Actualités Bâtiment durable

Dans le prolongement du Grenelle de l’environnement, ayant lui-même débouché sur le vote des lois « Grenelle I » et « Grenelle II», cette nouvelle Réglementation Thermique a pour but de limiter fortement les consommations énergétiques des bâtiments résidentiels et tertiaires.
En effet, conformément à l’article 4 de la loi « Grenelle I », la RT 2012 a pour objectif de réduire la consommation d’énergie primaire des bâtiments neufs à un maximum de 50 kWhEP/(m².an) en moyenne, tout en suscitant :
  • une évolution technologique et industrielle significative pour toutes les filières du bâti et des équipements,
  • un très bon niveau de qualité énergétique du bâti, indépendamment du choix de système énergétique,
  • un équilibre technique et économique entre les énergies utilisées pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire.
Cette nouvelle Réglementation Thermique 2012 sera applicable à tous les permis de construire déposés :
  • à partir du 28 octobre 2011 (un an après la publication des textes réglementaires) pour les bâtiments neufs du secteur tertiaire, public et les bâtiments à usage d’habitation construits en zone ANRU,
  • à partir du 1er janvier 2013 pour tous les autres types de bâtiments neufs.
Comme évoqué dans un précédent article, la RT 2012 intègre trois exigences de résultats qui sont définies par la méthode de calcul Th-BCE 2012.
1. L’efficacité énergétique du bâti
L’exigence d’efficacité énergétique minimale du bâti est définie par le coefficient « Bbiomax » (besoins bioclimatiques du bâti). Cette exigence impose une limitation simultanée du besoin en énergie pour les composantes liées à la conception du bâti (chauffage, refroidissement et éclairage), imposant ainsi son optimisation indépendamment des systèmes énergétiques mis en œuvre. Ce coefficient est modulé en fonction de la localisation géographique, de l'altitude du bâtiment et de sa surface.
Bbiomax = Bbiomaxmoyen × (Mbgéo + Mbalt + Mbsurf)
2. La consommation énergétique du bâtiment
L’exigence de consommation conventionnelle maximale d’énergie primaire se traduit par le coefficient « Cepmax », portant sur les consommations de chauffage, de refroidissement, d’éclairage, de production d’eau chaude sanitaire et d’auxiliaires (pompes et ventilateurs). La valeur du Cepmax s’élève à 50 kWhEP/(m².an) d’énergie primaire en moyenne, modulé selon la localisation géographique, l’altitude, le type d’usage du bâtiment, la surface moyenne des logements et les émissions de gaz à effet de serre pour le bois énergie et les réseaux de chaleur les moins émetteurs de CO2.
Cette exigence impose, en plus de l’optimisation du bâti exprimée par le Bbio, le recours à des équipements énergétiques performants, à haut rendement.
Cepmax = 50 × Mctype × (Mcgéo + Mcalt + Mcsurf + McGES)
3. Le confort d’été dans les bâtiments non climatisés
A l’instar de la RT 2005, la RT 2012 définit des catégories de bâtiments dans lesquels il est possible d’assurer un bon niveau de confort en été sans avoir à recourir à un système actif de refroidissement. Pour ces bâtiments, la réglementation impose que la température la plus chaude atteinte dans les locaux, au cours d’une séquence de cinq jours très chauds d’été n’excède pas un seuil limite.
Enfin, des exigences de moyens font également leur apparition dans la RT 2012. Elles concernent notamment la réalisation d'un test d’étanchéité à l’air et le recours aux énergies renouvelables.
Il est toutefois à noter que pour les bâtiments résidentiels, la consommation conventionnelle d'énergie du bâtiment, avant déduction de la production d'électricité, doit impérativement être inférieure ou égale à Cepmax + 12 kWh/(m².an) d'énergie primaire. L'instauration d'une telle limite est très intéressante, car elle permet de prendre en compte la problématique de maîtrise de l'énergie avant celle de la production. Ceci permet donc de limiter le risque de voir fleurir les projets profitant notamment de la technologie photovoltaïque pour compenser la piètre performance énergétique de leur bâtiment. Il est toutefois décevant de constater que cette exigence n'est finalement applicable qu'aux bâtiments du secteur résidentiel.
Si d'un point de vue général cette nouvelle Réglementation Thermique semble donc aller dans le bon sens, on peut toutefois regretter quelques décisions discutables concernant notamment le secteur résidentiel collectif. En effet, il ne semble pas justifié d’accorder le droit au logements collectifs de consommer davantage et de les dispenser de test d’étanchéité à l’air d’ici au 1er janvier 2015. Il ne faut pas perdre de vue l'objectif d'atteindre pour tous les bâtiments neufs à l'horizon 2020 le niveau BEPOS (Bâtiment à Energie POSitive).
>> Retrouvez également le dossier de presse du 27/10/2010 du MEEDDM annonçant la publication de la Réglementation Thermique 2012 <<
façade et structure boisLa certification environnementale des bâtiments rassure car elle prouve qu’un bâtiment respecte un certain nombre de règles établies dans la profession. Aujourd’hui, si on dit qu’un logement est H&E® (Habitat & Environnement) ou qu’un bâtiment de bureau est HQE®, tous s’attendent à un niveau de qualité environnementale important.

