Actualités Bâtiment durable

Dans la lignée des conclusions du rapport PREBAT - Retour d'expérience sur les bureaux certifiés HQE®, la tour Elithis à Dijon, après un an d'exploitation, livre également son lot d'enseignements sur les consommations énergétiques du bâtiment.
 
Inaugurée le 2 avril 2009 et présentée comme le premier bâtiment tertiaire à énergie positive en France, la tour Elithis arbore une consommation théorique en énergie primaire de 65 kWhEP/m²/an, censée être en bonne partie compensée par la production photovoltaïque estimée, elle, à 50 kWh/m²/an.
 
Cependant, les chiffres révélés après cette première année d'exploitation, avec un taux d'utilisation moyen de la tour de 56% et seulement cinq des neuf étages à avoir été occupés, sont moins bon que les estimations livrées en phase conception.
Si certains postes de consommations présentent des résultats particulièrement satisfaisants, c'est notamment le cas de l'éclairage et du rafraichissement, les consommations de chauffage et celles liées aux activités professionnelles du bâtiment ont quant à elles été largement sous-estimées.
 
Bilan consommations tour Elithis - Source : http://www.lemoniteur.fr/
Bilan des consommations énergétiques de la tour Elithis - Source : Le Moniteur
 
Au bilan, la consommation annuelle en énergie primaire mesurée est donc plus de trois fois supérieure à celle annoncée avec 49,6 kWhEP/m²/an (contre 15,1 kWhEP/m²/an attendus). Au vu de ces résultats, la tour Elithis ne peut donc pas réellement être qualifiée de « bâtiment à énergie positive », même s'il est vrai que les résultats présentés démontrent une nette amélioration du niveau de consommation pour une tour qui, il convient de le rappeler présente des consommations plus élevées qu'un bâtiment tertiaire "classique".
 
En outre, la valeur des écarts annoncés doit être nuancés par le fait qu'ils sont davantage dus à l'exploitation du bâtiment et à son utilisation qu'à sa conception propre puisque les postes d'éclairage et de chauffage dépendent directement des utilisateurs du bâtiment. Ainsi la consigne de température de chauffage relevée a été de 2°C supérieure à celle prévue, soit 22°C au lieu de 20°C.
 
Ces résultats démontrent donc qu'une importance toute particulière doit être accordée à l'éco-management et comme le démontre le rapport PREBAT cité en début d'article, une sensibilisation auprès des utilisateurs du bâtiment s'avère également indispensable.

Gymnase BEPOS - Gymnase Françoise Spinosi à MontpellierLe ministère de la Santé et des Sports, AIRES (Association pour l’Information et la Recherche sur les Équipements de Sport et de Loisirs), l’association HQE, CertiVéA ainsi que le CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français), organisent le mercredi 28 avril de 14h à 17h au CNOSF une présentation de la version 0 du référentiel « NF Equipements Sportifs - démarche HQE » - « Salles multisports ».

Si la démarche de certification HQE existe déjà pour les bureaux, les établissements scolaires, les établissements de santé, les plateformes logistiques et les bâtiments de commerce et d’hôtellerie, rien n’était encore prévu jusqu’à présent pour les installations sportives.

L’initiative de la création de ce nouveau référentiel destiné aux bâtiments neufs de type « Salles multisports », équipement de base des collectivités territoriales, a vu le jour à la fin de l’année 2008. Il a depuis été décidé de la mise en place de certification par type d’équipements et d’une utilisation libre des référentiels sur les opérations pour lesquelles la certification n’est pas demandée par le maître d’ouvrage, comme pour les autres référentiels.
Par la suite, un groupe de réflexion (AIRES / CertiVéA) visant à préparer l’élaboration d’un référentiel de certification à destination des piscines et centres aquatiques a également été créé. La sortie de ce référentiel est annoncée pour 2010.

La version 1 du référentiel « NF Equipements Sportifs - démarche HQE » - « Salles multisports » fera, quant à elle, son apparition à l’issue d’une phase de test réalisée sur des opérations pilotes par CertiVéa et d’une consultation publique. Une fois la sortie de cette version 1 du référentiel annoncé, les certifications de « Salles Multisports » pourront alors être mises en palce.

