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Vizea inventera la Métropole du Grand Paris à Argenteuil, Limeil Brévannes, Les Lilas et Stains

C’est avec un grand plaisir que Vizea a vu quatre de ses opérations être lauréates sur l’appel à projets  « Inventons la Métropole du Grand Paris »  le 18 octobre 2017  au Pavillon Baltard de Nogent-sur-Marne devant plus de 2 000 personnes.

Toute l’équipe de Vizea est particulièrement heureuse de réinventer la métropole à Argenteuil, Limeil Brévannes, Les Lilas et Stains.

Logements, bureaux, activités, lieux de loisirs et de cultures, composteur, pépinière d'entreprises, pôle de formation, co-working, hôtel, résidence étudiante, incubateur espaces publics, verts ou bâtis … ces 4 projets reflètent la diversité de typologies de la Métropole. Sur chacun, nous avons voulus donner corps à notre concept de TERritoire à Ressources Positives pour en faire des prototypes de ville durable.

Sur les 6 projets où nous avions été retenus au deuxième tour, nous avons fait équipe avec des promoteurs qui nous ont laissés concrétiser nos utopies, des concepteurs qui se sont imprégnés de nos innovations et de nos propositions, des partenaires (entreprises, startups, …) qui nous ont aidés à les rendre possibles, viables et pérennes ...

De tout cœur, nous les en remercions.

 

 

Les 4 projets lauréats

PIERREFITTE – STAINS – TARTRES NORD (PÔLE GARE)

Le projet, qui s’étend sur 26 750m2 sur deux îlots, est développé en 3 phases :

  • La phase 1 prévoit la construction de bureaux, d’un composteur industriel et l’aménagement d’un parc arboré.
  • La seconde phase permettra la création d’un parc à vocation agricole, pédagogique et récréative.
  • Quant à la dernière phase, les projets de développement restent ouverts : elle pourra évoluer selon le contexte réglementaire, économique, technique et social.

Ce programme évolutif en ossature bois se distingue par un parti pris architectural marqué. Les toitures accueilleront des centrales photovoltaïques ou seront végétalisées. Les bâtiments s’inscriront dans la labellisation E+C- et seront certifiés HQE Bâtiment Durable et l’ensemble urbain sera pensé comme un urbanisme végétal transitoire. Le cœur largement végétalisé offrira un lieu de détente « comestible » aux différents employés.

Les acteurs du projet

  • Mandataire : Foncière Atland
  • Concepteurs : Atelier WOA
  • Autres : VIZEA (BE HQE) ; Innovia Développement (Maîtrise d'oeuvre d’exécution) ; Quadriconsult (Bureau de Contrôle et Coordonnateur SPS)

 

LIMEIL – BRÉVANNES CŒUR DE VILLE

Le projet s’étend sur 4 474 m². Il comprend une résidence de 72 logements, répartis en deux bâtiments. L’intérieur de l’îlot est aménagé par des jardins privatifs.

La programmation inclut également une conciergerie, dont la détermination des fonctions sera co-construite grâce à une plateforme digitale, et une salle polyvalente de 289 m². Le marché existant sera restitué en extérieur autour d’une place de 1 500 m²

Les logements seront certifiés NF Habitat HQE tandis que la salle polyvalente répondra aux attendus de la certification HQE Bâtiment Durable. La production de la centrale photovoltaïque au dessus des logements sera autoconsommée par la salle polyvalente dans une démarche de complicité énergétique. L’ensemble des besoins de chaud sera couvert par une chaudière bois et l’ensemble bâti s’inscrira dans la démarche E+C-.

En cœur d’ilôt, une serre urbaine permettra aux habitants d’hiverner leurs plantation tandis que des rails posés dans le jardin permettront de sortir les jardinières une fois les beaux jours venus.

Les acteurs du projet

  • Mandataire :Quartus
  • Concepteurs : Kanopia (architecte) ; Ingecite Paysages (ingénieur architecte paysagiste)
  • Autres : Vizea (Conseil en  Développement durable) ;Mopeasy (Clem’) (opérateur éco-mobilité : plateforme web et smartphone) ; Madeinvote (co-construction de l’offre commerciale) ; CET Ingénierie (BET pluridisciplinaire – performances écologiques des bâtiments).

