 personnes sur 4 sites différents Cette journée a permis de montrer plus de 30 projets pionniers ou novateurs et de nourrir un débat intense, parfois houleux, mais toujours engagé.
Elle a aussi notamment permis de mettre en exergue la maison Feuillette : première construction du monde en 1920 en ossature bois et isolation en bottes de paille.En excellent état et presque centenaire, cette maison est la preuve vivante de la qualité et de la durabilité de la construction en paille.La paille a toujours autant de qualités : ressource bon marché, abondante et puits de carbone, elle permet une excellente isolation, l’utilisation de matériaux sains, et favorise les circuits courts ainsi que les emplois locaux.
Avec des préoccupations d’économies et de rapidité de mise en œuvre dans le contexte d’après-guerre, l’ingénieur Émile Feuillette a été un indéniable visionnaire. Le système constructif a même fait l’objet d’un dépôt de brevet aux États-Unis en 1923 et d'un article de Sciences et Vie qui montre que son mode constructif reste encore d'actualité.
L'association Centre National de la Construction Paille se bat aujourd'hui pour sauvegarder et pérenniser la maison Feuillette et faire de ce site un outilde communication, de promotion et d'expérimentation dans le domaine de l’éco-construction grâce à la création du CENTRE NATIONAL de la CONSTRUCTION en PAILLE - Émile Feuillette.
Pour cela, l'association a besoin de fonds et de vos dons. LesEnR a souhaité encourager cette initiative et a fait, au nom de la société, un don à l'association en ce sens.
Nous vous encourageons tous à faire de même en suivant ce lien qui vous expliquera les modalités et les avantages fiscaux que vous soyez un particulier ou une entreprise.
40 000 € de dons déjà récoltés... 70 000 € MINIMUM à collecter d'ici le 1er novembre !
Sinon, l'aventure est finie.
Retrouvez le site de l'association
Gramitherm, l’isolant écologique à base d’herbe
- Création : 12 septembre 2013
- Écrit par Oriane

Mis au point en Suisse Normande entre 2005 et 2008 par l’équipe de Gramitech®, fondé par Stefan Grass, l’isolant Gramitherm® est introduit sur le marché en 2009.
Après avoir été coupée et lavée, l’herbe subit une défibrillation et les fibres de cellulose sont ainsi séparées des substances digestibles :
- Les fibres sont séchées puis sont ajoutés un liant et des minéraux (pour la protection contre le feu, les champignons et les parasites) pour former des panneaux de fibres. Deux gammes de produit sont proposées : l’une – pour le produit standard – utilisant un liant synthétique, mais également une gamme où le liant est 100% naturel (à base d’amidon)
- Les substances digestibles sont utilisées pour produire du biogaz
Les domaines d’application suivants sont possibles :

Avec un lambda d’environ 0,038 (annoncé à 0,040 dans l’homologation technique européenne, avec une marge de sécurité), les performances thermiques de Gramitech sont comparables à celles de la laine de roche, la laine de bois, la ouate de cellulose ou le coton recyclé.
Le déphasage important de la fibre de cellulose confère également de bonnes propriétés thermiques quant au confort d’été. Les propriétés phoniques de l’isolant sont également présentées comme très bonnes par le fabriquant.
- Densité : 30–80 kg/m3
- Epaisseur : 30 à 140 mm
- Conductivité thermique : 0.038 W/(m,K)
- Classification feu (EN ISO 11925-2) : E
Des prix similaires à celui du Métisse ou des panneaux de chanvre
- Gamme standard : de 14,10 CHF / m² (11,40€) pour une épaisseur de 60mm (R=1,6 m2.K/W) à 28,70 CHF / m² (23,30€) pour une épaisseur de 140mm (R=3,7 m2.K/W)
- Gamme avec liant naturel : de 17 CHF / m² (13,80€) pour une épaisseur de 60mm (R=1,6 m2.K/W) à 34,60 CHF / m² (28€) pour une épaisseur de 140mm (R=3,7 m2.K/W)
Ainsi, le Gramitherm® standard a un prix comparable au Métisse® (coton recyclé) – environ 22€ pour un panneau de 145mm d’épaisseur (R=3,7 m2.K/W) – ou aux panneaux de chanvre. Son prix est légèrement supérieur aux panneaux en fibre de bois et de ouate de cellulose (environ une vingtaine d’euro au m² pour des performances thermiques similaires), mais bien inferieur à celui des panneaux de liège (une cinquantaine d’euros au m² pour des performances similaires).