Il est à noter que le Ministère de la Santé et des Sports,en association avec le MEEDDM, contribue à la mise en place de cette nouvelle démarche HQE et la soutient financièrement.

LinkyComme l’annonce ERDF via un communiqué de presse, ERDF et le consortium conduit par Atos ont procédé aux premières installations de compteurs Linky en périphérie Lyonnaise ainsi que dans le département d’Indre-et-Loire dans le cadre de l’expérimentation de ces futurs compteurs.
Le nombre de compteurs ainsi installés pour cette phase d’expérimentation devrait atteindre le chiffre de 300 000 d’ici la fin de l’année 2010.

Pour rappel, ces compteurs nommés Linky sont des compteurs communicants, c’est à dire qu’ils peuvent recevoir et envoyer des données sans l’intervention physique d’un technicien. Installés chez les consommateurs finaux et reliés à un centre de supervision via des concentrateurs, ils sont en interaction permanente avec le réseau, qu’ils contribuent à rendre « intelligents ».

Communication Linky
Système de compteurs communicants d'ERDF

Ces compteurs présentent de nombreux avantages pour les utilisateurs par rapports à leurs illustres prédécesseurs puisqu’ils permettent une meilleure gestion de la facturation, mais surtout parce qu’ils offrent des opportunités d’analyse et d’optimisation des consommations électriques en temps réel.

Le suivi et l’analyse des consommations électriques en temps réel offrent effectivement de nombreuses perspectives en termes de maîtrise de l’énergie pour les particuliers mais avant tout pour les entreprises et bâtiments publics. Au Royaume-Uni, comme le montre ce document du Carbon Trust (organisme à but non lucratif du Royaume-Uni pour la réduction des émissions de CO2), le recours aux compteurs intelligents permet en moyenne l’identification de 12,3% d’économies potentielles en termes d’émissions de CO2.

La généralisation des compteurs Linky sur le territoire français permet donc d'envisager une réduction significative des consommations électriques sur la plan national. Il reste toutefois à définir de quelle façon les données générées par les compteurs Linky pourront être exploitées par les utilisateurs afin de concrétiser ces opportunités en véritable économies d’énergie.
Enfin, malgré cette avancée technologique, la France reste indéniablement en retard sur bon nombre de ses voisins européens dans le secteur des compteurs intelligents. On peut effectivement regretter que cette technologie soit à l'heure actuelle strictement limitée au marché de l'électricité alors qu'elle peut également être adaptée aux domaines du gaz et de l'eau.
Un rapport réalisé conjointement par le CSTB et le promoteur immobilier ICADE tire un constat mitigé des premières années d’exploitation de bureaux certifiés HQE®. En effet, les consommations énergétiques réelles observées, bien qu'inférieures aux barrières réglementaires, s'avèrent être plus élevées que celles attendues.

Ces dérives s’expliquent notamment par une mauvaise prise en compte des futures conditions d’exploitation des bâtiments en phase conception. Un exemple caractéristique de cette critique est la mise en place de systèmes GTB (Gestion Technique des Bâtiments) complexes que personne n'exploite correctement par manque de compétence. Ces défauts proviennent également de l’utilisation de techniques « novatrices » induites par la mise en place de la démarche HQE®, engendrant ainsi des contraintes nouvelles pour les occupants des bâtiments : ventilation double flux rendant impossible l’ouverture des fenêtres, courants d’air engendrés par la surventilation nocturne, etc.

Il est donc indispensable, lors de la conception d’un bâtiment et de ses premières années d'exploitation, de voir l’AMOA / AMOE HQE® prendre en compte de manière constante les avis et remarques des utilisateurs ainsi que de l’équipe d'exploitation du futur bâtiment afin de permettre une conception adaptée. Une sensibilisation auprès de ces personnes doit aussi être menée afin d'expliciter les contraintes et opportunités de la démarche HQE® lors de la phase d'exploitation.

Ce travail d’écoute et d’accompagnement s'avère être indispensable malgré son coût, ce dont doivent avoir conscience les maîtrises d'ouvrage.
CertivéaSuite à la prise en compte des commentaires formulés par divers acteurs de la profession (voir actualité du 14 décembre 2009), une nouvelle version du futur référentiel HQE® Rénovation sera discutée début avril en comité d’application afin d'apporter quelques évolutions et précisions par rapport à la version initiale.