Cette logique a entraîné les pouvoirs publics à intégrer, comme critère d’éligibilité pour la fourniture des aides publiques, l’obtention d’un label de qualité environnementale. Cette démarche a pour vocation de rehausser le niveau de qualité des bâtiments. C’est le cas en Ile-de-France pour les logements sociaux, puisque la Région ne subventionne ces logements que s’ils ont obtenu la certification H&E.

Mais la qualité environnementale est en perpétuelle évolution. Sans essayer de faire valider par Cerqual (le certificateur de H&E) une isolation paille pour des logements sociaux, faire valider une isolation bois est un vrai casse-tête.
Pour que l’isolant bois puisse être intégré en façade, il faut un ACERMI (certification pour les matériaux isolants) en règle mais aussi un PV acoustique en bonne et due forme qui prenne en compte la typologie de la façade.
Là tout s’écroule, les services techniques du certificateur ne savent plus faire, les fournisseurs n’ont pas réalisé d’essais. Alors que les DCE (Dossiers de Consultation des Entreprises) sont prêts, le certificateur indique qu’il faudra attendre que le bâtiment soit construit pour dire s’il respecte les règles acoustiques du référentiel. Le maître d’ouvrage s’inquiète de la situation car il risque de perdre ses subventions, il se retourne vers son Maître d’Œuvre qui lui propose, désespéré, de remplacer la laine de bois par de la laine minérale.

