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Il est temps d'engager la transition environnementale de votre entreprise !

Elisabeth Borne a annoncé, le 5 juin 2020, le plan d'actions pour accélérer la conversion écologique des TPE-PME en affirmant que la "transition écologique est une opportunité pour les entreprises". Mise à disposition d'outils comme le climatomètre ou le Diag Flux pour le climat, financements avec des prêts verts et économies d'énergie, nouvelle promotion de l'Accélérateur Transition Energétique, création d'un accélérateur de transition bas carbone ou encore mobilisation des jeunes diplômés motivés par le climat, ce plan prévoit de nombreux outils pour faciliter la transition environnementale des entreprises.

Pourquoi? Comment? Ces questions reviennent souvent dans les entreprises. Une chose est sûre, il est grand temps d'engager votre entreprise dans la transition environnementale.Club des PME TPE engagées

Une société de consommation en pleine évolution

Ces dernières années, notre société de consommation opère une mutation progressive avec l’émergence de nouvelles valeurs environnementales et éthiques en lien avec les enjeux du climat. Elle est notamment marquée par une transition environnementale dans laquelle émergent des initiatives de sourcing local : développement du made in France et/ou du bio avec l’apparition sur le marché de jeunes entreprises française proposant des produits textiles fabriqués en France, ou des produits fabriqués en Europe à partir de matières plus durables, etc. Parallèlement à ces nouvelles activités, les marchés de seconde main se développement toujours davantage, permettant de donner une seconde vie à de nombreux produits du quotidien (meubles, petit électroménager, vêtements, chaussures etc.). L’ensemble de ces démarches s’inscrit dans une volonté de recréer un tissu local et circulaire couplé à la recherche d’éthique et de traçabilité des produits par les consommateurs. Les consommateurs guident alors cette mutation et évoluent progressivement en acteurs de la consommation ou « consom’acteurs ». Ces nouveaux acteurs de la société se positionnent ainsi en faveur de la transition environnementale.

Cette évolution des modes de consommation se voit également appuyée par un renforcement des normes et réglementations environnementales ces dernières années afin de réduire l’impact des entreprises. Une des dernières lois marquant cette évolution de la réglementation est la Loi Economie Circulaire du 10 février 2020, visant à conduire les entreprises à s’affranchir du plastique jetable et de l’obsolescence programmée (LOI n° 2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire).

Dans ce contexte de mutation des modes de consommation et d’évolution des réglementations, il apparait nécessaire aux entreprises d’opérer leur propre mutation vers la transition environnementale en vue de s’adapter.

Des entreprises volontaires mais confrontées aux difficultés du changement

Selon l’INSEE, un quart des entreprises reconnait que leur activité a un impact significatif sur l’environnement (INSEE, 2017). Cette prise de conscience amène certaines entreprises à vouloir anticiper la réglementation actuelle, à accompagner l’essor de ces nouveaux modes de consommation plus sobres et à adopter une démarche plus globale de transition environnementale.
Deux enjeux se présentent à elles :

  • Initier une démarche de transition environnementale et réduire l’impact sur leur activité ;
  • Repenser, adapter l’organisation interne de l’entreprise et son offre afin de la rendre plus vertueuse.

Ces évolutions contextuelles conduisent les entreprises à faire face à un changement radical dans l’organisation de l’entreprise. Elles doivent affronter le manque de retours d’expériences de démarches similaires, du fait de leur caractère novateur et pionnier. Certaines entreprises sont prêtes à opérer ces changements mais éprouvent des difficultés à y parvenir. Le changement nécessite à la fois des bouleversements stratégiques (reconsidérer la proposition de valeur de l’entreprise), mais également des bouleversements organisationnels (repenser la chaîne de valeur) que certaines entreprises ne parviennent pas à surmonter. En outre, le champ d’investigation de la transition environnementale couvre de nombreuses actions et les entreprises peinent à cibler lesquelles seraient pertinentes et efficaces à conduire afin de limiter leur impact environnemental.