La notion de « rénovation » sera ainsi mieux précisée en renvoyant à l'article 257 du Code Général des Impôts qui établit les critères définissant les opérations de construction neuve ou de réhabilitation lourde, les distinguant des opérations de rénovation concernées par ce référentiel. Néanmoins, certains de ces critères demandent à être approfondis, au risque de voir s'appliquer systématiquement le référentiel HQE® bâtiments neufs, inadapté pour l’existant.
Par exemple, d’après cet article, si la « majorité de la consistance des façades hors ravalement » est rendue à neuf, le référentiel « Rénovation » ne pourra pas être appliqué. Les critères décris dans cette article ne semblent pas non plus adaptés dans le cadre de la mise en place d’isolation extérieure sur l’ensemble d’un bâtiment. Des précisions sont donc attendues à ce sujet dans le document final du référentiel.

Dans l’optique de garantir la qualité environnementale d’un bâtiment existant à un instant t, ce référentiel sera probablement renommé « HQE® Bâtiments existants et rénovés » et s’appliquera aux bâtiments achevés depuis plus de 10 ans. Cette modification change la philosophie de la certification, qui ne nécessitera pas forcément de travaux majeurs pour être obtenue.

Par ailleurs Certivéa souhaite conserver la priorité accordée à la cible « Gestion de l’énergie » en lui imposant un niveau minimal « Performant ». Les exigences correspondant à ce niveau seront donc revues à la baisse par rapport à la première proposition et adaptées en fonction de la Réglementation Thermique (RT) applicable au bâtiment (Réglementation Thermique existant « globale » ou existant « élément par élément »). Ainsi, l’exigence Cep ≤ 0,8 x Cepréf reste nécessaire pour l’atteinte du niveau Performant mais le coefficient Ubât doit, lui, être inférieur à Ubâtmax et non pas à Ubâtréf qui est 20 à 30% plus exigeant.
Pour les bâtiments soumis à la RT existant « élément par élément », l’amélioration de 30% du Cepinitial n’est pas demandée, contrairement aux autres bâtiments. L’objectif de ces modifications est de permettre l'application de ce nouveau référentiel à un maximum de bâtiments, sans pour autant négliger la performance énergétique, principal fer de lance des maîtres d’ouvrage entreprenant une rénovation.

En parallèle à cette démarche de certification des opérations de rénovation appliquées aux bâtiments de bureaux, d’enseignement, de santé, de commerces, d’hôtellerie et logistiques, on notera l'apparition de la certification Maison Rénovée lancée par Céquami à l’occasion du salon Rénover 2010. Cette dernière, créée avant tout à l'attention des promoteurs immobiliers, garantira désormais la qualité environnementale et sanitaire de maisons individuelles rénovées et attestera de la qualité d’organisation des professionnels agissant sur ce type d’opérations.
Photovoltaïque - Marc Mossalgue / CLERLes deux arrêtés précisant les typologies d’installation pouvant encore prétendre aux tarifs de rachat définis par l’arrêté du 10 juillet 2006 viennent d'être publiés au Journal Officiel, ce mardi 23 mars 2010. Le spectre de l’abrogation (qui a eu lieu avec la parution du nouvel arrêté du 12 janvier 2010) de ce dernier avait, rappelons le, entraîné l’apparition d’une bulle spéculative à la fin de l’année 2009.

Conformément au communiqué de presse du MEEDDM du 17 février dernier, les éléments limitatifs suivants sont introduits :
  • de manière générale une installation photovoltaïque, quelque soit sa puissance, pourra bénéficier de la prime d’intégration au bâti si elle présente un stade significatif d’avancement (premier acompte versé pour le raccordement au réseau avant le 11 janvier 2010 ou bien une demande de contrat d’achat effectuée avant le 1er novembre 2009) ;
  • les installations dont la puissance dépasse 250 kWc, selon toute vraisemblance à l’origine de la bulle spéculative, ne pourront pas bénéficier de la prime à l’intégration si elles ne remplissent pas les conditions précédentes ;
  • les installations dont la puissance est comprise entre 36 et 250 kWc pourront également bénéficier de la prime d’intégration si une demande de contrat d’achat ainsi qu’une demande de Proposition Technique et Financière (PTF) pour le raccordement ont été déposées avant le 11 janvier 2010. Les installations agricoles bénéficient de plusieurs assouplissements vis-à-vis de ces règles grâce à un lobbying efficace.
Enfin les installations de moins de 36 kWc, dont la responsabilité dans la bulle spéculative est faible, pourront bénéficier du tarif d’intégration dès lors qu’une demande de contrat d’achat aura été déposée avant le 11 janvier 2010, ce qui constitue donc une bonne nouvelle pour les particuliers.