Dommage, l’innovation environnementale ce sera plus tard, sous une autre législation. Et nous qui pensions que la performance acoustique des laines de bois était meilleure que celles des laines de roche…
RT 2012Initialement prévue pour janvier 2011, l'application de la Réglementation Thermique 2012 aux bâtiments publics, tertiaires et à ceux situées en zone ANRU (zone de rénovation urbaine) avait d'abord été repoussée à juillet 2011. Finalement, l'application de la nouvelle Réglementation Thermique pour ces bâtiments ne sera effective qu'à compter de novembre 2011, soit onze mois après la date originale.
Pour les bâtiments du secteur résidentiel, l'application de la RT 2012 reste fixée au 1er janvier 2013. Il est utile de rappeler que c'est la date du permis de construire qui permet de juger de applicabilité de la Réglementation Thermique.
On peut s'interroger sur le bienfondé d'une telle décision qui, à part repousser dans le temps l'amélioration de la performance énergétique des bâtiments neufs, n'apportent pas d'avantage particulier. En effet, la parution au Journal Officiel des arrêtés de loi relatifs à la RT 2012 demeure, quant à elle, toujours prévue pour le mois de novembre 2010.
A l'instar de la mesure visant à augmenter l’exigence de consommation Cmax de 7,5 kWhEP/m²/an dans le logement collectif jusqu’au 1er janvier 2015, cette nouvelle décision est donc regrettable d'autant plus qu'elle ne semble pas présenter de fondement particulier.
La Directive 2010/31/UE sur la performance énergétique des bâtiments imposant l'amélioration du niveau de performance énergétique des bâtiments neufs pour atteindre un niveau de consommation d'énergie quasi nulle (BEPAS et BEPOS) à l'horizon 2018 pour les bâtiments publics et 2020 pour les autres, il est dommageable de constater que la France semble trainer pour mettre en place l'amélioration du niveau de performance de ses bâtiments neufs, alors même que le chantier du parc des bâtiments existants est déjà délicat.
Aperçu de l'usine d'eau potable de Bois-Joli - Source : http://www.syndicat-eau-cote-emeraude.fr/L’usine d’eau potable de Bois-Joli située à Pleurtuit, près de Saint-Malo en Ile-et-Vilaine, est actuellement en cours de construction. Cette opération présente la particularité de suivre la démarche HQE®, comme ce fut déjà le cas en 2007 pour Eau de Paris avec l'usine de traitement de Saint-Cloud.
En effet, si la démarche HQE® existe depuis 2005 pour les bâtiments tertiaires à usage d’enseignement et de bureaux, aucun référentiel ne permet encore l’application de cette démarche à des ouvrages d’eau et d’assainissement.
Pour palier à cela, Certivéa a récemment constitué un groupe de travail, auquel Stereau (filiale du groupe Saur spécialisé dans l’ingénierie du traitement de l’eau) est associé afin de mettre en place un futur référentiel HQE® « Bâtiments industriels ».
Les opérations de construction telles que celle de l’usine d’eau potable de Bois-Joli servent ainsi d’opération pilotes dans le cadre de l’élaboration de ce futur référentiel. L’objectif de cette démarche est de favoriser la construction d’ouvrages industriels sains et confortables, à faibles impacts environnementaux sur l’ensemble de leur cycle de vie.
La programmation et la conception de l’usine de Bois-Joli ont ainsi été auditées en février 2010 par Certivéa. Un second audit aura lieu à la livraison de l’usine (prévue pour fin janvier 2012) pour valider les engagements pris dans le carde de l’adoption de la démarche HQE®.
La rédaction du référentiel HQE® bâtiments industriels sera entreprise par Certivéa dans le courant de l’année 2011, à la suite des premiers retours d’expériences du groupe de travail mis en place par Certivéa.
Profil HQE® - Usine d'eau potable de Bois-Joli
Profil HQE® de l'usine d'eau potable de Bois-Joli
Quelques chiffres et informations sur le projet de construction de l'usine d’eau potable de Bois-Joli :
  • Concepteur – Mandataire : Stereau
  • Architecte : HB Architectes
  • Génie-Civil : Eiffage Construction
  • Maître d’ouvrage : Syndicat Mixte de Production d’Eau Potable de la Côte d’Emeraude (SMPEPCE)
  • Conducteur d’Opération : Eau de Paris
  • Taille de l’usine : 18 000m3/j
  • Montant total du Marché : 15 524 080 € TTC
Par l’Arrêté du 2 août 2010, la France fixe les prescriptions sanitaires et techniques applicables à l'utilisation d'eaux usées traitées à des fins d'irrigation de cultures ou d'espaces verts.

Les règles de mises en œuvre, d’utilisation des eaux usées traitées, de suivis et de programmes de surveillance pour la qualité des sols et de l’eau, des distances à respecter vis-à-vis de certaines activités protégées sont dorénavant cadrées. En France, l’agriculture ainsi que les centrales thermiques et nucléaires sont les plus gros consommateurs d’eau, viennent ensuite l’industrie et les consommations municipales / domestiques à moindre échelle.

L’objectif d’une législation sur l’utilisation de ces eaux usées traitées en agriculture est d’éviter tout risque de pollution dans le milieu naturel et de garantir la protection de la santé publique et animale. L’eau est une ressource vitale et la prise de conscience mondiale pousse de plus en plus les pays développés à se responsabiliser devant les problématiques de sécheresse, de croissance de population et d’équilibre du cycle naturel de l’eau.

