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Une nouvelle aide pour l’acquisition d’un vélo à assistance électrique

Le code de l’énergie vient d’évoluer ce samedi 18 Février 2017 avec la parution au Journal Officiel du Décret n° 2017-196 du 16 février 2017 relatif aux aides à l'achat ou à la location des véhicules peu polluants intégrant une nouvelle aide pour l’acquisition d’un vélo à assitance électrique.

Cette nouvelle aide apportée par l’état pour l’acquisition d’un vélo à assistance électrique (VAE) [1] neuf et qui n’utilise pas une batterie au plomb correspond à 20% du montant d’achat toutes taxes comprises dans la limite de 200 euros.

Cette aide est assez intéressante puisqu’un VAE coûte entre 500 € en bas de gamme et 2500 € pour un produit de bonne qualité. Elle peut donc facilement compléter un investissement mais sera-t-elle suffisamment élevée pour motiver le passage à l’acte ? A Paris l’aide proposée par la collectivité est de 33% avec un maximum de 400 euros et s’applique aussi aux triporteurs et vélo cargo. A Lyon, c’est 25% du montant avec un maximum de 200 euros.

La nouvelle aide de l’état reste donc à un niveau faible au regard des financements octroyés actuellement par les collectivités.

VAE VIZEA

Cette aide concerne les personnes physiques, services de l’état mais aussi les personnes morales ouvrant ainsi la porte au financement de flottes de vélo électriques dans les entreprises. Elle ne peut être attribuée qu’une fois par personne physique. Elle n’est hélas pas cumulable avec une aide financière d’une collectivité comme Paris ou Lyon.

L’aide financière pour les vélos à assistance électrique est-elle justifiée et cohérente de l’évolution nécessaire de nos modes de déplacement ?

On pourrait être tenté de remarquer que le vélo classique et les bonnes chaussures de marche ne sont pas subventionnés. D’un point de vue environnemental, le VAE apporte néanmoins plusieurs intérêts car il permet :

  • d’allonger les distances parcourues par les usagers en vélo,
  • de renforcer l’utilisation du vélo par des personnes plus âgées,
  • de démocratiser le vélo dans des villes ou la topographie pénalise son usage. Vizea réalise actuellement le schéma cyclable de Dieppe où la topographie est sans doute l’ennemi numéro un des cyclistes.

La proposition de la ville de Paris d’élargir leurs financements aux triporteurs et vélo cargo est une proposition complémentaire favorable aux mobilités douces qui aurait pu être mise en place dans cette nouvelle aide. Avec l’avènement de l’indemnité kilométrique vélo en 2016, cette nouvelle aide vient néanmoins renforcer les opportunités de déplacements cyclables du trajet-travail.

La publication du décrêt vient d’être salué ce soir par sept associations nationales dans un communiqué commun : La Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB), Réseau Action Climat, France Nature Environnement, Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, FNAUT, WWF et l’Association Respire.

Attention cette nouvelle aide n’est pour le moment applicable que si vous achetez votre vélo à assistance électrique avant le 31 janvier 2018. Alors n’hésitez plus en 2017, reléguez votre voiture et passez au vélo à assistance électrique (à défaut d’une aide au vélo standard). Si vous êtes une entreprise profitez de l’ouverture aux personnes morales pour combler vos salariés.

 

[1] Vélo à assistance électrique ou plus exactement cycle à pédalage assisté : cycle équipé d'un moteur auxiliaire électrique d'une puissance nominale continue maximale de 0,25 kilowatt, dont l'alimentation est réduite progressivement et finalement interrompue lorsque le véhicule atteint une vitesse de 25 km/ h, ou plus tôt si le cycliste arrête de pédaler.

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Le calendrier de labellisation Ecoquartier pour 2017 est fixé !

Depuis 2012, la démarche ÉcoQuartier valorise les projets qui favorisent l’émergence de nouvelles façons de concevoir, de gérer et de vivre au  cœur  de nos territoires. Renouvelée en 2016 par le ministère du Logement et de l’Habitat durable, la démarche Ecoquartier a ouvert les  candidatures pour l’année 2017.

  • 16 janvier au 24 mars 2017 : recensement des opérations par les DREAL.
  • 27 mars au 12 mai : dossier rempli par les collectivités sur la nouvelle plateforme (LOAD).
  • 15 mai au 25 août : expertise intégrant la visite de terrain.
  • Septembre 2017 : commission régionale (synthèse des expertises DDT/ experts extérieurs).
  • Novembre 2017 : commission nationale (synthèse expertise régionale et nationale).
  • Décembre 2017 : annonce des résultats et remise des labels

Concernant le recensement des opérations, il s’agit d’informer la DREAL de l’opération. Une présentation succincte du projet doit être transmise à cet effet, avant le 24 mars 2017 auprès de votre correspondant « Ville Durable » en DDT(M).

