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Construction Durable - La perméabilité à l’air

L’observatoire BBC d’Effinergie a publié cet été une étude statistique sur la valeur de la perméabilité à l’air mesurée dans les bâtiments BBC, celle-ci étant un enjeu majeur pour les bâtiments à faible consommation d'énergie.

Cette étude menée entre mai 2011 et mars 2012 porte sur un échantillon de 241 maisons individuelles en secteurs diffus certifiées par CEQUAMI et PROMOTELEC, ainsi que sur un échantillon de 83 opérations de logements collectifs certifiés par CERQUAL.
 
Rappel : la mesure de la perméabilité à l’air d’un bâtiment
La perméabilité à l’air d’un bâtiment est déterminée en mesurant la valeur du débit de fuite de l'enveloppe sous un écart de pression donné.
Le principe consiste à mettre en dépression ou en surpression le bâtiment ou la pièce testée et à corréler les débits de fuite avec les écarts de pression mesurés. Cette mesure doit intervenir une fois la construction achevée pour valider la performance visée. Il est vivement conseillé d’effectuer un ou plusieurs tests intermédiaires, notamment une fois le bâtiment hors d’eau et hors d’air, afin de pouvoir corriger les éventuels défauts de mise en œuvre le plus tôt possible.
En France, on utilise l’indice I4 (ou Q4pa-surf) qui s’exprime en m3/h à 4 Pa par m2 de paroi froide (surface des parois déperditives du bâtiment, dont on exclut les planchers bas).
 
En revanche, pour répondre aux exigences du label allemand PassivHaus ou suisse Minergie-P, l’indice n50, qui s’exprime en m3/h à 50 Pa par m3 de volume chauffé (Vol/h à 50 Pa), doit être utilisé. A titre indicatif, le CETE de Lyon a déterminé des taux de conversion approximatifs entre le débit de fuite français "i4" et le débit "n50" :
  • n50 = i4 x 4 (pour les maisons individuelles)
  • n50 = i4 x 2 (pour le tertiaire et les logements collectifs).

Rappel : les exigences de perméabilité à l’air
La perméabilité à l'air est un enjeu majeur des bâtiments à faible consommation d'énergie. En effet, afin de garantir la performance énergétique d’un bâtiment, une certaine qualité de l’air et un confort hygrothermique, les infiltrations d’air doivent être évitées.
Pour répondre à la RT 2012, il faut justifier en résidentiel des niveaux minimum indiqués dans le tableau ci-après :
  • soit par mesure conformément à la norme NF EN 13829 (obligatoire pour les immeubles collectifs jusqu'au1er janvier 2015) ;
  • soit par une démarche de qualité de l’étanchéité à l'air décrite dans l'Annexe 7 de RT2012 (et des réseaux aérauliques) agréée par le Ministère en charge de la construction (implique des mesures sur un échantillon du parc construit).
Pour obtenir les labels BBC-Effinergie et BBC-Effinergie Rénovation, il était déjà obligatoire d'effectuer une mesure de la perméabilité à l'air des bâtiments à usage d'habitation. Avec la définition de son nouveau label Effinergie +, Effinergie a durci ses exigences de perméabilité à l’air.
 
A titre de comparaison, le label allemand PassivHaus et le label suisse Minergie-P ont des exigences 4 fois plus élevées sur l’étanchéité à l’air : I4 ≈ 0.16 m3/h/m2 à 4 Pa (0,6 vol/h).

Autre enjeu majeur, l’amélioration de l’efficacité des systèmes de ventilation. En effet, de ces systèmes dépendent notamment la qualité de l’air intérieur et les consommations énergétiques (un réglage trop puissant entraînant une surconsommation énergétique). Dans le cadre du nouveau label Effinergie+, pour répondre à cet enjeu, la mesure du débit et de l’étanchéité à l’air des réseaux de ventilation devient obligatoire (étanchéité des réseaux au minimum de classe B).
 