Après vingt ans de rapports et de dialogues entre les différents organismes et Ministères responsables de la Santé, de l’Agriculture et du Développement Durable, la France rattrape enfin son retard. En effet, les Etats-Unis recyclent leurs eaux usées pour l’agriculture depuis plus de trente ans (34% en Floride et 63% en Californie). La Tunisie, l’Espagne, Chypre, le Japon, l’Allemagne, l’Afrique du Sud, la Corée du Sud, l’Australie sont également exemplaires sur cette question de recyclage.

Cette nouvelle possibilité de raccordement aux eaux issues du traitement d’épuration doit permettre d’offrir plus d’autonomie en eau à l’échelle d’un pays tout en apportant une ressource alternative à faible coût.
Sonde - Qualité de l'air intérieurLes problématiques de qualité de l’air intérieur font l’objet depuis quelques temps d’une attention toute particulière en France. Ainsi, après le lancement d’une étude sur la qualité de l’air dans les écoles et les crèches commandée par le MEEDDM et dont les résultats ont été présentés au mois d’août dernier, c’est le magazine UFC-Que Choisir qui s’est récemment emparé du sujet en réalisant une étude similaire chez des sénateurs et des députés français.

Le but de cette dernière étude était clairement de provoquer une prise de conscience à propos d'un problème majeur de santé publique. Ainsi l'UFC-Que Choisir a relevé, avec leur concours, la qualité de l'air intérieur des logements de 35 parlementaires et de la secrétaire d'État à l'Écologie, Chantal Jouanno. Et les résultats sont probants, puisque la totalité des prélèvements effectués démontrent la présence de benzène, substance cancérogène, et de formaldéhyde, classé polluant prioritaire par l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur.

Si les conclusions de la première phase de l’étude réalisée dans les écoles et les crèches sont moins alarmantes, il n’en demeure pas moins que 8 % des établissements présentent une concentration annuelle en benzène supérieure à 5 µg/m3 (valeur limite fixée par la directive européenne 2000/69/CE) et / ou une concentration annuelle en formaldéhyde supérieure à 50 µg/m3 (seuil à partir duquel peuvent être constatées des irritations). Selon le MEEDDM, une meilleure ventilation permettrait d'abaisser ces concentrations dans la majeure partie des établissements.
Au final, ce sont donc une dizaine de salles de classe sur 160 qui présenteraient un réel problème de qualité de l’air intérieur. Des investigations supplémentaires doivent être menées au sein de ces établissements pour déterminer la source de la pollution. De façon plus générale, ce sont près de 20 % des établissements qui souffriraient d'un manque de ventilation.
A la fin du mois de septembre devrait débuter la seconde phase d’étude au sein des écoles et crèches avec 150 nouveaux établissements analysés.

Si la France a décidé d’introduire, par le biais de la loi Grenelle 2, une surveillance obligatoire de l'air intérieur dans certains lieux clos ouverts au public, et tout particulièrement dans les établissements accueillant un jeune public comme les crèches et les écoles, il est aujourd’hui nécessaire d’aller plus loin. Il est en effet temps d’adopter une loi permettant de déloger la pollution de l’ensemble de nos lieux de vie, et de ne plus seulement se contenter de constater les éventuelles pollutions.
Après les discussions et prise en compte des commentaires émis par divers acteurs de la profession (voir actualité du 14 décembre 2009 et voir actualité du 24 mars 2010) Certivéa vient de mettre en ligne la version finale du référentiel HQE « bâtiments en rénovation ».

Ce référentiel est dédié à la rénovation des bâtiments tertiaires achevés de plus de cinq ans et quelle que soit l’ampleur des travaux. Le référentiel est dit générique à tout type de bâtiment tertiaire, excepté les bâtiments liés à la santé.

