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Les candidatures au 2e Appel à Manifestation d’Intérêt « Santé Environnement Aménagement Durable » (AMI SEAD) porté par l’ADEME IDF et l’ARS IDF sont ouvertes ! Que vous soyez une collectivité, un aménageur ou un promoteur, votre projet répond peut-être aux critères de sélection ?

AMI SEAD 2

En 2016, l’ADEME IDF et l’ARS IDF lançaient le 1er AMI SEAD francilien avec pour objectif de sensibiliser et accompagner les porteurs de projet dans la prise en compte de la santé de manière globale dans les projets d’aménagement urbain et de planification territoriale. Nous les avons aidés évaluer ce premier opus et à préciser les contours de ce 2e AMI. C’est donc avec beaucoup de fierté que nous relayons son lancement aujourd’hui.

En effet, l’ADEME IDF et l’ARS IDF poursuivent leur collaboration pour accompagner une nouvelle fois les acteurs de la fabrique de la ville et des territoires à mieux intégrer les questions de santé dans leurs projets. Ce deuxième AMI cible les porteurs de projets de l’aménagement des territoires, à savoir :

  • Toutes les communes et les EPCI d’Ile-de-France, de la Métropole ou de de grande couronne,
  • Les opérateurs publics ou privés de l’aménagement.

Les projets admissibles sont d’une grande variété. L’AMI SEAD 2 se propose d’accompagner aussi bien des démarches de planification territoriale (PLUi, SCoT, PCAET…) que des projets d’urbanisme opérationnel ou des démarches de développement et d’aménagement durable (Agenda 21, labellisation EcoQuartiers…).

Afin d’ouvrir l’accès au plus grand nombre, trois modalités d’accompagnement sont proposées selon l’avancement et la maturité du projet : réalisation de diagnostics, démarche de concertation innovante, évaluation d’Impact sur la Santé ou démarches d’Urbanisme favorable à la santé. Les financements peuvent s’élever à hauteur de 70 %.

Par ailleurs, si vous vous posez la question de la pertinence de candidater, sachez que vous pourrez soumettre votre projet à l’ADEME ou l’ARS lors d’un des cinq temps d’échanges prévus en Seine-et-Marne, dans le Val-d’Oise, l’Essonne, les Yvelines et sur la Métropole. Nous ne manquerons pas de relayer les dates lorsqu’elles seront connues.

N’oubliez pas, vous avez jusqu’au 5 avril 2019 pour déposer votre candidature !

https://www.iledefrance.ars.sante.fr/appel-manifestation-dinteret-sante-environnement-amenagement-durable-2

Le Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD) a rendu public, le 18 janvier 2019, un rapport consacré à la pollution lumineuse, commandé par l’ancien ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot. La parution de ce rapport s’articule avec la publication de deux arrêtés destinés à lutter contre la pollution lumineuse au Journal officiel du 28 décembre 2018.

La réglementation actuelle de la pollution lumineuse repose sur les lois du 12 juillet 2010 "Grenelle 2", du 17 août 2015 sur la transition écologique pour la croissance verte et d’août 2016 sur la reconquête de la biodiversité.

Plus de huit ans après son vote, la loi de 2010 contre la pollution lumineuse est maintenant traduite par deux arrêtés. Ces arrêtés font suite à un recours devant le Conseil d’État, déposés par plusieurs ONG dont l’Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’environnement nocturne(ANPCEN). Son combat contre la pollution lumineuse avait commencé à porter ses fruits en 2012 et 2013 avec la prise de deux arrêtés pour limiter les publicités et les enseignes, puis l'éclairage intérieur des bureaux et des vitrines.

Les nouveaux arrêtés prévoient notamment une nouvelle plage horaire pour l’extinction des lumières et de nouvelles normes techniques.

Extinction nocturne des lumières éclairant le patrimoine et les parcs et jardins accessibles au public

Plus précisément, le premier arrêté concerne les lumières éclairant le patrimoine et les parcs et jardins accessibles au public, qui devront être éteintes au plus tard à 1 heure du matin ou une heure après la fermeture du site. Par ailleurs, « les parkings desservant un lieu ou une zone d’activité devront être éteints deux heures après la fin de l’activité, contre une heure pour les éclairages de chantiers en extérieur ».