Un décret sur le sujet de la conception et l’isolation des bâtiments précisant les exigences règlementaires énoncées par la loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'Environnement vient d’être publié au Journal Officiel. L’objectif de ce décret est d’imposer aux Maîtres d’Ouvrage l’utilisation d’une quantité minimum de bois dans les constructions neuves afin d’entrainer une « production accrue de bois, en tant qu'écomatériau et source d'énergie renouvelable », de promouvoir l'emploi de bois certifié et de s’inscrire dans des projets de développement locaux.

Ainsi le décret n° 2010-273 du 15 mars 2010 précise que la quantité de bois à incorporer dans une construction est mesurée par le volume du bois mis en œuvre rapporté à la surface hors œuvre nette (SHON) de cette construction. Dans le cas d'un bâtiment à usage dominant de garage ou de parking, ou d'un bâtiment agricole, la surface hors œuvre nette est remplacée par la surface hors œuvre brute (SHOB).

Pour les bâtiments dont la demande d'autorisation de construire ou la déclaration préalable est déposée entre le 1er décembre 2010 et le 30 novembre 2011, cette quantité ne peut être inférieure :

  1. à 20 dm3/m² de surface hors œuvre pour un immeuble à usage d'habitation ne comportant pas plus de deux logements destinés au même Maître d'Ouvrage. Toutefois, les bâtiments dont la charpente de toiture est réalisée en majorité dans des matériaux autres que le bois, ou n'ayant pas de charpente de toiture relèvent de la condition 3 présentée ci-après ;
  2. à 3 dm3/m² de surface hors œuvre pour un bâtiment à usage industriel, de stockage ou de service de transport ;
  3. à 7 dm3/m² de surface hors œuvre pour tout autre bâtiment.

Pour les bâtiments dont la demande d'autorisation de construire ou la déclaration préalable est déposée à partir du 1er décembre 2011, cette quantité ne peut être inférieure :

  1. à 35 dm3/m² de surface hors œuvre pour un immeuble à usage d'habitation ne comportant pas plus de deux logements destinés au même maître d'ouvrage. Toutefois, les bâtiments dont la charpente de toiture est réalisée en majorité dans des matériaux autres que le bois, ou n'ayant pas de charpente de toiture relèvent de la condition 3 présentée ci-après ;
  2. à 5 dm3/m² de surface hors œuvre pour un bâtiment à usage industriel, de stockage ou de service de transport ;
  3. à 10 dm3/m² de surface hors œuvre pour tout autre bâtiment.

Ce décret s’applique à l’ensemble des bâtiments neufs « à l'exclusion de ceux pour lesquels le Maître d'Ouvrage justifie de l'incompatibilité de l'utilisation du bois avec le respect des exigences réglementaires de sécurité ou de santé ou avec une fonction du bâtiment ». Le calcul du volume de bois incorporé dans une construction devra être effectué, dans des conditions fixées par arrêté à paraître.

Ce décret remplace donc le décret n° 2005-1647 du 26 décembre 2005 qui n’imposait qu’un volume minimum de 2 décimètres cube par mètre carré. Il concrétise l’engagement de l’Etat à promouvoir un matériau aux multiples qualités environnementales, délaissé depuis longtemps par les professionnels de la construction au profit de matériaux minéraux et dont les ressources françaises sont fortement sous exploitées.