Chaque cible présente des « exigences sectorielles additionnelles » relatives à la typologie du bâtiment. Pour plus de clarté le guide pratique est tout de même décliné en quatre versions :
  • Bureaux / Enseignement,
  • Commerce,
  • Hôtellerie,
  • Plateforme logistique.
Par ailleurs Certivéa conserve la priorité accordée à la cible « Gestion de l’énergie » en lui imposant un niveau minimal « Performant » :
  • Au niveau de l’enveloppe, cette dernière impose un coefficient Ubât inférieur à Ubâtmax.
  • Concernant la consommation d’énergie primaire, la sous-cible se base sur la réglementation thermique « existant globale » pour tous les bâtiments, y compris ceux n’entrant pas dans le champ de l’arrêté du 13 juin 2008. Ainsi le référentiel impose Cepprojet ≤ 0,80 Cepréf et Cepprojet ≤ Cepinitial - 30%.
RT 2012Attendue depuis plus d’un an, la future Réglementation Thermique, dite RT 2012, était présentée mardi 6 juillet par Jean-Louis Borloo ministre de l'Ecologie, et Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au Logement et à l'Urbanisme. Ce document fixe le cadre réglementaire à l’atteinte d'un objectif phare du Grenelle, à savoir la division par trois des consommations énergétiques des bâtiments neufs, permettant ainsi de généraliser les Bâtiments Basse Consommation (BBC). Comme le souligne le CLER dans son communiqué, « le résultat, qui reste améliorable sur certains points, est globalement positif » puisqu'avec cette réglementation, le BBC deviendra la norme dès mi 2011.

L'exemplarité passera dorénavant par le bâtiment passif (BEPAS, soit 80% de consommation en moins par rapport aux standard de 1995), ou mieux par le bâtiment à énergie positive (BEPOS, obligatoire à partir de 2020).
Même si la RT 2012 conserve une forte complexité des méthodes de calculs, elle se veut plus simple, et plus lisible que les précédentes réglementations en exprimant par exemple les exigences en valeur absolue, et non plus en valeur relative, ce qui nécessitait de comparer chaque bâtiment à un bâtiment de référence théorique, et définit ainsi trois exigences de performance :
  • le BBio, indicateur à base de points comparé à un BBio Max dépendant de la zone climatique permettra de déterminer le bon niveau de conception bioclimatique du bâtiment ainsi que les besoins de chauffage, climatisation et éclairage en intégrant la bonne isolation thermique et étanchéité de l’enveloppe, l’inertie de la structure, le rôle essentiel des baies vitrées, des espaces solarisés pour les apports d’énergie solaire et de lumière naturelle,
  • le Tic (température intérieure conventionnelle) qui caractérise le niveau de température ambiante (opérative) conventionnel obtenu en période de forte chaleur et qui devra rester inférieur à une valeur de référence,
  • enfin, le célèbre CEP (consommation énergétique en énergie primaire) et son emblématique seuil de 50 kWh/m2/an modulé en fonction des émissions de gaz à effet de serre des bâtiments, de la zone géographique et de la taille des logements.

La réglementation définit également des exigences de moyen comme l’obligation du traitement de l’étanchéité à l’air (test « Blower Door » ou test d'infiltrométrie) obligatoire dans le collectif ou la généralisation des énergies renouvelables qui permettront de tenir les performances évoquées sans obérer l'imagination des concepteurs.

Les principaux jalons de la mise en œuvre de cette RT 2012 sont les suivants :
  • Juillet 2010 : Notification à la Commission européenne
  • Novembre 2010 : Publication des textes réglementaires et mise à disposition des premiers logiciels de calculs
  • Juillet 2011 : Application de la réglementation aux bâtiments tertiaires
  • Janvier 2013 : Application de la réglementation aux bâtiments résidentiels

Cette bataille gagnée sur le champ de la construction neuve ne doit cependant pas cacher le fait que l'enjeu majeur reste inhérent à la réhabilitation énergétique du parc existant (99% des bâtiments). En effet, l'objectif du Grenelle de réduire d'au moins 38% d’ici 2020 la consommation d'énergie du parc des bâtiments existants ne pourra pas être tenu sans un plan de rénovation énergétique ambitieux permettant de réduire drastiquement la consommation des bâtiments dits « passoires thermiques » tout en luttant dans le même temps contre la précarité énergétique. Ce plan, courageux dans son envergure tout comme dans les moyens de sa mise en œuvre, devra représenter un investissement conséquent mais permettra sur le long terme de réduire notre dépendance énergétique et par conséquent de faire de fortes économies d'exploitation.