Cet arrêté fixe également des mesures techniques concernant l’orientation des éclairages, ou encore des normes en lumen/m2 et en kelvin (couleur de la lumière). « L’objectif est de réduire l’intensité lumineuse des luminaires en alliant sécurité et visibilité des personnes et limitation des impacts sur la biodiversité », précise le ministère de la transition écologique et solidaire sur son site.

Tous les luminaires installés après le 1er janvier 2020 devront être conformes à l’ensemble de ces dispositions. « Pour les luminaires existants, l’entrée en vigueur varie selon la disposition et le type de luminaire », est-il indiqué.

Par ailleurs, l’arrêté prévoit que « chaque gestionnaire d’un parc de luminaires devra avoir en sa possession un certain nombre d’éléments permettant de vérifier la conformité des installations d’éclairage », ajoute le ministère.

Il est cependant regrettable de ne voir aucune mesure spécifique concernant l’éclairage public hors parcs et jardins. Le projet d'arrêté mis en consultation à l'automne prévoyait de réguler l'éclairage des réverbères mais cet élément a disparu.

Protection des sites d'observation astronomique

Le second arrêté publié en parallèle établit une liste de onze sites d’observation astronomique qui devront être protégés de la lumière nocturne dans un rayon de 10 kilomètres.

 

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La voie lactée photographiée depuis l’Antarctique – Source : Alexander Kumar

 

Ces mesures s’appliqueront dès le 1er janvier 2021.

Un rapport qui complète les arrétés

En appui à ces deux arrêtés, le rapport publié par le CGEDD, le 18 janvier 2019, indique que la politique aujourd’hui mise en œuvre privilégie pour l’essentiel l’angle des économies d’énergie liées à la rénovation de l’éclairage public et ne prend pas assez compte les enjeux de biodiversité ou de santé humaine.

La mission souligne également le défaut de planification partagée entre pollution lumineuse et publicité lumineuse. Le rapport préconise les mesures suivantes:

  • sensibiliser les publics aux enjeux de la pollution lumineuse par la formation, l’information (évolution de l’étiquetage) et par l’association des citoyens aux décisions d’investissement et de gestion
  • mettre en place un plan d’action “Lumière”, décliné à différentes échelles et par type d’acteurs, où les zones les moins urbanisées disposeraient d’une protection plus étendue ;
  • réaliser une cartographie nationale de l’éclairage associée à un inventaire géolocalisé du parc d’éclairage public
  • faire de la normalisation technique le vecteur privilégié de diffusion de la prévention de la pollution lumineuse auprès des professionnels. La pollution lumineuse pourrait ainsi être intégrée dans les documents de planification comme le schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) ou le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI).

Parmi diverses actions prioritaires figurent le remplacement des luminaires et ampoules les plus néfastes, l’extinction nocturne ou la sobriété de l’éclairage des sites commerciaux et industriels.

Pourquoi c'est important ?

L’éclairage artificiel est un phénomène complexe et global. Il favorise l’activité humaine, privée comme publique, dans des domaines très divers (économiques, culturels ou sécuritaires). Les questionnements sur les effets non souhaitables de l’éclairement ne sont apparus que progressivement, d’où une faible prise en compte par la puissance publique.

Chez l’homme, la pollution lumineuse est suspectée de dérégler l’horloge biologique, d’altérer le système hormonal, qui a besoin de 5 à 6 heures d’obscurité pour bien fonctionner, et la sécrétion de mélatonine, hormone qui affecte le sommeil, la reproduction, le vieillissement… En outre, selon certains chercheurs, produire moins de mélatonine peut être un facteur aggravant de cancer.

L’éclairage a également des conséquences importantes sur la biodiversité. En perturbant le rythme circadien basé sur l'alternance jour/nuit, la présence de lumière artificielle « peut modifier l'organisation temporelle de l'ensemble des phénomènes physiologiques, contribuant à une désynchronisation interne [et] à une altération de la santé physique et mentale », selon une étude menée par l'ANPCEN.

Le gouvernement avait inscrit la lutte contre la pollution lumineuse à son agenda de 2018 en intégrant des mesures dans le cadre du Plan pour la Biodiversité par au mois de juillet avec notamment l’ambition de limiter ses impacts sur de « nombreuses espèces d’insectes, d’oiseaux et de chiroptères ».