La transition environnementale par une approche coconstruite et centrée sur le modèle économique

Vizea engage une démarche globale et coconstruite avec ses clients. Nous sommes convaincus que la transition environnementale ne peut s'accomplir que selon une démarche volontaire et participative. C’est pourquoi cette approche est la clé d’entrée pour cet accompagnement. L’enjeu n’est pas de proposer une stratégie de transition générique, et potentiellement inadaptée, mais bien de la coconstruire avec l’entreprise en fonction de sa situation, de ses besoins et de ses contraintes. Nous travaillons sur le modèle économique comme outil du changement. Le modèle économique est un outil familier des entreprises, leur permettant de caractériser leur fonctionnement et leurs activités. L’utiliser comme outil offre la perspective de caractériser l’ensemble des éléments constituant l’entreprise et de les faire évoluer vers des modèles plus environnementaux et de favoriser l’interaction.

Fort de cette double approche, Vizea préconise trois phases de travail :

  1. Un état initial de la société afin d’en faire ressortir les principaux risques, impacts mais également les opportunités possibles. Ce travail se base sur un travail d’écoute active visant à comprendre la société et son fonctionnement mais également à recueillir ses attentes et ses craintes face au changement ;
  2. Une approche stratégique de définition des futurs possibles de la société : dessin de différentes trajectoires et confrontation pour sélectionner la trajectoire optimale. La construction de cette stratégie relève le défi d’un changement radical mais par l’intermédiaire d’une démarche progressive, étagée. Nous pensons que pour favoriser la transition, et convaincre les entreprises de la possibilité d’un changement de paradigme, il est nécessaire d’avancer graduellement. C’est la définition d’une trajectoire réaliste qui rend accessibles les ambitions visées ;
  3. Une opérationnalisation de la trajectoire envisagée à travers la construction d’un plan d’actions à court, moyen et long terme.

Le travail mené avec les entreprises que nous accompagnons montre la possibilité pour une société volontaire d’opérer une transition environnementale, d’identifier ses contraintes, et de conduire le changement à court, moyen et long terme de manière pragmatique et pilotée. Les étapes suivantes consistent à définir l’opérationnalisation d’une des trajectoires définies et d’en suivre l’évolution dans le temps.

Ce n'est qu'avec une lecture profonde de leur modèle économique que les entreprises pourront définitivement engager leur transition environnementale.

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Le jardin collectif : un objet urbain complexe

Qu’il soit familial, partagé ou d’insertion, le jardin collectif est aujourd’hui très présent dans l’environnement urbain. Fortement préconisé dans les dynamiques de renouvellement urbain ou dans la construction de nouveaux quartiers, il revêt des formes multiples et répond à des ambitions diverses.

Bien que le concept de jardin collectif, construit en opposition à celui de jardin privé, ne soit pas récent, l’engouement autour de ce dernier est, lui, plutôt contemporain. « En moins de 15 ans, le jardin partagé est devenu un espace vert médiatisé présenté par les acteurs politiques et les usagers comme un objet synthétisant les enjeux majeurs du développement durable. ».

Présenté comme un outil puissant de cohésion sociale, simple et peu couteux à mettre en œuvre, ce dernier est, en fait, un objet urbain complexe dont le processus de mise en place et les effets sont parfois flous et changeants. Sans nier les bienfaits qu’il apporte, nous verrons que le jardin cristallise divers enjeux, notamment politiques, sociaux et techniques et qu’il peut nécessiter l’intervention d’associations et d’organismes spécialisés.

Le jardin collectif : un objet urbain complexe

 

Parfois à l’initiative d’habitants, d’associations ou structures publiques de quartiers, de bailleurs sociaux ou encore d’aménageurs, les jardins collectifs ont des statuts et des enjeux divers. Il est possible de dégager deux grands modes de mise en place de ces derniers : un que nous pourrions qualifier de « top down » et un autre que nous pourrions qualifier de « bottom up ».

Dans une dynamique « bottom up », ce sont les habitants ou les associations qui sont à l’origine du projet. Elles peuvent, soit l’exprimer lors de réunions de concertation pour la planification d’une ZAC, ou se saisir directement d’un terrain pour le mettre en place. Ici, le jardin collectif est complètement approprié par la population. Cependant, il ne joue pas toujours le rôle de démonstrateur de ville durable souhaité. Dans certains cas, des demandes institutionnelles peuvent être formulées afin que les gestionnaires du jardin l’ouvrent à un plus grand nombre et qu’ils mettent en place des animations afin de sensibiliser les habitants du quartier aux enjeux de préservation de l’environnement. Ces demandes peuvent, dans certains cas, aller à l’encontre des aspirations des jardiniers et du but initial du jardin et mener à un désengagement de la part des jardiniers.