Investir pour économiser en exploitation, voilà qui semble faire consensus pour définir une bonne gestion tout comme un bon plan de relance....
Logo du World Green Building CouncilLes acteurs français de la construction et de l’aménagement durables viennent il y a quelques jours, par l’intermédiaire de la signature d’une charte, de créer l’antenne française du World Green Building Council.
Le World Green Building Council est une organisation internationale basée à Toronto au Canada, réunissant des associations nationales ainsi que des conseils de la construction durable du monde entier. Ces associations visent, chacune dans leurs pays respectifs, à institutionnaliser et impulser la construction durable.
La création de l'association France Green Building Council (France GBC) fait suite aux premières intentions apparues en novembre dernier avec notamment l’adoption d’un protocole d’accord entre les différents partenaires de la construction durable en France.

A l’heure actuelle, cette charte a été signée par les associations suivantes qui composent donc le groupe fondateur de France GBC :
  • Effinergie,
  • HQE,
  • Qualitel et ses filiales Cerqual et Cequami,
  • Resobat,
  • CSTB et ses filiales Certivea et Cequami,
  • le groupe Afnor,
  • l’Institut français pour la performance énergétique du bâtiment (IFPEB).
Soutenue par le Plan Bâtiment Grenelle, cette association a pour but de mobiliser l’ensemble du secteur français de la construction et pour la généralisation de la qualité environnementale des bâtiments et de l’aménagement en France. L’entité France GBC aura également l’objectif de constituer, à termes, la plateforme française de réflexion, d’action et de communication à l’international dans ce domaine.

L’une des premières actions de France GBC consistera d'ailleurs à organiser une mission commune française au salon international GreenBuild 2010 de Chicago, salon qui constitue un événement de référence de la construction durable puisqu'il a réuni plus de 40 000 professionnels en 2009.

CertiVéaCertiVéa a dévoilé il y a quelques jours la sortie d'un nouveau référentiel HQE® NF Bâtiments Tertiaires plateforme logistique, propre aux entrepôts frigorifiques à la certification. Elaboré avec le concours d’AFILOG et son groupe de travail HQE/Frigo, ce nouveau référentiel apporte plusieurs évolutions majeures par rapport au référentiel HQE® « plateformes logistiques », permettant ainsi aux entrepôts frigorifiques d'accéder à une certification spécifique.

Ces évolutions portent principalement sur la gestion de l'énergie (cible 4 du référentiel) et, dans une moindre mesure, sur la maintenance et la pérennité des performances environnementales (cible 7). Ainsi :

  • Dans un souci de performance énergétique de l'installation frigorifique, une sous-cible « 4.4 Conception de l’installation frigorifique » a été spécifiquement créée pour tenir compte du système de production de froid. Les préoccupations portent d’une part sur l’efficacité énergétique de ce système, et d’autre part sur l’impact CO2 des fluides frigorigènes utilisés. L’indicateur « Igwp » (Indicator Global Warming Potential) a été créé à cette occasion afin d’évaluer quantitativement la performance du système.
  • Une exigence relative à la résistance thermique des parois a été créée avec des seuils chiffrés pour chaque niveau de performance dans une optique de performance thermique de l'enveloppe. En pratique le constructeur peut comparer la performance de ses parois (le « Uparoi ») à ces seuils et peut s’affranchir d’un calcul du « Ubat » afin de pallier le fait que la conception de l’entrepôt frigorifique ne soit pas soumise à la réglementation thermique en vigueur.
  • Les exigences créées en matière de performance énergétique ont été déclinées pour les entrepôts à température négative, à température positive 0° ‐ 5°C et à température positive 5° ‐ 12°C afin d'assurer la prise en compte des gammes de températures du bâtiment visé par la certification.
  • A l'image de ce qui sera fait prochainement sur l'ensemble des référentiels HQE®, la cible 7 (Maintenance - Pérennité des performances environnementales) du référentiel HQE® « Entrepôts frigorifiques » s’oriente vers une nouvelle formulation. Elle a ainsi été rédigée selon un nouveau découpage qui est le suivant :
    • conception des systèmes pour une maintenance simplifiée (7.1),
    • moyens de suivi et contrôle des consommations (7.2),
    • moyens de suivi et contrôle des performances (7.3).