Retrouver ici l’annuaire des correspondants « Ville Durable »

Il est prévu que le dossier de labellisation soit mis en ligne fin février 2017. La plateforme sera quant-à-elle ouverte aux candidatures fin mars.

Pour plus d’informations :

 

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Faciliter l’entretien et le maintien de la performance dans les logements : le carnet numérique

Les règlementations thermiques des dernières années se sont attachées à diminuer les consommations des bâtiments en incitant à mettre en œuvre une enveloppe et des systèmes performants. Toutefois, la performance énergétique ne repose pas uniquement sur la performance intrinsèque du logement. Ses habitants influencent fortement la consommation au travers de leurs comportements.

Il est donc essentiel que les usagers connaissent les bons comportements à adopter pour réduire leurs consommations, mais aussi les opérations d’entretien et de maintenance nécessaires au maintien de la performance dans le temps.

Le carnet numérique d’entretien

La loi de Transition Énergétique a, pour ces raisons, intégré l’obligation d’élaboration d’un carnet numérique d’entretien pour toute construction neuve dont le permis de construire est déposé à compter du 1er janvier 2017.  Cette obligation s’appliquera également aux logements faisant l’objet d’une mutation à compter du 1er janvier 2025.  (Article L111-10-5 CCH).

Les logements locatifs sociaux conventionnés sont exonérés de cette obligation.

Ce document est un carnet du logement, et ne doit pas être confondu avec le carnet de l’immeuble.

Son objectif est de transmettre à l’usager des éléments sur la bonne utilisation, l’entretien, et l’amélioration progressive des performances énergétiques pour le logement et les parties communes

Ce document comporte également les documents suivants :

  •  Le dossier de diagnostic technique (DDT) : Il comporte les diagnostics plomb, amiante, termites, gaz et d’électricité, l'état des risques naturels, miniers et technologique s’il est obligatoire, le diagnostic de performance énergétique, le document relatif aux installations d'assainissement non collectif et si nécessaire l'information sur la présence d'un risque de mérule.
  •  Les documents relatifs à l'organisation de l'immeuble pour les copropriétés : Règlement de copropriété, certaines informations financières (exemple : l'état global des impayés de charges), le carnet d'entretien de l’immeuble, une notice d'information relative au fonctionnement de la copropriété.

Afin d’expérimenter des solutions opérationnelles de carnet numérique, le Plan Transition Numérique dans le Bâtiment (PTNB) avait lancé 10 juin 2016 un appel à projets d’expérimentation à destination d’opérateurs privés proposant de telles solutions opérationnelles. 12 projets ont été sélectionnés en novembre dernier et sont actuellement en cours de développement pour rendre concret l’obligation de carnet numérique.

A noter, le décret devant préciser les modalités de mise en place de ce carnet numérique est en attente de parution.

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La chasse au carbone continue … vers un quartier bas carbone ?

Après avoir lancé en 2015 le premier référentiel consacré aux bâtiments bas carbone, l'association BBCA a annoncé sa volonté de travailler à l'échelle du quartier, en partenariat avec BNP PARIBAS REAL ESTATE.

 

« La mise au point du quartier bas carbone est une étape supplémentaire dans les travaux accomplis jusqu’à présent par l’association BBCA. La lutte contre le changement climatique passe par un aménagement urbain à l’empreinte carbone exemplaire. Le Quartier Bas Carbone, composante essentielle de la ville durable, c’est l’avenir de nos territoires : un axe privilégié de développement et de valorisation de l’expertise française » Stanislas Pottier, président de l’association BBCA.

 

Cette nouvelle approche de l’association démontre que l’échelle du bâtiment n’est pas toujours la plus pertinente notamment lorsque sont abordées les thématiques de transports, déchets, mixité des usages ou encore mutualisation énergétique.

Une commission technique sera désignée par l’association pour établir le référentiel Quartier bas Carbone. La grille d’analyse BAS CARBORNE combinera :

  • Des exigences de conception des bâtiments, de la voirie et des infrastructures basées sur l’ACV (Analyse du Cycle de Vie) et permettront d’aborder :
    • l’optimisation de l’architecture qui privilégie l’économie des matériaux,
    • l’utilisation de matériaux bas-carbone et recyclés,
    • la limitation des déchets de chantier,
    • la sobriété énergétique,
    • la production locale d’énergie avec le recours aux énergies renouvelables,
    • les réseaux intelligents/smart grids,
    • l’économie circulaire : mutabilité des usages, recyclage en fin de vie.
  • Un cahier des charges aménagement & usages permettra de limiter les rejets carbone du quartier en portant une réflexion sur :
  • l’incitation à des modes de mobilité décarbonés,
    • la lutte contre le gaspillage,
    • la valorisation et le recyclage des déchets,
    • la mise en place de surfaces végétalisées adaptées aux territoires qui maximisent la capacité de stockage carbone,
    • le respect des sols.