Thermographie infrarougeA lui seul, le secteur des « bâtiments résidentiels et tertiaires » représente 46% de la consommation en énergie finale du territoire français avec plus de 70 millions de tonnes d’équivalent pétrole. En termes d’émissions de gaz à effet de serre, le bilan n’est malheureusement pas beaucoup plus glorieux pour ce secteur qui se place juste derrière le transport avec 23% des émissions nationales, soit près de 120 millions de tonnes de CO2 émises chaque année.

Dans le sillage du Grenelle de l’Environnement et de ses mesures visant à réduire les consommations d’énergie et les émissions de CO2, la rénovation thermique des bâtiments apparaît donc comme essentielle. Même si elle est en nette progression ces dernières années, elle doit encore se développer de façon plus générale dans le but de respecter notamment l’objectif de " Facteur 4" visant à réduire de 75% les émissions de CO2 à l’horizon 2050 dans le secteur du bâtiment.

Dans cette optique, la Région Ile-de-France et l’ADEME viennent de lancer un appel à projets destinés aux professionnels du bâtiment concernant la réhabilitation durable, et tout particulièrement les aspects énergétiques. « La région francilienne est fortement urbanisée et une large partie de son parc de bâtiments est vieillissante. L’amélioration de l’efficacité énergétique et climatique de ces bâtiments est aujourd’hui une priorité, d’autant que la loi Grenelle exige que la consommation d’énergie des bâtiments existants baisse d’au moins 38% d’ici 2020 », rappelle l’ADEME. Les professionnels du bâtiment sont ainsi invités à proposer leurs projets en matière de réhabilitation de logements collectifs et de bâtiments tertiaires, publics et privés jusqu’au 30 mai 2010.

Les projets de réhabilitation candidats à l'appel à projets doivent permettre la maîtrise des consommations d’énergie, la diminution des gaz à effet de serre, et intégrer les énergies renouvelables. Les projets retenus obtiendront des aides financières de la région Ile-de-France, de l'ADEME, ainsi que du Fonds Européen de Eéveloppement Régional (FEDER). Un suivi de trois ans sera instauré sur certains projets, afin de compiler puis échanger sur les données de consommation et de comportement de chaque bâtiment à travers différents postes.
Retrouvez toutes les informations liées à cet appel à projet sur le site de l'ADEME Ile-de-France.
L’ADEME vient de publier récemment un avis sur l’éclairage à diodes électroluminescentes (LED) qui remet en cause le rendement lumineux actuel de cette technologie. En effet, si l’éclairage à LED constitue une technologie prometteuse pour les années futures, la technologie ne semble pas encore assez mures pour prétendre concurrencer sérieusement les lampes dites « basse consommation » (LBC).

Techniquement parlant, les diodes électroluminescentes ne permettent pas, à l’heure actuelle, de bénéficier d’un éclairage confortable puisque les produits proposés dans les commerces pour l’éclairage domestique offrent un flux lumineux encore trop limité et trop concentré. Celui-ci peut être comparé à celui d’une lampe à incandescence de 40 W.

En outre, si les diodes seules permettent d’atteindre un très bon rendement lumineux (compris entre 100 et 135 lm/W), celui d’une lampe à LED (composée de plusieurs dizaines de LED) ne dépasse pas les 50 lm/W du fait des pertes par effet Joule (pertes thermiques) des LED prises dans leur ensemble.
Au final les lampes à LED mises sur le marché présentent donc un rendement lumineux moindre que celui des lampes fluocompactes avec 65 lm/W.

Cependant cette technologie n’en est encore qu’à ses balbutiements et elle offre tout de même de bonnes perspectives en termes d’efficacité énergétique pour l’éclairage. Son rendement lumineux est d’ores et déjà supérieur à celui d’une lampe à incandescence traditionnelle à filament, de l’ordre de 14 lm/W, alors que les évolutions technologiques attendues laissent entrevoir, à l’horizon 2015, un rendement de 150 lm/W.
Les lampes à LED bénéficient également d’une excellente durée de vie puisqu’avec un maximum de 50 000 h celle-ci est plus de six fois supérieure à celle des lampes fluocompactes (8 000 h) et à celle des ampoules à incandescence (1 000 h). Cette qualité sera d’autant plus recherchée que les lampes à LED admettent des cycles d’allumage et d’extinction fréquents et qu’elles sont recyclables.
La technologie d’éclairage à LED présente aussi l’avantage de permettre une alimentation en courant continu, ce qui rend par conséquent possible l’utilisation de sources d’énergies renouvelables (solaire notamment).