Le Gramitech ne possède pas de fiche FDES, mais l'énergie grise, les gaz à effet de serre et les différents impacts environnementaux liés à la production de Gramitherm®ont été examinés par un laboratoire spécialisé de l'école d'ingénieur d'Yverdon (Suisse).
Cette étude montre que les impacts environnementaux les plus lourds liés à la production de Gramitherm® sont en particulier liés à :
- la culture de l'herbe
- l'addition de produits retardateurs de feu
- les fibres utilisées comme liant
- la chaleur de cuisson du produit

La bête noire de la ouate de cellulose comme pour les fibres de cellulose : les sels de bore
Point à surveiller : des sels de bore sont adjuvantés aux panneaux de fibres. Egalement utilisés dans la fabrication de la ouate de cellulose, des doutes subsistent quant à la toxicité à faible dose des sels de bore (dont la toxicité à forte dose est avérée). Le sel d’ammonium – qui a remplacé un temps les sels de bore dans la filière – a finalement été interdit (voir les articles du 27 juin ici et du 18 juillet 2013 ici), et les Avis Techniques des ouates de celluloses contenant des sels de bore prolongés de 2 ans – jusqu’en 2016 – laissant ainsi le temps nécessaire aux fabricants de trouver d’autres alternatives.
Retrouvez ici la documentation complète de Gramitherm®
Plus d’informations sur http://www.gramitech.ch/fr/gramitherm.php
2ème édition du « OFF » du développement durable
- Création : 11 septembre 2013
- Écrit par Jean-François

LesEnR sera présent à Paris et à Lyon pour présenter deux de nos projets les plus OUF:
- Le groupe scolaire Boissière Acacia à Montreuil - Le plus OUF ? Une école ouverte sur son quartier ; Zéro Energie en compensant tous les usages ; Tout en bois et en pisé pour une faible énergie grise et un confort intérieur optimum !
L’écoquartier de la Gare à Pantin – Le plus OUF ? l’Histoire comme vecteur d’avenir, un réservoir de biodiversité au service du 0 rejet sur 35 Ha ; un quartier perméable et qui tient son rôle de couture urbaine ; l’équilibre entre bâti bioclimatique et réseau de chaleur exemplaire.
Retrouvez le programme du Off du DD
Un encouragement à la densification en zone urbaine par le projet de loi ALUR
- Création : 2 septembre 2013
- Écrit par Laetitia
Afin de répondre au manque de nouveaux logements en France tout en limitant l’artificialisation des territoires, le projet de loi ALUR (Accès au Logement et un Urbanisme Rénové) prévoit de favoriser la densification des quartiers pavillonnaires, via quelques modifications des règlements d’urbanisme.
Aussi, le projet de loi envisage de supprimer le minimum parcellaire et le COS. D’autres outils réglementaires tels que les règles de hauteur, de recul ou de gabarit suffiraient alors à définir les règles de construction des nouveaux bâtiments, notamment l’aspect extérieur des constructions, leurs dimensions et leur disposition sur la parcelle.
La subdivision des lots en lotissement sera facilitée, par un assouplissement des règles de majorité au sein des propriétaires des terrains.
D’autres évolutions en matière d’urbanisme sont également envisagées :
- Le renforcement de l'exercice du droit de préemption par le préfet,
- Le reclassement des anciennes zones à urbaniser en zones naturelles, notamment les zones classées 2AU il y a plus de 9 ans et qui ne font l’objet d’aucun projet d’aménagement. (Les zones 2AU sont destinées à être ouvertes à l’urbanisation, mais pas encore constructibles et distantes des réseaux)
- La protection des espaces agricoles et naturels, en contraignant la limitation de ces espaces par un accord du préfet,
- La suppression des POS et l’évolution vers les PLU,
- Le développement des plans locaux d’urbanisme intercommunaux, dont l’échelle semble plus pertinente pour coordonner les politiques d’urbanisme, d’habitat et de déplacements,
- La dotation de l’ensemble des territoires d’établissements publics fonciers (EPF) d’État et/ou locaux, dont l’action sera au service de la production de logements, de la lutte contre l’étalement urbain et de la promotion du développement durable,
- La maitrise de l’aménagement commercial via l’obligation de traitement des friches commerciales, trop souvent laissées à l’abandon et la limitation des espaces de stationnement.
Le projet de loi Accès au Logement et un Urbanisme Rénové sera examiné à partir du 10 septembre 2013 à l’Assemblée Nationale.