Dans une dynamique « top down », la mise en place du jardin fait souvent partie d’un projet, plus global, de ville durable. Le jardin joue alors le rôle de démonstrateur, de vitrine du projet. Pensé en amont, il peut toutefois rester très déconnecté de la réalité du terrain et de la population future. Pour certains projets, l’emplacement du jardin est tracé relativement tôt sur les plans alors que les futurs gestionnaires, pourtant premiers intéressés, ne sont contactés que très tard. La complexité de mise en place repose sur le fait que le temps du projet ne concorde pas toujours avec le temps de la participation. Le projet doit être déterminé et chiffré avant même que des acteurs soient identifiés et la mise en œuvre doit respecter des contraintes de chantier et de délais qui peuvent échapper aux associations et structures missionnées pour la mise en place du jardin.

Lorsque la population n’est pas impliquée, les désirs des habitants et le besoin d’animation peuvent ne pas être pensés, ce qui peut entrainer un abandon du jardin. « Plus encore que dans d’autres types d’espaces publics, l’appropriation du lieu en détermine la forme. Ici, en effet, le projet conçu et imaginé en amont par les acteurs de la maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise d’œuvre ne se matérialise pas complètement dans l’espace à la livraison de l’aménagement. Celui-ci se prolonge, en aval, par l’action jardinière que va imprimer chacun des usagers sur le site et par les modes de gestion que vont adopter les structures associatives. »

L’importance de la phase de stabilisation

Au niveau d’un projet urbain, la dynamique d’implantation d’un jardin collectif peut être qualifiée de « top down ». Dans ce cadre, le processus d’implantation est le suivant : Conception, Aménagement, Stabilisation et Gestion.

Une des phases très importante et pourtant peu analysée dans un projet urbain est celle de la stabilisation. « Celle-ci correspond au temps nécessaire aux jardiniers, aux gestionnaires et aux partenaires pour s’adapter aux contraintes liées à l’environnement du jardin, définir un mode de fonctionnement interne correspondant aux nécessités et aux attentes du groupe et assurer une stabilité financière et matérielle. » (Grenet, 2014). Le temps de stabilisation dépend de plusieurs facteurs, notamment de l’association avec les futurs habitants ou associations et ce, dès la définition du projet. Plus ces derniers sont associés tôt, plus la phase de stabilisation sera courte.

La mise en place d’un jardin collectif ne correspond pas seulement au fait de délimiter une parcelle sur un plan, elle requiert des compétences techniques, sociales et environnementales afin que l’aménagement réponde aux aspirations des habitants tout en permettant d’atteindre l’objectif sociopolitique des maîtres d’ouvrage. On assiste ainsi aujourd’hui à une professionnalisation du domaine. Des associations, structures spécialisées émergent afin d’aider au montage, à la stabilisation et parfois à la gestion des jardins collectifs. Un point de vigilance peut cependant être mentionné : cette professionnalisation peut entraîner une normalisation sociale et paysagère des jardins et faire de ces derniers des objets urbains « clefs en main », détachés de la singularité du lieu et des envies des habitants.

Pour cette raison, Vizea préconise la consultation des futurs habitants tôt dans le montage du projet ainsi que la mise en place d’un gestionnaire pendant, au moins, la première année. Les associations sont choisies avec soin et sont accompagnées afin que le jardin s’inscrive parfaitement dans le projet et dans le contexte social, environnemental et politique de la ZAC.

Valoriser votre projet NPNRU d’agriculture urbaine : Appel à projet « Quartiers Fertiles »

À titre informatif, la mise en place de jardins partagés dans les opérations de renouvellement urbain est aujourd’hui favorisée grâce au lancement de l’appel à projets « Les quartiers fertiles » par l’ANRU.

Ce dernier soutient la mise en culture, à terme, de 100 quartiers du NPNRU. Pour se faire, une seconde session de candidatures sera ouverte à l’automne 2020.

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Les villes dans la transition écologique et énergétique : analyse de la situation française

Observée en 1895 par Arrhenius, l’augmentation des émissions de CO2 atteint des niveaux tels au XXIe siècle qu’elle bouleverse le fonctionnement normal du climat. Les effets du changement climatique sont multiples et très préoccupants : augmentation des températures, sécheresses, recrudescence des événements météorologiques extrêmes, etc. D’après l’organisation C40 Cities, 70% des villes y sont déjà confrontées.