 

ARGENTEUIL – SECTEUR GARE

Le projet « Argenteuil Littoral » vise à créer un quartier de ville mixte, mutable et durable. Le programme, qui comprend principalement des programmes d’activités et de bureaux, se développe sur 23 512 m². Il prévoit également des espaces de coworking, une pépinière d’entreprise, un hôtel, un pôle de formation et un lieu d’accueil pour la brigade ferroviaire.

Le projet revêt une importante dimension culturelle et artistique. Les bords de Seine sont réinvestis grâce à une passerelle en bois de l’artiste Kinya Maruyama, enjambant la route départementale et une péniche-restaurant exploitée par Table de Cana. Un parcours de découverte d’œuvres d’art contemporaines sera proposé aux habitants.

L’ensemble des bâtiments sera en structure bois avec une réelle réflexion sur l’inertie nécessaire pour garantir le confort d’été des employés sans recours à la climatisation. Seul l’hôtel sera climatisé en utilisant une climatisation solaire. Les bâtiments seront certifiés HQE Bâtiment Durable. 

Les acteurs du projet

  • Mandataire : Bricqueville
  • Concepteurs : Atelier de Midi (architecte coordinateur) ; AM Environnement (urbanistepaysagiste)
  • Exploitants : Walk SAS (exploitant de l’hôtel – groupe Marriott) ; Wereso (exploitant des surfaces de co-working) ; The Food Truck Agency (exploitant d’une offre de restauration) ; Schola Nova (exploitant du pôle de formations) ; EVADOE (exploitant de l’école) ; Table De Cana (exploitant d’un lieu de restauration).
  • Autres : CDB Acoustique (BET acoustique) ; Vizea (Conseil Développement Durable) ; MEHA – Maitre Cube (opérateur construction bois) ; Yves-Marie Ligot (BET construction bois) ; U.MAN.SPACE (conseil en aménagement et urbanisme) ; Trait Clair (expertise communication et concertation) ; Anagraphis (concepteur et réalisateur du projet culturel associé) ; Kawantech (opérateur de services « smart city » ; Association Espaces (association d’insertion par l’écologie urbaine)

 

LES LILAS – FORT DIT DE ROMAINVILLE

Ce projet innovant et mixte met l'accent sur les activités artisanales, culturelles et de loisirs.

Ce projet à fort ancrage local associe de nombreux acteurs de la ville des Lilas et du territoire. Il s’étend sur une superficie de 27.195 m² et comprend une résidence étudiante, des lieux de productions culturels et artistiques, des logements en accession et un musée de la résistance.

Le projet vient ouvrir ce fort, aujourd’hui fermé au public et renouveler ses usages en préservant sa dimension patrimoniale et mémorielle.

L’objectif bas carbone et l’intégration de la nature en ville sont des points forts de ce programme.

Les acteurs du projet

  • Mandataire : Cibex
  • Promoteurs/investisseurs : Cibex ; Vilogia ; Mains d’œuvres
  • Concepteurs : Shahinda Lane ; Gare du Nord Architecture ; Studio Muoto ; Mootz & Pele Architectes ; Association Peeping Tom ; Jean-Paul Ganem.
  • Exploitants : Vilogia (résidence étudiante) ; Semaest (AMO et gestionnaire commercial) ; Mains d’œuvres (tiers-lieux culturel, locataire casemates) ; Réserve des arts (réemploi déchets cult. Art.) ; United Kitchens (co-working culinaire) ; Solar Hôtel (hôtel et école d’hôtellerie) ; AREF (logement étudiants) ; Murmur (escalade) ; Simplon. Co (formation numérique) ; Musée de la résistance nationale (pôle mémoriel) ; Veni Verdi (agriculture urbaine) ; Créature (incubateur culturel) ; Un air de famille (garderie solidaire).
  • Autres : Paris Sud Aménagement (AMO aménagement) ; Vizea (conseil Développement Durable) ; ARP Astrance (certification bâtiments) ; Berim (BET VRD) ; Djamo (économiste) ; Altius (géomètre) ; LM Polymago (communication) ; Partenaires sans habilitation : SCP Clerc (notaire) ; Maresidence.fr (réseau social de voisinage) ; ...

 

Nos regrets

Deux projets que nous aurions aussi aimer faire connaitre et concrétiser n'ont pas su convaincre le jury : 

  • Le projet Bimétal à Joinville avec  Linkcity Île-de-France; Verecchia ; Apogei 94 ; Doctegestio ; l’ Agence Picquenard ; Topager et bien sur MFR architectes
  • Le projet Nov’art Pitch Promotion à Rueil Malmaison avec Pitch Promotion ; Douaire Silaire Architectes  et l’Agence Française du Paysage (paysagiste)

Ils nous ont permis de faire de belles rencontres et de pousser plus loin des concepts qui seront sans doute ailleurs mis en oeuvre avec ces équipes. 