 
Résultat de l’analyse statistique
  • En maison individuelle
Sur l’échantillon étudié par l’Observatoire BBC, la valeur moyenne de la perméabilité mesurée est de 0,40 m3/(h.m²) sous 4 Pa. En mai 2011, une étude du CETE de Lyon sur 1792 maisons individuelles indiquait une perméabilité de 0,68 m3/(h.m²), soit un gain de 41% en 1 an entre ces deux études. L’écart à la moyenne de la perméabilité mesuré sur l’échantillon est également considérablement réduit entre ces deux études.
Par ailleurs, sur l’échantillon étudié per l’Observatoire, une amélioration de la perméabilité à l’air d’environ 15% entre les maisons livrées en 2011 et celles livrées en 2012 est observée.
C’est une tendance constatée depuis 3 ans par l’Observatoire qui demande à être vérifiée sur un échantillon plus important.
  • En logement collectif
Sur l’échantillon étudié, la valeur moyenne de la perméabilité mesurée est de 0,54 m3/(h.m²) sous 4 Pa. A titre comparatif, en mai 2011, une étude du CETE de Lyon sur 443 logements collectifs, indiquait une valeur moyenne de la perméabilité à l’air autour de 0,86 m3/(h.m²) sous 4 Pa, soit un gain de 34% pour la performance de l’étanchéité à l’air dans un logement collectif certifié BBC.

Les résultats de cette analyse sont donc très encourageants : que ce soit en maison individuelle ou en habitat collectif, la tendance est à une amélioration de l’étanchéité à l’air des bâtiments certifiés, ce qui est révélateur des progrès fait sur la mise en œuvre des matériaux et sur l’attention qui y est portée.
Se pose néanmoins la question de la possibilité d’ouvrir les fenêtres dans un bâtiment étanche à l’air : au-delà de 15 min par jour, cela risque de compromettre les performances énergétiques visées, le renouvellement d’air étant assuré par une VMC. Est-ce que ce temps d’ouverture est suffisant pour les habitants ?

Lien vers le rapport "Etanchéité à l’air dans les projets BBC" - Observatoire BBC


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Urbanisme durable - Semaine européenne de la mobilité

Les transports urbains concentrent aujourd’hui un quart des émissions de CO2 liées au transport en Europe. Les villes sont donc un terrain d’action prioritaire dans la réduction des impacts environnementaux des déplacements. La semaine de la mobilité, lancée du 16 au 22 septembre dans toute l’Europe, a pour but de promouvoir les déplacements durables auprès de l’ensemble des acteurs de la société, particulièrement en milieu urbain.
 
Lancé en 2002 à  l’initiative de la commission européenne, cet événement, qui visait initialement les collectivités, s’est élargi en France à un plus grand nombre d’acteurs : entreprises, associations et certains services publics, dont les écoles. Elle est organisée par le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, en partenariat avec l’Ademe, le GIE Objectif transport public, le Club des villes et territoires cyclables et la Fub.

Son organisation se base sur un appel à projets national encourageant ces acteurs à organiser des événements relatifs à la mobilité douce.

Ces manifestations sont réparties suivant les thèmes suivants :
  • Journées nationales des voies vertes, les 15, 16, 22 et 23 septembre,
  • Journée des vélo-écoles, le 18 septembre,
  • Journée du transport public, le 19 septembre,
  • Journée du Covoiturage, le 20 septembre.

En parallèle, l’appel à projets européen de l’European Mobility Week incite les collectivités à organiser des activités sur le thème de cette année « Moving in the right direction », qui met l’accent sur le rôle des Plans de Mobilité Urbaine Durable (« Sustainable Urban Mobility Plans »), et surtout à mettre en place des mesures sur ce sujet de façon permanente. Afin d’appuyer cette démarche, la commission européenne a également mis en place en 2009 un Plan d’Action pour la Mobilité Durable, qui apporte notamment outils et retours d’expériences aux collectivités.
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Territoire Durable - Evaluation environnementale des documents d'urbanisme

Le décret 2012-995 du 23 aout 2012 organise l’évaluation environnementale des documents d’urbanisme.

Publié au JO le 25 aout 2012, le décret permet de transposer la directive 2001/42/CE du 27 juin 2001 relative à l'évaluation des incidences de certains plans et programmes sur l'environnement et l’application des articles des articles L.121-10 et L.300-6 du Code de l'urbanisme modifiés par la loi Grenelle 2.