Les villes, des acteurs politiques de plus en plus impliqués dans la transition

Non seulement les villes subissent les effets du changement climatique, mais elles ont en France depuis 40 ans un pouvoir politique important.

L’article 188 de la Loi pour la Transition Energétique et la Croissance Verte abonde dans ce sens et confie un rôle important aux collectivités territoriales et leurs groupements : ils doivent rendre opérationnelle la loi et mettre en place une stratégie pour décliner au niveau local les objectifs nationaux.

Ainsi, tous les EPCI de plus de 20 000 habitants ont pour obligation de se doter d’un PCAET (Plan Climat Air Energie Territorial), feuille de route de la transition écologique et énergétique. Il s’agit d’aller au-delà d’un simple accompagnement et de mettre en place des solutions concrètes et adaptées à leur territoire.

Certaines villes souhaitent même dépasser les objectifs nationaux et les dispositions réglementaires. Elles font réaliser par exemple un plan de déploiement des énergies renouvelables sur leur territoire afin d’accélérer la production locale et de devenir énergétiquement autonomes. On assiste au niveau international à l’émergence de tendance similaires : les villes obtiennent ou se saisissent de nouvelles prérogatives.

Le mouvement du municipalisme qui prône comme entité suprême la ville, se présente en alternative au modèle étatique. Comme l’explique Elisabeth Dau, la ville, par sa capacité à impliquer les citoyens, permettrait de relever le défi auquel l’humanité entière est confrontée.

 

S’adapter au changement climatique et réduire les inégalités face à la menace

Les villes ont pour rôle d’adapter leur territoire au changement climatique pour le rendre plus résilient. Elles sont particulièrement touchées par les bouleversements environnementaux.

D’après C40 Cities, 90% des aires urbaines sont situées près des côtes, ce qui les rend particulièrement vulnérables à la montée des eaux. De plus, l’artificialisation des sols intensifie les vagues de chaleur et de nombreuses villes sont confrontées au phénomène d’îlots de chaleur urbain. Cette imperméabilisation des sols accentue également les risques d’inondations liées aux pluies torrentielles. Les risques naturels qui menacent les villes sont très nombreux et leur coût économique parfois difficile à assumer. Ainsi, de plus en plus de villes se dotent d’un plan d’adaptation afin de réduire la vulnérabilité de leur territoire.

Dans la mesure où les régions sont différemment affectées, il peut sembler plus pertinent d’apporter des réponses locales, en adéquation à chaque situation. Il apparaît aussi plus simple d’innover à l’échelle locale qu’à l’échelle nationale ; les villes ont une plus grande agilité pour tester de nouvelles solutions.

La récente crise du Covid-19 a démontré la rapidité des villes à instaurer des dispositifs d’urgence : beaucoup de municipalités ont déployé des pistes cyclables temporaires pour pallier le manque de distanciation sociale des transports en commun.

Enfin, l’adaptation des villes passe aussi par la réduction des inégalités renforcées par le changement climatique. Par exemple, les ménages les plus précaires ont le plus de difficultés à se chauffer en hiver et vivent souvent dans des immeubles mal isolés. Ainsi, en accompagnant et en organisant la rénovation thermique des bâtiments, les collectivités territoriales réduisent la précarité énergétique.

Créer un nouvel imaginaire et mobiliser les citoyens

Les villes ambitionnent de donner envie à leurs habitants d’agir pour le changement. Elles plaident non seulement pour un engagement politique et citoyen mais également pour un engagement au quotidien, dans la vie de tous les jours, qu’elles essayent d’accompagner.

Selon le sociologue Bruno Latour, la notion de territoire – que nous pouvons ici rapprocher de celle de ville ou de collectivités territoriales - est intéressante car elle permet aux citoyens de se référer à quelque chose qui leur est familier et auquel ils sont attachés. En effet, les habitants d’une ville se sentent davantage mobilisés par les enjeux locaux. Ainsi, rattacher le changement climatique au territoire permet de le rendre plus tangible.

Il est donc primordial que les villes informent et permettent aux citoyens de mieux comprendre la situation inédite que nous vivons.