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Mobilité Durable – Dieppe inaugure sa CVCB pendant la semaine de la mobilité

La première chaussée à voie centrale banalisée de la ville de Dieppe, longue de près d’un kilomètre, a vu le jour courant septembre quai de la Marne et quai de l’Avenir.
Situé à l’extrémité française de l’Avenue Verte Paris-Londres, parcours vélo de plus de 400 km au total, cet aménagement s’inscrit dans une réflexion plus globale de la part de la ville. Accompagnée par Vizea, la ville de Dieppe est effectivement en cours d’élaboration de son schéma directeur cyclable, visant à donner à la commune une cohérence globale en matière d’aménagements et de services à destination des usagers du vélo.

Ce schéma directeur concerne aussi bien la pratique cyclable au quotidien que dans un cadre touristique ou de loisirs.
Cette CVCB mise en œuvre par le Syndicat Mixte du Port de Dieppe permet désormais de relier le centre-ville de Dieppe et le port du transmanche.

La nouvelle CVCB réalisée par le Syndicat Mixte du Port de Dieppe quai de la Marne et quai de l’Avenir


Parfois appelée Chaucidou, la chaussée à voie centrale banalisée (CVCB) consiste en une voie centrale sans marquage axial et délimitée par deux bandes de rive. Ces accotements permettent la circulation des cyclistes, voire des piétons en l’absence de trottoir. Les véhicules peuvent se déporter sur ces espaces lorsqu’ils sont amenés à se croiser, mais en cédant la priorité aux cyclistes et aux piétons.

Encore à ses débuts en France, la CVCB est déjà largement répandue dans certains pays plus avancés en matière de pratique cyclable, tels que la Suisse, l’Allemagne et les Pays-Bas, où elle présente de bons résultats.

Bien qu’il ne s’agisse pas d’un aménagement cyclable au sens propre, la CVCB a en effet de nombreux avantages. Cet aménagement de moindre coût pour la collectivité permet d’assurer la continuité du parcours cyclable sur des axes où un aménagement plus sécurisé n’est pas envisageable. Il ne nécessite pas d’arrêté de voirie et peut être réalisé sur des voies étroites, pour peu que la visibilité soit suffisante.

Fonctionnement et signalisation relatifs à la CVCB

La CVCB de la ville de Dieppe présente un double caractère expérimental, puisque contrairement à la plupart des aménagements déjà menés en France elle a été conçue pour le milieu urbain. Le Cerema a publié ses premiers éléments de recommandation sur le sujet en mai 2017, librement accessibles en ligne. Cette note, la première dédiée aux CVCB en milieu urbain, vient compléter les précédentes publications du CEREMA sur la CVCB, qui comptent notamment plusieurs retours d’expérience sur les quelques CVCB françaises.

Ces études mettent en évidence l’intérêt de cet aménagement sur des voies où le trafic n’est pas trop important (inférieur à 5 000 véhicules jour et 6%de poids lourds), la visibilité dégagée et la vitesse réduite (50km/h maximum pour les CVCB en milieu urbain). On note également que le Cerema recommande pour le marquage au sol l’utilisation de doubles chevrons, au détriment de la figurine vélo, spécifique aux bandes et pistes cyclables.

Lire l’article du Paris Normandie sur la CVCB de la ville de Dieppe

Bibliothèque du Cerema sur la CVCB
Chaussée à Voie Centrale Banalisée, Elements de recommandation – Collection Références du Cerema, mai 2017

Rapport Aménagements cyclables Chaussée à Voie Centrale Banalisée en milieu interurbain État des lieux des aménagements existants sur le réseau des Départements, Cerema, mars 2017

La chaussée à voie centrale banalisée légalisée en milieu urbain - Décret n° 2015-808 du 02 juillet 2015 – Cerema Collection Références, 2015
Aménagements cyclables, observations de chaussées à voie centrale banalisée sur l’agglomération Nantaise - Cerema Ouest, 2014
Évaluation d’une chaussée à voie centrale banalisée - Site de Villequier (76) - Cerema Normandie-Centre, 2013
Chaussée à voie centrale banalisée - Évaluation à La-Roche-de-Glun (26) - Cerema Centre Est, 2013

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Un grand plan d’investissement pour l’accélération de la transition écologique

Le grand plan d’investissement promis par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle a été présenté par le gouvernement le 25 septembre dernier. Ce plan place la transition écologique comme un défi majeur à relever.