Avec un total de 11 millions de points lumineux en France, la quantité de lumière émise par le seul éclairage public a crû de 94 % en 20 ans selon l’ANPCEN.

L’augmentation de l’artificialisation des sols au détriment des surfaces naturelles, forestières et agricoles a des conséquences directes sur la biodiversité et le climat. Le rapport parlementaire de la mission d’information sur le foncier agricole, publié le 05 décembre 2018 le souligne et étudie les menaces de l’artificialisation des terres arables ainsi que les outils historiques de régulation du foncier agricole et des exploitations face aux enjeux de l’artificialisation.

Principaux résultats du rapport

Quelles que soient les méthodologies de mesures utilisées (mesure Teruti-Lucas ou mesure Corine Land Cover), pour la part des terres artificialisées au détriment des surfaces naturelles, forestières et agricoles, le rapport relève la tendance de consommation croissante des terres. La progression continue de l’artificialisation des terres arables souligne à la fois un enjeu environnemental mais également une question de souveraineté alimentaire des territoires.

Dans un contexte d’urbanisation et d’extension des centres urbains, une des raisons principales de l’artificialisation des sols est le potentiel économique que représente la mutation d’un foncier agricole en terrain constructible. La plus-value financière peut ainsi être multipliée par 55… Les questions d’emplois et d’activité économique restant des enjeux centraux pour les collectivités, la préservation des terres arables n’est pas toujours priorisée.

En parallèle de l’artificialisation des sols, la question de l’appauvrissement des terres par les pratiques agricoles est également soulevée (monocultures, fertilisants, etc..) en lien avec les enjeux de souveraineté alimentaire que cela engendre.

Selon le rapport, les dispositifs juridiques, la fiscalité et les outils de maîtrise foncière ne sont plus à la hauteur des enjeux liés à l’artificialisation du sol. En effet, toujours selon le rapport, la mutation des exploitations agricoles vers des formes sociétaires fragilise le pouvoir de contrôle et de régulation du foncier qu’exercent depuis les années 1960 les outils institutionnels et favorise les investissements d’acteurs privés extérieurs au monde agricole.

Le rapport parlementaire se conclut sur plusieurs propositions communes aux rapporteurs pour lutter contre l’artificialisation des sols avec notamment :

  • Développer des outils précis et nationaux de mesures et recensement sur la qualité et l’usage des sols,
  • Couvrir l’intégralité du territoire  national  par les  SCoT et les PLUi  à l’horizon 2025,
  • Intégrer les outils de protection agricole (ZAP, PAEN) dans les SCoT ou effectuer la protection de zones dont la qualité les destine à l’agriculture dans le SRADDET,
  • Réviser les règles d’urbanisme commercial et industriel en augmentant  l’indice  de  densité  des  zones  économiques  et  en  limitant la  construction  de  parcs  de  stationnement  aériens  pour  les  activités commerciales,
  • Dresser un inventaire et éventuellement adapter une réforme des taxes contribuant à la lutte contre l’artificialisation.

Le débat est lancé.

Pour plus de détails, le rapport de la mission d’information commune sur le foncier agricole est disponible ici.

Accompagner ses habitants propriétaires, locataires et bailleurs pour la transition énergétique de leur logement, telle est l’ambition que développe la ville de Bordeaux à travers sa plateforme en ligne.

Porté par Bordeaux Métropole l’Agence Locale de l’Énergie et du Climat Métropole Bordelaise Gironde et soutenue par l’ADEME, MaRénov Bordeaux Métropole, est un service public destiné à accompagner gratuitement la rénovation des logements, afin d’améliorer leur confort et de réduire leur consommation énergétique.

Cette plate-forme permet aux habitants des 28 communes du territoire, de participer à leur échelle, à la transition énergétique et écologique.

Deux outils clés sont mis à disposition sur cette plateforme, permettant de quantifier les enjeux énergétiques de chaque bâtiment :

  • La thermographie aérienne des villes, disponible à la demande, permet de déceler les déperditions thermiques (fuites dans l’isolation) des différents bâtiments et d’évaluer les enjeux de rénovation thermique des logements.
  • Le cadastre solaire, quant-à-lui, permet d’analyser le gisement solaire disponible sur les toitures des bâtiments et d’évaluer le potentiel solaire pour l’installation de dispositifs de production énergétique photovoltaïque ou thermique.