Avec ce document, l’ADEME nous montre donc qu’il est actuellement plus cohérent de privilégier l’utilisation de lampes basse consommation (LBC) à celle des lampes à LED dans les secteurs résidentiel et tertiaire. Les caractéristiques techniques qui méritent des améliorations et le coût de cette technologie encore trop élevé en sont les principales causes.
Par ailleurs, des études doivent être menées sur les impacts sanitaires des LED, certaines diodes contenant un spectre bleu de forte intensité qui pourrait s’avérer dangereux pour la rétine. L’Afsset évalue actuellement l’impact des LED sur la santé.

Enfin on notera l’absence de tout référentiel qualité ou norme photométrique appliqué aux lampes à LED, ce qui ne permet pas aujourd’hui de pouvoir vérifier les performances réelles des lampes mises sur le marché.
Guide ADEME 2010 des aides financières habitatL’ADEME vient de publier la semaine dernière le Guide 2010 des aides financières habitat à destination des particuliers. Ce guide aborde les différentes solutions de rénovation thermique et les avantages financiers éligibles : TVA réduite, éco-prêt à taux zéro (PTZ), crédit d’impôts, etc. Une distinction est également effectuée selon la personne qui envisage les travaux : locataire, propriétaire, propriétaire bailleur, etc.

L’ADEME a également publié une série d’exemples d’opérations de rénovation thermique sur plusieurs typologies de bâtiment, afin de permettre au plus grand nombre de mieux appréhender les aspects technico-économiques de telles opérations.

Enfin, les Espaces Info Energie (EIE) restent à disposition du particulier pour toute information complémentaire concernant ce sujet. Financés par l’ADEME, les conseils donnés par les EIE sont gratuits, neutres et indépendants de toute société.
Grenelle de l'EnvironnementQuatre nouveaux groupes de travail liés au plan Bâtiment du Grenelle devraient être mis en place au cours du premier semestre 2010.

Le premier, traitant des énergies renouvelables dans le bâtiment, devra en particulier définir les voies de développement des sources renouvelables autres que le photovoltaïque qui a aujourd’hui trop tendance à éclipser toutes les autres énergies disponibles, comme le solaire thermique. Ce groupe de travail devrait en particulier traiter de l’obligation pour toute construction neuve d’avoir un minimum recours aux énergies renouvelables.

Un deuxième groupe se consacrera à la démarche qualité dans le process de construction d’un bâtiment. Il s’agira notamment de réduire le nombre de labels aujourd’hui disponibles de manière à permettre une meilleure lisibilité pour les maîtrises d’ouvrage et le public en général. Une attention particulière devra être portée à la logique même de certification (qui certifier : MOA, MOE, opération, etc ?) qui peut aboutir à une perte de temps lors des phases de conception et à l’obtention d’un bâtiment non environnemental bien que « certifié ».

Le troisième groupe de travail traitera du thème « transactions immobilières et performance énergétique ». Un focus particulier semble être mis sur le concept de bonus/malus sur le modèle automobile. Même si cette solution a rencontré un certain succès pour l’industrie automobile, elle semble insuffisamment incitatrice pour les bâtiments existants en France, au vu du colossal effort à fournir en matière de rénovation thermique. Ce groupe de travail devra donc se pencher sur des notions d’obligation d’amélioration thermique lors de toute transaction immobilière.

Enfin ,un dernier groupe devra développer le sujet de l’innovation et de la recherche.

Comme prévu lors de la news du 2 novembre 2009, la situation du réseau électrique français devient extrêmement tendue dans les régions PACA et Bretagne où des délestages pourraient avoir lieu dans les prochains jours.

Les problèmes clairement identifiés sur le réseau électrique français sont à mettre en relation avec le dossier attenant au communiqué de presse de l’association Négawatt, paru le mardi 1er décembre 2009 et intitulé « Pointe électrique en France… zéro pointé ! », qui démontre de manière claire et exhaustive la responsabilité du chauffage électrique dans cette situation.

Risque de coupure électrique en Bretagne
Alerte rouge sur le réseau électrique en Bretagne

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