L’objectif de ce plan d’un montant de 57 milliards d’euros est de donner aux ministères les moyens de répondre aux quatre défis d’ampleur, que sont :

  • La transition écologique, vers la neutralité carbone en 2050
  • La compétence et l’emploi, en misant sur la formation
  • L’innovation, dans l’industrie comme dans les services
  • La transition numérique de l’Etat, en réinventant l’action publique et en numérisant le système de santé

La transition écologique et la « décarbonisation » de l’économie exigeant des efforts conséquents se placent comme le défi pour lequel ce plan prévoit la plus grosse enveloppe budgétaire, avec 24 milliards d’euros. L’accélération de la transition énergétique est établie selon ce plan, autour de 3 priorités, relevant des secteurs du bâtiment, du transport et de l’énergie.

  • Amplifier l’effort de rénovation thermique des bâtiments

L’effort de rénovation énergétique porte à la fois sur les logements que sur les bâtiments publics.

Les objectifs : diviser par 2 le nombre de « passoires thermiques » occupées par des ménages modestes propriétaires ou locataires du parc social et réduire l’empreinte énergétique des bâtiments publics, par la mise aux normes d’un quart des bâtiments de l’Etat.

Les moyens mis en œuvre pour répondre à ces objectifs concernant les logements sont l’augmentation de 1,2 milliards d’euros de l’enveloppe du programme « habiter mieux » de l’agence nationale de l’habitat, ce qui permettrait la rénovation de 375 000 logement pendant la durée du quinquennat, la transformation du crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) en prime immédiatement perceptible, permettra également d’accompagner les propriétaires modestes non pris en charge par le programme « habiter mieux ». L’accélération de la rénovation des logements sociaux sera rendue possible par la mise en place de prêts à taux concessionnel par la Caisse des dépôts, pour un montant total de 3 milliards d’euros. Ceci devrait permettre de rénover 500 000 logements sur la durée du quinquennat.

Une enveloppe de 3 milliards d’euros est destinées aux bâtiments des collectivités territoriales avec 0,5 milliards d’euros issus de la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL), tandis que 2,5 milliards seront investis par la Caisse des dépôts, en fonds propres ou sous forme de prêts concessionnels.

  • Développer des transports durables adaptés au quotidien

Pointant du doigt la nécessité de généraliser la mobilité durable, le gouvernement souhaite soutenir le développement de transports plus propres et tendre vers un parc automobile moins polluant, notamment par la mise en place d’une prime à la conversion automobile, par la modernisation des réseaux routiers et ferroviaires, avec une priorité donnée aux axes les plus vétustes et les plus fréquentés, de même que par l’incitation des collectivités à proposer des alternatives innovantes à la voiture individuelle.

Le développement de services de transport de proximité durables, pour lutter contre « l’assignation à résidence » et tendre vers une équité territoriale et le financement de nouvelles mobilités et de services numériques de transports seront financés sous forme de dotation d’équipement de l’Etat aux collectivités territoriales à hauteurs respectives de 500 millions d’euros et de 150 millions d’euros.

  • Développer les énergies renouvelables et l’innovation environnementale

Axes clés de la transition énergétique, le développement des énergies renouvelables et la réduction des consommations d’énergie sont des enjeux forts visés par l’état à travers ce plan d’investissement.
L’augmentation de 70% de la production d’énergie renouvelable entre 2016 et 2022 sera supportée par un investissement de 4,9 milliards d’euros, pour répondre à l’objectif de faire de l’énergie renouvelable la source de 30% de la consommation d’énergie totale.

Cette évolution passe également par la poursuite de la diffusion des usages écoresponsables : 700 millions d’euros seront dédiés aux actions de l’ADEME pour le développement des fonds chaleur et qualité de l’air de même qu’à l’accompagnement des TPE et PME à l’optimisation de leurs flux matière-énergie-déchets-eau, la réduction du gaspillage des PME relevant d’un potentiel d’économie de près d’1 milliards d’euros.