Les documents soumis à cette évaluation environnementale sont :
  • les directives territoriales d’aménagement et de développement durable,
  • le schéma directeur de la Région Ile de France,
  • les schémas de cohérence territoriale,
  • les plans locaux d’urbanisme,
  • certaines cartes communales notamment celles dont le territoire présente un site Natura 2000.
Les documents doivent faire l'objet d'une évaluation environnementale soit de manière systématique, soit après un examen au cas par cas par l'autorité administrative de l'Etat désignée à cet effet.

L’évaluation environnementale est réalisée au moment des procédures d’évolution des documents d’urbanisme :
  • Pour le Scot : au cours des révisions, lorsque certains projets portent atteinte aux orientations définies par le projet d’aménagement et de développement durable du schéma ou changent les dispositions du document.
  • Pour les PLU : au cours des révisions, lorsque des déclarations de projet des plans locaux d’urbanisme susceptibles d’avoir une incidence sur l’environnement après un examen au cas par cas.

Le décret insère par ailleurs un nouvel article qui a pour objet d'imposer un rapport environnemental aux documents listés à l'article R. 121-14 pour lesquels aucune autre disposition ne prévoit un rapport de présentation formalisé. Enfin, le texte précise, pour chaque document d'urbanisme devant faire l'objet d'une évaluation environnementale, le contenu de son rapport de présentation.
Le texte entre en vigueur le 1er février 2013. Toutefois, les documents d'urbanisme dont la procédure d'élaboration ou de révision sera particulièrement avancée ne seront pas soumis aux nouvelles règles d'évaluation environnementale.
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Construction durable - Qualité de l’air intérieur des crèches : l’APPA publie un guide-conseil

L’APPA (Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique) vient de publier une nouvelle brochure sur la qualité de l’air intérieur dans les crèches avec décryptage des principaux polluants en cause et un certain nombre de  leviers d’actions.

Une étude publiée au printemps dernier révélait qu’environ 3 enfants sur 10 sont exposés à des niveaux des principaux polluants atmosphériques supérieurs aux valeurs guides recommandées par l’OMS et l’ANSES. Les enfants en bas âge sont particulièrement vulnérables du fait de leur système respiratoire et immunitaire encore non mature. Il doit donc être porté un intérêt tout particulier aux crèches, où environ la moitié des enfants de moins de 6 ans passent au moins une journée par semaine (source : Apege). La brochure publiée par APPA propose des clefs pour comprendre et agir sur la qualité de l’air intérieur dans les crèches.

Les principaux polluants identifiés dans cette brochure sont : les COV (en particulier le benzène et le formaldéhyde), le radon, les allergènes (allergènes dus aux animaux, acarien et moisissures)et les particules.


Les pistes d’actions évoquées:


La réglementation

Deux décrets parus le 2 décembre 2011 portent sur la qualité de l’air intérieur dans les établissements recevant du public (ERP), dont font partie les crèches : le premier  (n°2011-1728) les oblige à procéder à une surveillance de la qualité de l’air intérieure (mise en application en 2015 pour les crèches), le second (n°2011-1727) définit des valeurs-guides pour l’air intérieur pour le formaldéhyde et le benzène (mise en application respectivement en 2015 et 2013).
L’arrêté du 13 mai 2011 oblige quant-à lui les industriels à étiqueter les produits de construction depuis de janvier 2012, indiquant le niveau d’émission de polluants volatils (niveau décroissant de C à A+).


Les bonnes pratiques

En premier lieu, une aération et une ventilation efficace (au moins 4h par jour) sont le moyen le plus sûr de faire baisser de façon significative les niveaux de particules dans l’air. Cette aération peut par exemple avoir lieu lors de la sieste des enfants ou lors du nettoyage des locaux. Un bon entretien du système de ventilation est également indispensable. Une piste proposée concerne les détecteurs de CO2, avec alarme visuelle lorsqu’un niveau prédéfini est atteint, permettant au personnel de savoir quand aérer la pièce. Une expérimentation menée en 2010 avait conclu à l’efficacité de tels dispositifs.