L’objectif à terme est d’aboutir à une démarche globale d'aménagement qui va, non seulement permettre de réduire l'empreinte carbone des bâtiments, mais plus généralement celle du quartier.

Pour aller plus loin :

Télécharger le communiqué de presse.

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Consommation directe : l’avenir du solaire photovoltaïque en France ?

La transition énergétique en France, décliné pour la filière photovoltaïque, a pour objectif d’installer au moins 1,2 GWc de panneaux solaires photovoltaïques chaque année. Depuis 2013, seuls 0,8 GWc/an de solaire photovoltaïque sont installés. Alors que dans le monde, la filière connait une croissance très importante, elle peine à retrouver d’un second souffle sur le territoire français. La consommation directe de la production peut insuffler cette nouvelle dynamique.

Evolution et objectifs de puissance photovoltaïque raccordée en France

Pourquoi parle-t-on de plus en plus de l’autoproduction ?

Plusieurs facteurs expliquent, qu’aujourd’hui, les projets de solaire photovoltaïque incluent une réflexion sur la consommation directe de l’électricité produite :

  • Les tarifs réglementés de la vente de l’électricité photovoltaïque baissent régulièrement et deviennent de moins en moins attractifs,
  • Le coût d’une installation photovoltaïque continue de baisser et devrait encore connaitre des baisses significatives dans les années à venir,
  • Le coût de l’électricité continue quant à lui d’augmenter (plus ou moins rapidement suivant les tarifs et les fournisseurs).

Les évolutions des tarifs d’achat de l’électricité produite par le photovoltaïque et des tarifs de vente de l’électricité amènent de plus en plus de projets à atteindre la parité réseau : le prix de l’électricité acheté au réseau national est égal ou supérieur au prix de vente de l’électricité photovoltaïque.

Le schéma ci-après présente les principaux cas possibles en fonction des différents tarifs.

Parité réseau : évolution des tarifs d’achat et de vente de l’électricité

L’ensemble de ces éléments amène à une économie financière du projet plus intéressante dans le cas d’une autoconsommation avec vente du surplus que dans le cas d’une vente totale. Il s’agit donc d’une opportunité pour la filière photovoltaïque en France de prendre un nouvel essor. La consommation directe d’une partie de la production locale compense en partie les baisses d’incitations des pouvoirs publics.

Par ailleurs, un appel d’offres portant sur l’autoconsommation des installations entre 100 et 500 kW a été lancé durant l’été 2016 et doit permettre d’avoir des retours d’expériences permettant de développer de mode de raccordement. Cela illustre l’intérêt des pouvoirs publics pour cette nouvelle dynamique.

Favoriser l’autoconsommation avec vente du surplus.

Lorsque la parité réseau est atteinte, l’autoconsommation avec vente du surplus possède deux atouts principaux :

  • Economique d’une part : ce mode de fonctionnement permet d’avoir un temps de retour plus intéressant que dans le cas d’une vente totale de la production (gain de l’ordre de 10 %, en fonction des conditions tarifaires). La part de la consommation autoproduite permet en effet d’éviter l’achat d’électricité depuis le réseau électrique national, ce qui est plus avantageux que de vendre la production et d’acheter autant de kWh au réseau.
  • Stratégique d’autre part : viser une autoconsommation totale de la production, reviendrait à limiter la surface de panneaux pour ne produire que ce que le bâti peut à tout instant consommer.

L’autoconsommation avec revente du surplus va dans le sens du déploiement du solaire photovoltaïque en France en créant des conditions plus avantageuses économiquement, et limite également le risque de « tuer le gisement » en ne restreignant pas l’installation à une autoconsommation totale.

Du point de vue technique, il y a peu de différences entre la vente totale et l’autoconsommation avec vente du surplus. Il s’agit juste d’un positionnement différent des compteurs de consommation et de production.

Un autre intérêt de la consommation directe de la production électrique est de rendre plus concrète la décentralisation des moyens de production d’électricité. Cet aspect de territorialisation de la stratégie énergétique peut être un des leviers permettant de favoriser la transition énergétique en France. Les citoyens peuvent par ce biais de réapproprier la stratégie énergétique de leur bâtiment: ils deviennent des acteurs de la transition énergétique.