Dans le but de favoriser la recherche et l’innovation dans le secteur de la transition énergétique, des initiatives seront déployées dans le cadre du Plan d’Investissement Avenir (PIA) 3. Celles-ci relèvent de l’accueil et du financement de chercheurs dans le cadre de l’initiative Make our Planet Great Again et du financement de l’innovation dans les transports pour accélérer le développement de nouvelles technologies.

Par ailleurs, 500 millions d’euros pourront subventionner des projets d’organisations territoriales innovants, ayant pour vocation à développer les modèles des villes durables, intelligentes et inspirante pour le reste des territoires. Des concours d’innovation pour le développement de nouveaux concepts, facilitant la mobilité et permettant l’émergence de villes durables et intelligentes notamment grâce à des EcoQuartiers exemplaires seront lancés.

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Systèmes constructifs biosourcés : étude de cas

Quelle solution constructive favoriser pour intégrer les matériaux biosourcés ? Face au réchauffement climatique et à l’épuisement des ressources, l’utilisation de matières premières issues de la biomasse peut apporter des réponses au secteur de la construction. Ces matériaux permettent potentiellement de réduire certains impacts environnementaux, particulièrement l’impact sur le changement climatique. Cependant, pour comparer objectivement l’intérêt du recours à ces matériaux, il est nécessaire d’une part de les comparer aux alternatives traditionnelles pour un même usage et d’autre part de comparer qualitativement les différents types d’impacts environnementaux générés.

Le label « bâtiment biosourcé » (créé en 2012), atteste de la conformité de bâtiments nouveaux à intégrer un taux minimal de matériaux biosourcés dans leur construction. Le taux minimal d’incorporation de matière biosourcée du label, exprimé en kg/m² de surface de plancher conditionne l'atteinte des niveaux du label tout en laissant une certaine souplesse dans le choix des solutions techniques mises en œuvre. C’est dans ce cadre que nous avons réalisé une étude théorique pour deux bâtiments intégrant des matériaux biosourcés et en les confrontant à une version « traditionnelle ». La déclinaison du modèle d’étude en trois variantes nous permet de cibler le poids relatif des différentes solutions pour les indicateurs environnementaux définis par la méthodologie en ACV.

Les hypothèses

L’ouvrage retenu pour la comparaison des constructions est un bâtiment de logements collectifs en Seine et Marne. L’étude est réalisée pour une durée de vie du bâtiment de 50 ans. Le bâtiment a une surface de 2005 m² de surface de plancher en R+3. Le choix s’est porté sur ce petit collectif de faible hauteur pour sa représentativité et la possibilité de l’évaluer selon différents modes constructifs (les constructions à ossature bois dépassant rarement les R+3). Pour chacune des solutions, nous avons considéré que le rez-de-chaussée et la cage de circulation verticale étaient en béton et que les étages R+1 à R+3 étaient identiques.

Les variantes biosourcées étudiées sont un bâtiment à ossature bois associant une isolation en matériaux biosourcés ainsi qu’un bâtiment mixte (structure béton et façade non porteuse en ossature bois) intégrant des isolants biosourcés. La troisième version est un bâtiment en structure béton avec une isolation minérale.

Le périmètre

Le périmètre de l’étude comprend :

  • La structure : structure horizontale, verticale et charpente
  • L’enveloppe : isolation + couverture/étanchéité + fenêtres (vitrage + menuiserie)
  • L’aménagement : cloisonnements + revêtements intérieurs

Les fondations ont un impact non négligeable dans le bilan environnemental global. Ces dernières sont cependant très variables selon la portance des sols et n’ont pas été inclues dans le périmètre d’étude. Les équipements n’ont pas non plus été intégrés par manque de données.

Sans suprise, la construction à ossature bois ...

Il en ressort, à l’évidence, que les constructions intégrant des matériaux biosourcés ont un large avantage d’un point de vue environnemental. La construction à ossature bois se démarque nettement en ce qui concerne l’impact sur le changement climatique grâce à la capacité du bois à stocker du carbone et permet également de diminuer les prélèvements d’eau directement puisés dans les réserves naturelles.

Figure 1 : Comparaison en pourcentage des impacts environnementaux pour 2 bâtiments intégrant des matériaux biosourcés par rapport à une construction béton associée à une isolation traditionnelle

Energie : renouvelable ou fossile?