De plus, le philosophe Olivier Abel affirme que l’un des leviers indispensables pour engager l’action est de créer un nouveau cadre de pensée qui accompagne la transition écologique. Il propose de « changer l’orientation du désirable », c’est-à-dire de créer un nouveau système de valeurs auquel les citoyens peuvent se référer et qui serait en accord avec les impératifs environnementaux.

Pour donner envie d’agir, il faut permettre aux citoyens de se projeter dans un avenir commun. Si ce rôle incombe traditionnellement aux Etats, les villes s’emparent aujourd’hui de cette rhétorique pour proposer elles aussi un récit collectif autour de la transition.

Enfin, les villes ont un rôle de coordinatrices et font participer les citoyens en les invitant à coconstruire un projet de territoire.

Pour Elisabeth DAU « Les villes et les villages constituent un échelon propice à la réinvention d’une « démocratie du proche ». » Grâce leur taille inférieure à celle des Etats, il leur est plus aisé de mettre en pratique une démocratie participative et de donner la parole aux habitants. Le processus d’élaboration des Plans Climat – ainsi que celui d’autres documents réglementaires telles que les évaluations environnementales – inclut les citoyens.

Ces derniers sont invités à participer à des temps d’échanges qui leur permettent de se former aux enjeux environnementaux et de prendre une part active à la réalisation de ces documents.

Vers une coalition internationale des villes ?

La gouvernance de la transition écologique et énergétique est un enjeu particulièrement complexe. Bien qu’il semble difficile de parvenir à un consensus quant au nouveau modèle à promouvoir à l’échelle internationale, le changement climatique n’en demeure pas moins une problématique globale.

Sans coopération internationale, il apparaît impossible d’endiguer le changement climatique. L’organisation C40 Cities qui rassemble 96 villes autour du monde, soit plus de 700 millions d’habitants, a démontré que la solidarité et les échanges entre municipalités peuvent créer de grandes synergies.

Ainsi, une alliance mondiale des villes pourrait permettre de conforter le rôle des villes et d’accélérer la transition.

 

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Îlot de chaleur urbain (ICU) et résilience urbaine face au changement climatique

La question du confort thermique urbain est un thème d’importance croissante pour bâtir des villes plus résilientes face au réchauffement climatique. L’effet d’îlot de Chaleur Urbain (ICU) est une problématique de plus en plus évoquée par les médias en France, notamment depuis le rapprochement des épisodes caniculaires en période estivale qui ont conduit à des pics de mortalité dans les villes atteignant jusqu’ à 15 000 morts en 2003 et 1 500 morts lors de la dernière canicule en 2019. C’est donc un enjeu clé de santé publique pour les villes que d’apprendre à minimiser l’ICU.

Un problème multifactoriel aux conséquences variables

L’effet d’ICU est souvent décrit comme une amplification de la chaleur dans les aires urbaines par rapport aux zones rurales. Cette définition n’est pas fausse mais propose une simplification quelque peu réductrice d’un problème complexe et multifactoriel.

En effet, le phénomène d’ICU ralentit dans un premier temps la hausse des températures en journée par rapport à une zone rurale et réduit la température maximale atteinte aux heures les plus chaudes lors des premiers jours de chaleur, comme le montre le graphique ci-dessous (a), tiré d’une étude que nous avons menée sur un îlot près de la porte de Pantin. C’est la nuit, en réalité, que le tissu bâti dense empêche le rafraichissement de la ville (b) (c) et qu’il cause un réchauffement. Plus les jours consécutifs de canicule sont nombreux, plus le réchauffement nocturne s’amplifie et plus les bénéfices de réduction du pic de chaleur en journée décroissent.

Un autre facteur important à prendre en compte dans le confort thermique urbain est la différence entre température de l’air et température ressentie car notre sensation de la chaleur ne dépend pas seulement de la température de l’air mais aussi du vent, du rayonnement solaire, du taux d’humidité, de l’habillement et finalement, une part revient au modèle physiologique propre à chacun :

 

Ainsi, l’ICU ne dépend pas seulement de la modification de la température de l’air : il dépend aussi de la densité et de la hauteur du bâti ainsi que de l’orientation des rues qui peuvent protéger ou bien amplifier le vent. Enfin, il dépend du taux d’humidité de l’air qui est aussi modifié dans les villes comme le montre le graphique ci-dessous :

L’ICU s’exprime donc de manière différente en fonction du contexte de chaque ville et il est important de pouvoir qualifier tous les éléments dont va dépendre la modification de la température, du vent et de l’humidité. Ces éléments sont notamment :la part de nature en ville, la densité du bâti, le réseau d’infrastructure routière, le taux de pollution, le principe constructif des bâtiments, leur efficacité énergétique et leurs matériaux.