Ce nouveau référentiel sera testé dans le cadre d'une opération pilote liée à la construction par STEF-TFE d’un entrepôt frigorifique (froid négatif) en Vendée, avec une certification prévue avant fin 2010.

Club de l'amélioration de l'habitatLe Club de l'Amélioration de l'Habitat vient de rendre publique son étude exploratoire sur l'efficacité énergétique des copropriétés à chauffage collectif. L'objectif de cette étude est de contribuer à définir un consensus du Club de l'Amélioration de l'Habitat en vue d'un projet mobilisateur. L'ensemble des points clés de ce secteur est étudié : financement, audit énergétique, processus de décision, garantie de performance, comportement, etc.

Cet état des lieux souligne que la copropriété est un secteur représentant un gisement d’économie potentiel très important puisqu'il consomme à lui seul 14 % de l’énergie final du parc immobilier français. Néanmoins, ce secteur est également le segment le plus difficile à rénover du fait de son système de décision de travaux par vote en assemblée générale et de la séparation des travaux sur les parties communes et sur les parties privatives.
Selon le rapport, les solutions pour convaincre les copropriétaires de réaliser les travaux seraient de :
  • réaliser un audit énergétique comprenant des préconisations argumentées de travaux et des estimations des bénéfices,
  • faire réaliser des travaux avec une garantie de performance via un contrôle des travaux permettant de comparer l’état avant et après travaux,
  • s’engager sur des résultats via des contrats de performance énergétique en y associant les occupants,
  • sensibiliser les occupants par des modes d’emploi adaptés, en expliquant le fonctionnement de l’immeuble, de la ventilation et de l’installation après travaux, ainsi que l’influence de leur comportement sur le montant des factures.
La réalisation d'un projet pilote est envisagée afin d’expérimenter ces solutions et d’identifier les conditions à réunir pour la généralisation progressive de la mise en œuvre des dispositifs les plus efficaces d’offres de travaux et de services avec financement et garantie de performance ou de résultats.

Le projet de construction Hamburg House, présenté à l'occasion de l'Exposition Universelle de Shanghai, allie à la fois esthétisme et efficacité énergétique. Il s'agit également d'un bâtiment précurseur pour la ville de Shanghai et la Chine puisqu’il est le premier bâtiment tertiaire passif.

Outre une isolation limitant au maximum les ponts thermiques, la compacité du bâtiment lui permet d’atteindre des performances énergétiques inégalées dans la région. En effet, avec des besoins de chauffage inférieurs à 15 kWh/m²/an, ce bâtiment présente une consommation globale en énergie primaire inférieure à 50 kWh/m²/an. Les systèmes contribuant à l’atteinte de ces performances sont bien connus, puisqu'il s'agit :

  • d'une ventilation mécanique avec récupération de chaleur,
  • d'un éclairage artificiel asservi à des détecteurs de mouvement,
  • d'une PAC sur pieux géothermique,
  • de panneaux solaires photovoltaïques couvrant une surface de 450 m².
Les apports solaires engendrés par la forte surface vitrée sont gérés d’une part par une orientation adéquate et d’autre part par l’utilisation de vitrage à contrôle solaire (faible facteur solaire).

A l’encontre de la plupart des autres projets de l’exposition, cette réalisation certifiée PassivHaus trouvera son utilité dans des applications tertiaires et résidentielles à l'issu de cette Exposition Universelle 2010 de Shanghai. Ce projet illustre une nouvelle fois le fait qu’un travail architectural poussé n’est pas incompatible avec l’atteinte de performances énergétiques élevées. Il démontre également la capacité d’un bâtiment tertiaire à réduire ses consommations énergétiques jusqu’à des valeurs très inférieures à celles prévues par la future Réglementation Thermique française.

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