L’énergie primaire totale est quant à elle peu différente entre les 3 variantes. Elle représente la somme de toutes les sources d’énergie qui sont directement puisées dans les réserves naturelles, soit la somme des consommations d’énergie primaire renouvelable et non renouvelable sur l’ensemble du cycle de vie. C’est justement ce rapport entre énergie primaire renouvelable et énergie primaire non renouvelable, ou énergie grise au sens de l’ACV, qui varie fortement entre les trois variantes étudiées. Pour la construction en ossature bois et isolation en matériaux biosourcés, le rapport entre les deux énergies est quasiment égal. A l’inverse, la version en structure béton et isolation minérale consomme 12 fois plus d’énergie primaire non renouvelable que renouvelable.

Figure 2 : Energie primaire totale pour les 3 variantes (hors fondations et équipements)

Focus sur les isolants

En comparant la répartition de cette énergie grise sur les différents lots des bâtiments, il a été constaté que la part de l’isolation pour les trois variantes constructives étudiées était la même (entre 23% et 26%). Nous avons donc dans un deuxième temps évalué l’impact relatif des composants en déclinant l’étude à l’échelle de parois murales.

Le graphique compare la répartition de l’énergie grise pour 5 murs en ossature bois et isolation en paille ; laine de bois ; duo chanvre/lin ;   béton de chanvre ; ouate de cellulose avec un mur en béton et isolation extérieure en PSE et pour une résistance R=7 m2.K/W.

En isolant la quantité d’énergie grise contenue dans l’isolant de chaque paroi et l’énergie grise contenue dans la structure on constate que  le poids de l’isolation pour cet impact est non négligeable. Dans les murs à ossature bois, le choix de l’isolant est déterminante, la  ouate de cellulose semble la plus avantageuse du point de vue de l’énergie grise.

Pour aller plus loin...

Une certaine incertitude est à prendre en compte, les FDES utilisées n’étant pas toutes vérifiées. Les résultats ne sont valables que pour les hypothèses avancées. C’est pourquoi les impacts environnementaux ne sont considérés que comme des ordres de grandeur qui révèlent des tendances variables selon le projet, le périmètre d’étude, les sources et les hypothèses prises.

En élargissant les critères de choix, la solution mixte qui associe une structure béton à de l’isolation biosourcée parait la plus avantageuse car elle permet d’une part de réduire l’impact environnemental par rapport à une construction traditionnelle et d’autre part de s’affranchir des problèmes d’inertie liée à la construction en ossature bois.

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La 16ème Semaine Européenne de la Mobilité et son appel à projet « Europeanmobilityweek »

La 16e édition de la Semaine Européenne de la Mobilité (SEM) se déroulera du 16 au 22 septembre 2017. Cette année encore, cet évènement se déroulera dans toute l’Europe, avec pour objectif premier l’évolution des modes de déplacements collectifs et individuels vers une mobilité propre, partagée et intelligente. La manifestation est co-organisée par le Ministère de la Transition écologique et solidaire et l’ADEME, et soutenue par le GIE Objectif transport public.

La Semaine Européenne de la Mobilité repose sur un appel à projets européen, Europeanmobilityweek. 

Lancé en 2002 par la Commission européenne à destination des collectivités, il soutient la valorisation des initiatives et solutions de transport alternatives à la voiture individuelle : développement de modes de transport durables, aménagement de plans de déplacements doux.

Vous souhaitez participer ? Voici les conditions :

  • Pour les collectivités : remplir au moins un critère sur les trois préconisés par la Commission : organiser une semaine d’actions consacrée à la mobilité durable, lancer et promouvoir durant la semaine une action pérenne consacrée à la mobilité durable, organiser une journée sans voiture ;
  • Pour les ONG, entreprises et écoles : mener au cours de l’année une action à but non lucratif en rapport avec la mobilité durable, une« MobilityAction ».

Les collectivités qui remplissent les trois critères demandés sont éligibles à l’European mobility week award 2017, remporté en 2016 par Malmö (Suède).

Toutes les infos sur le portail du Ministère de la Transition écologique et solidaire

A l’échelle française, divers temps forts seront programmés sur la SEM 2017 comme la Journée du transport public (samedi 16 septembre), les Journées nationales des voies vertes (samedi 16 et dimanche 17 septembre) ou la Journée nationale de la qualité de l'air (mercredi 20 septembre).

Diverses manifestations sont attendues à l’occasion de ces évènements, portés par les collectivités, les associations, les entreprises, les écoles... ou encore les citoyens.

Un appel à projet est ainsi lancé pour la Journée nationale de la qualité de l'air, avec à la clé une labellisation des évènements organisés lors de la Semaine Européenne de la Mobilité.

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