Les caractéristiques pour une installation résidentielle

Pour une installation résidentielle, certaines caractéristiques sont peu favorables pour permettre aux usagers de bénéficier au mieux des bénéfices de l’autoconsommation:

  • La temporalité des courbes de consommation et de production est telle que le taux d’autoconsommation « naturelle » est relativement faible : le pic de production (en milieu de journée) correspond à une période de faibles consommations alors que le pic de consommation (en début de soirée) correspond à une période de faible production,
  • Les tarifs heures pleines/heures creuses sont également peu favorables à l’autoconsommation partielle.

En résidentiel, une installation classique (3 kWc, 1100 kWh/kWc) permet d’espérer un taux d’autoconsommation de 20 à 25 %, un taux d’autoproduction de 30 à 50 %, une économie sur la facture 25 à 40 % et un temps de retour sur investissement de 18 à 20 ans (contre 23 à 25 ans sans autoconsommation).

Dans le cas particulier des bâtiments résidentiels collectifs, il n’existe pas de solution simple permettant la consommation directe de l’électricité produite. Les options possibles sont :

  • Soit d’avoir une autoconsommation uniquement destinée à subvenir aux besoins des consommations liées aux parties communes (ventilation, éclairage des espaces communs, ascenseur …),
  • Soit de diviser l’installation collective en une multitude d’installations individuelles, ce qui, économiquement, rend cette solution très peu pertinente.

Les caractéristiques pour une installation tertiaire/industrie

A contrario, les caractéristiques pour les projets de consommation directe en tertiaire ou en industrie sont les suivantes :

  • Une simultanéité naturelle entre la production et la consommation, donc un taux d’autoconsommation naturel relativement élevé,
  • Des bâtiments régulièrement équipés de GTB/GTC, qui peuvent éventuellement permettre un pilotage de la courbe de consommation pour augmenter le taux d’autoproduction,
  • Des tarifs de l’électricité relativement faibles (en fonction des contrats de fourniture d’électricité) la parité réseau n’est donc que très rarement atteinte pour ces conditions tarifaires,
  • Des surfaces de toitures disponibles pour le photovoltaïque souvent importantes du fait que les toitures terrasses sont plus nombreuses (elle permettent d’orienter au mieux les panneaux solaires).

Ces éléments, à la fois positifs et négatifs, permettent aux bâtiments tertiaires et industriels d’être plus propices à accueillir des installations d’autoconsommation que ceux du secteur résidentiel.

Lexique

La terminologie utilisée en ce qui concerne la consommation directe d’une production d’électricité en provenance d’une installation solaire photovoltaïque mérite d’être éclaircie. A cet effet, les termes autoproduction, autoconsommation et taux de couverture ont été explicités par le groupe de travail sur l’autoproduction de l’électricité renouvelable animé par la Direction Générale de l’Energie et du Climat (DGEC) :

  • L’autoconsommation concerne la production : le taux d’autoconsommation est égal au rapport entre la production consommée sur site (la zone hachurée en rouge sur le schéma ci-dessous) et la production totale du site (la zone en bleu sur le schéma),
  • L’autoproduction concerne la consommation : le taux d’autoconsommation est donc égal au rapport entre la production consommée sur le site (la zone hachurée en rouge) et la consommation totale du site (la zone en violet clair),
  • Le taux de couverture quant à lui représente une vue plus globale. Alors que l’autoconsommation et l’autoproduction sont fonction de la simultanéité entre la production et la consommation, le taux de couverture est défini par le rapport entre la production totale et la consommation totale du site.

Définition de l’autoconsommation et de l’autoproduction

Une autoconsommation totale suppose, aux heures où le potentiel de consommation d’électricité est très faible, que la production reste inférieure (ou égale) à la consommation. Ce n’est pas souhaitable puisqu’alors le dimensionnement de l’installation est limité pour ne pas produire plus, à tout instant, que le bâti ne peut en consommer.

L’autoproduction totale, qui revient à dire qu’aucune énergie n’est soutirée au réseau électrique national (cas de l’autonomie énergétique), n’est économiquement pas viable. Dans ce cas il faut en effet que dans le cas le plus défavorable (forte demande d’électricité et peu de production), les panneaux (et également des batteries) puissent satisfaire 100 % du besoin.

Quand on parle d’autoconsommation/autoproduction d’électricité photovoltaïque, il s’agit donc dans la quasi-totalité des cas d’une autoconsommation/autoproduction partielle, avec revente du surplus.

Aller plus loin

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