Pour lutter contre les acariens et allergènes, il est entre autres recommandé d’éviter les tapis et les rideaux et de préférer les sols lisses aux moquettes.

Concernant les jouets, on peut se référer à des labels allemands (GS, SpielGut, Öko-Test) pour s’assurer de l’absence de substances toxiques. Il faut également privilégier, lors de l’achat, les poupées en tissu ou coton bio, les peluches en fibres naturelles, les jouets en bois brut non vernis (ou avec des peintures non toxiques) et des produits en plastiques indiqués «sans phtalates». Il est recommandé de laver les jouets avant de les donner à l’enfant, et de les laisser s’aérer à l’air libre pour évacuer les COV. 


Les marques et labels

Pour le mobilier, il est conseillé de se référer à la marque NF Mobilier Crèche, qui atteste l’absence de métaux lourds et un taux de formaldéhyde limité.
Pour les produits d’entretien et d’hygiène, textiles et autres, il est recommandé de favoriser les produits labellisés : Ecolabel Européen, NF Environnement, l’Ange Bleu, etc. pour s’assurer d’une limitation des émissions de substances cancérigènes et de COV.


Les guides

Pour aller plus loin :

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Energie - Stockage de l’énergie éolienne : un site pilote en Allemagne

L’entreprise E.ON , le géant énergétique allemand, a annoncé son intention de construire un site pilote qui permettra de stocker le surplus de production d’énergie éolienne dans le réseau gazier.

 

Le stockage des énergies intermittentes, un enjeu majeur de la transition énergétique

L’Allemagne, dont la sortie du nucléaire est programmée pour 2022, doit relever le défi de la transition énergétique en faveur des énergies renouvelables. A ce jour, la problématique du stockage de l’énergie issue des ressources intermittentes – solaire et éolien – est un des principaux enjeux pour réussir cette transition. En effet, les difficultés à stocker l’énergie à grande échelle et de manière connectée au réseau conduit à une non exploitation du plein potentiel de ces ressources. Lors des jours de grand vent, certains parcs éoliens allemands sont contraints d’être arrêtés afin d’éviter un engorgement du réseau électrique. La recherche sur le stockage de l’énergie est donc un enjeu primordial pour permettre l’essor des énergies  renouvelables intermittentes, ainsi que leur intégration à des Smart Grids.

 

L’électrolyse, et après ?

Utiliser l’hydrogène comme vecteur énergétique est une des pistes les plus sérieusement envisagées pour le stockage des énergies intermittentes. L’électrolyse est un procédé connu et maitrisé qui permet d’utiliser le surplus d’énergie pour produire de l’hydrogène. La problématique est cependant déplacée : comment valoriser cet hydrogène ? La pile à combustible est une des pistes de recherches, comme l’atteste le projet Myrte, plateforme de recherche et développement qui a pour objectif de stocker l'énergie solaire sous forme d'hydrogène)  inauguré au début de l’année 2012 en Corse. On peut également citer le projet de recherche européen INGRID  lancé en juillet 2012, qui explore la piste du stockage de l’hydrogène sous forme solide grâce à l'alliage d'hydrure de magnésium. La méthanation est également une piste sérieuse, où l’hydrogène, convertit en biogaz, et ensuite stocké dans le réseau de gaz naturel.

 

Injection de l’hydrogène dans le réseau gazier : site pilote d’ici 2013

Le groupe E.ON, leader énergétique allemand, teste de son coté l’injection de l’hydrogène directement dans le réseau gazier allemand. Un site pilote devrait être construit à Falkenhagen (Nord-est de l’Allemagne) d’ici 2013, afin de convertir le surplus d’énergie éolienne en hydrogène via un procédé d’électrolyse. 360 m3 d’hydrogène par heure devraient être produits pour ensuite être injectés dans le réseau gazier régional. Cependant, ce processus est limité par la réglementation allemande qui limite la quantité d’hydrogène pouvant être introduite dans le réseau. Dans un second temps, l’objectif du groupe est donc de réussir à convertir l’hydrogène obtenu en gaz de synthèse, afin de pouvoir utiliser le réseau gazier à son plein potentiel de stockage.

Plus d'information sur le site d'e.on.

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