Retrouvez la présentation du projet de loi ALUR sur le site du Ministère de l’Egalité des territoires et du Logement ici
L’aménagement numérique dans les documents d’urbanisme
- Création : 26 août 2013
- Écrit par Djeinaba
Des acteurs publics et privés
Les outils de planification: SCORAN, SDTAN et SCoT
Une première étape dans la planification locale de l’aménagement numérique a été initiée avec la mise en place d’une instance régionale de concertation pour établir la Stratégie de Cohérence Régionale d’Aménagement Numérique (SCORAN). Elle fixe les grandes orientations souhaitées par les acteurs régionaux, afin de garantir que chaque territoire soit couvert par un schéma directeur territorial d’aménagement numérique (SDTAN).
Une deuxième étape a été engagée à travers l’élaboration concertée par les collectivités de Schémas Directeurs Territoriaux d’Aménagement Numérique (SDTAN). Instauré par la loi du 17 décembre 2009 relative à la lutte contre la fracture numérique, dite loi Pintat, il définit une stratégie de développement des réseaux établie à l’échelle d’un département au moins. Il vise à soutenir la cohérence des initiatives publiques et leur bonne articulation avec les investissements privés. La moitié des départements français est aujourd’hui engagée dans l’élaboration d’un SDTAN. Ces schémas visent à favoriser la cohérence des initiatives publiques et leur bonne articulation avec l’investissement privé ainsi que de planifier le déploiement du très haut débit sur le long terme. Il s’inscrit dans une perspective de planification de l’aménagement numérique à l’horizon de 10 à 15 ans. Il détermine des phases échelonnées dans un calendrier pour concrétiser les objectifs retenus par la collectivité.
Enfin, le schéma de cohérence territoriale (SCoT), qui s’applique à un territoire supra communal, décline au plan local les orientations du SDTAN, la loi Grenelle 2 ayant élargi le champ du SCoT à la couverture numérique.
Associer l’aménagement numérique au projet de territoire
Le SCoT constitue pour l’ensemble des acteurs d’un territoire l’opportunité de porter au débat et de prendre en compte, comme le prescrit désormais la loi, la question des infrastructures et réseaux de communications électroniques.
L’aménagement numérique, est intégré à chacun des grands thèmes étudiés au cours des trois étapes de l’élaboration du document :
- le diagnostic, constitue la première phase du SCoT. Il permet aux acteurs locaux de construire une stratégie partagée sur les infrastructures de communications électroniques, ainsi que sur les services et les usages, correspondant aux enjeux hiérarchisés qu’ils ont fixés pour le territoire.
- le projet d’aménagement et de développement durable (PADD), document politique exprimant les objectifs et projets de la collectivité locale en matière de développement économique et social, d’environnement et d’urbanisme à l’horizon de 10 à 15 ans. Il intègre le développement des communications électroniques en termes d’usages et d’infrastructures : secteurs prioritaires de déploiement très haut débit dans une perspective de développement ou de création de zones d’activités économiques, raccordement au réseau de logements permettant le maintien à domicile des personnes âgées….
- le document d’orientations et d’objectifs (DOO) établit les prescriptions nécessaires à la réalisation du PADD. Il définit en particulier les zones dans lesquelles s’appliqueront des « critères de qualité renforcés en matière d’infrastructures et réseaux de communications électroniques ».
Une politique d’aménagement numérique en évolution permanente
Les documents de planification de l’aménagement numérique sont relativement récents et susceptibles d’évoluer rapidement. Les démarches de SCoT ou de PLU devront prendre en compte l’enjeu de conciliation entre la temporalité des documents d’urbanisme et celle liée au contexte très évolutif du marché des communications électroniques. Un dialogue continu entre les acteurs de l’aménagement numérique et de l’urbanisme est donc essentiel. Ainsi par exemple, les structures en charge des SCOT pourront mettre en place une veille active sur les évolutions des déploiements de réseaux. Elle pourrait porter sur le maintien des équilibres définis dans le SCoT susceptibles d’être impactés par les communications électroniques, mais également sur la mise en place de mesures correctives. Les collectivités en charge de l’aménagement numérique peuvent prévoir des instances d’échange associant les EPCI, pour s’informer sur les évolutions du territoire (conférence annuelle, comité de suivi numérique …). Enfin, la mise en place d’échanges réguliers et d’une politique de veille active visant à anticiper et à réagir rapidement s’avère essentielle pour éviter certaines disparités.