L'apport des simulations informatiques

Les efforts récents de la recherche et le développement de nouveaux outils de simulation informatique permettent aujourd’hui de mieux qualifier la part liée aux différents facteurs de l’effet d’ICU. Cela permet de proposer aux villes des diagnostics et solutions plus adaptés pour anticiper l’impact de nouveaux projets sur l’ICU.

Jusqu’à présent, l’évaluation de l’effet d’ICU était surtout abordée de manière empirique par la mesure des différents facteurs climatiques dans un environnement urbain déjà consolidé. Plusieurs villes françaises comme Lyon, Bordeaux ou Paris ont pris part à des expérimentations pour évaluer l’impact de différentes solutions comme par exemple l’introduction de toitures végétalisées, l’augmentation de la nature en ville, l’arrosage des rues, etc et cela grâce à des méthodes de monitoring dans des zones tests.

Aujourd’hui, de nouveaux modèles de simulation informatique, comme le modèle proposé par le Urban Weather Generator 3 (outil informatique développé par des chercheurs du MIT), se basent sur la simulation thermo dynamique des flux de chaleur générés par la ville et leurs interactions avec les flux atmosphériques pour évaluer le réchauffement global à l’échelle d’un quartier ou d’une agglomération par rapport à une zone rurale. Cette analyse, mise en commun avec des simulations du vent et de l’ensoleillement permet d’anticiper avec plus de précision le microclimat urbain (Figure 1).

Ainsi, les villes peuvent adopter une attitude pro-active vis-à-vis de l’effet d’ICU basée sur la comparaison de l’impact de différents scénarios.

 

 

 Exemple de thermographie du microclimat urbain en situation avant et après projet sur une journée de la semaine la plus chaude de l’été obtenue par simulation numérique

Appliquer une approche bioclimatique complète dès la phase de conception

Pour conclure, les nouvelles données de la recherche sur l’effet d’îlot de Chaleur Urbain et les nouveaux outils disponibles constituent une opportunité pour étudier l’impact des projets sur l’ICU dès la phase de conception. Ce faisant, cette nouvelle approche de conception bioclimatique nécessite un dialogue entre les différents acteurs du projet pour accorder les quatre piliers principaux de la réduction de l’ICU.

Ainsi la prise en compte systématique de ces facteurs peut permettre d’avancer vers la conciliation de villes plus denses en limitant l’étalement urbain, et d’assurer la santé publique des citadins.

1) INSERM. (2004). Surmortalité liée à la canicule d’août 2003 : Consulté à l’adresse de l'INSERM

2) Le Monde. (2019, septembre 8). Les canicules de juin et juillet ont provoqué 1 500 morts en France. Consulté le 15 avril 2020,  Le Monde

3) MIT. (s. d.). Urban Weather Generator -urban heat island effect modeling software. Consulté le 20 avril 2020, à l’adresse Urbanmicroclimate

 

 

 

 

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Le calendrier de labellisation EcoQuartier pour 2020 se précise

Depuis 2012, la démarche ÉcoQuartier valorise les projets qui participent à l’émergence de nouvelles façons plus durables et équitables de concevoir, de gérer et de vivre nos territoires. Renouvelée en 2016 par le ministère du Logement et de l’Habitat durable, la démarche Ecoquartier a ouvert les candidatures pour l’année 2020...

Pour rappel, la démarche de labellisation comporte 4 étapes, correspondant aux différents stades du projet : l’idée et la conception, la mise en chantier, la vie de quartier, l’amélioration continue avec et pour ses usagers. À la demande de la collectivité, les services de l’État et les partenaires locaux peuvent accompagner le projet à toutes les étapes.

Label ÉcoQuartier – Etape 1 : L’ÉcoQuartier en projet
Label ÉcoQuartier – Etape 2 : L’ÉcoQuartier en chantier
Label ÉcoQuartier – Etape 3 : L’ÉcoQuartier livré
Label ÉcoQuartier – Etape 4 : L’ÉcoQuartier vécu et confirmé

 

Ecoquartier Etapes4

Le processus de labellisation EcoQuartier (Vizea)

ETAPE 1:

Pour rappel, au lancement du processus de labellisation, la collectivité doit signer, après délibération du Conseil Municipal, la « Charte EcoQuartier ». Cette charte, comprend 20 engagements que la collectivité s’engage à respecter.

Il faudra ensuite créer la fiche opération sur la plateforme officielle Ecoquartier disponible à ce lien et y déposer la charte signée ici.

ETAPES 2 – 3 – 4 :

Le 15 septembre 2020: C’est avant cette date que la collectivité porteuse de projet doit se porter candidate à la démarche. Pour cela, il suffit d'envoyer un mail aux référents EcoQuartier de la DRIEA IDF et de la DDT du département dans lequel se trouve le projet en signifiant : "La Ville de XXX se porte candidate pour la session 2020 de la démarche nationale EcoQuartier suivant la charte signée le XX jointe en copie, pour la ZAC XX ...". Cela implique, pour candidater à cette session, que la charte du label soit signée par la collectivité avant le 15 septembre.

23 septembre 2020 : Date limite de dépôts des dossiers de candidature sur la plateforme. C'est là qu'il faudra déposer l'ensemble des documents réalisés. Les dossiers des ETAPES 2 et 3 sont composés des pièces suivantes :

  • La mise à jour de la fiche opération réalisée en étape 1,
  • Un questionnaire à remplir sur le territoire et le projet (contexte, données générales,…),
  • La réponse aux 20 engagements de la Charte, déclinée selon les 4 dimensions suivantes : Démarche et Processus / Cadre de vie et usages /
  • Développement territorial / Environnement et Climat,
  • Le plan d’actions EcoQuartier,
  • Tous les documents qui permettent d'illustrer le projet, de valoriser la démarche de développement durable sur tous les thèmes (biodiversité, mobilité, gestion de l'eau,...).

Le dossier ETAPE 4 est composé des pièces suivantes :

  • La mise à jour de la fiche opération réalisée en étape 1,
  • La mise à jour de la réponse aux 20 engagements,
  • La réponse aux 4 axes d’auto-évaluation :
    • Axe 1 - l'évaluation des objectifs prioritaires du projet : les objectifs principaux du projet ont-ils été atteints ?
    • Axe 2 - le retour des habitants et des usagers : comment les habitants se sont-ils appropriés le projet ?
    • Axe 3 - le retour des gestionnaires du quartier : comment les gestionnaires appréhendent-il le projet après trois ans de fonctionnement ?
    • Axe 4 - l'effet levier du projet : les enseignements de ce projet ont-ils fait évoluer la manière de concevoir les projets d'aménagement sur le territoire ? Ont-ils inspiré d'autres territoires ?

Pour l'axe 1, le porteur de projet définit lui-même les champs de l'évaluation qu'il considère comme les plus importants, au regard des enjeux du projet. Pour les axes 2 et 3, ce sont les évaluations réalisées en lien avec les habitants, les usagers et les gestionnaires du quartier qui seront mises en avant, car elles donnent des indications sur l'appropriation du projet et la manière dont il est vécu. Pour l'axe 4, le porteur de projet montre l'effet levier de son projet sur l'aménagement durable de son territoire ou d'autres territoires.

Le porteur de projet devra prendre contact avec le référent EcoQuartier de la DDT de laquelle il dépend, qui intervient comme conseil pour la mise à jour et la finalisation des documents,... La plateforme internet sera normalement fermée le 23 septembre 2020. A compter de cette date, aucun document ne peut être ajouté, supprimé ou modifié sur la plateforme.

Du 01 octobre au 30 novembre 2020 : Le dossier est analysé par une triple expertise : l'Etat, la DDT et une institution type ADEME, CAUE, ANRU,... L'un de ces experts se rendra sur la commune pour voir le site, échanger sur le projet,...

Décembre : Un rapport d’évaluation final est remis à l'instance régionale qui effectue un premier filtre des projets pour passer en commission nationale en janvier.

Février : Le ministère établit la liste définitive des projets admis à la démarche. C’est à partir de ce moment que la collectivité entre officiellement dans la démarche et peut communiquer et utiliser le logo du label EcoQuartier. Un audit de suivi est ensuite réalisé annuellement pour veiller au respect des objectifs de développement durable dans le projet.

Pour plus d’informations :
- Le référentiel EcoQuartier
- La Charte à signer

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