L’élaboration de ces outils et leur mise à disposition des habitants relèvent d’une ambition politique et environnementale forte pour promouvoir la réhabilitation et lutter contre la précarité énergétique.

Après de nombreux reports, la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) a enfin été présentée par le Gouvernement le 27 novembre 2018. Elle présente la stratégie de la France sur les dix prochaines années en matière de politique et de transition énergétique.

Les objectifs majeurs affichés par cette PPE sont la réduction de la consommation d’énergies fossiles et la transition claire, juste et durable pour les Français. L’objectif est revu à la hausse pour le premier axe : l’Etat ambitionne une baisse de 40% des consommations d’énergies fossiles d’ici à 2030 (par rapport à 2012) afin de respecter ses engagements en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Les secteurs les plus influents et visés par la PPE sont les secteurs du bâtiment et de la mobilité.

Ainsi, le soutien de l’Etat sur la rénovation énergétique des bâtiments s’inscrit dans le cadre du Grand plan d’investissement (mis en place au début du quinquennat) pour les bâtiments publics et les bailleurs sociaux (avec plus de 7 milliards d’euros d’investissement). La loi ELAN nouvellement publiée a mis en place une obligation d’économie d’énergie dans les bâtiments à usage tertiaire (objectif de -40% d’ici à 2030).

En ce qui concerne les transports, le Gouvernement souhaite accompagner la population pour développer de nouvelles formes de mobilité plus respectueuses de l’environnement et accompagner au remplacement des équipements fortement consommateurs d’énergies fossiles.

L’accompagnement pour la transition écologique se traduit par différentes mesures de soutien public :

  • La prime à la conversion des chaudières est maintenue (jusqu’à 3 000 euros) avec l’objectif d’ 1 million de chaudières au fioul remplacées dans le quinquennat, dans la perspective d’une sortie du chauffage fioul d’ici à dix ans (entrainant rapidement 30% d’économie d’énergie) ;
  • La prime à la conversion automobile est revue avec un objectif à la hausse d’un million de bénéficiaires dans le quinquennat, et une prime pour les Français modestes ou qui doivent se déplacer sur de longues distances pour travailler.
  • renforcer le Fonds Chaleur (en priorisant la substitution du charbon par la biomasse), dont le budget sera rehaussé à 315 millions d’euros en 2019, puis 350 millions d’euros en 2020 (contre 245 millions d’euros en 2018). Il est par ailleurs prévu de multiplier par 5 la production annuelle de gaz « renouvelable » (principalement à partir de la méthanisation) d’ici à 2028, par rapport au niveau de 2017.

L’amélioration de la performance énergétique des logements est également un levier où les aides seront plus accessibles dès la réalisation de travaux simples :

  • Le Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) sera étendu aux propriétaires bailleurs à partir de 2020. Pour les ménages modestes, il sera versé sous forme de prime, pour qu’ils puissent effectuer des travaux plus facilement. Pour eux, le taux d’aide sera bonifié.
  • L’éco-prêt à taux zéro est ouvert dès la réalisation d’un seul type de travaux (changement de chaudière, isolation, etc.), contre deux actuellement, pour faciliter le financement du reste à charge. Le dispositif sera aussi simplifié.
  • Le financement à 100% des audits énergétiques est prévu pour les ménages modestes propriétaires de passoires thermiques (logements classés F ou G) à partir de 2020.
  • Le chèque énergie sera augmenté de 50 euros pour les bénéficiaires actuels, soit un montant moyen de 200 euros et il sera étendu à plus de 2 millions de nouveaux bénéficiaires en 2019, qui recevront en moyenne 60 euros. Cela représente près de 6 millions de ménages aidés pour payer leur facture de chauffage.

La PPE détaille également ses orientations sur l’avenir du mix énergétique du pays. L’Etat parie sur un prix de l’électricité des plus compétitifs en Europe, en développant principalement les filières « matures, fiables, éprouvées » telles que le solaire et l’éolien terrestre, en échelonnant la fermeture des centrales nucléaires qui participent à la compétitivité du prix de l’électricité et en développant les interconnexions avec les pays limitrophes. Les mesures attendues et annoncées par le gouvernement sont les suivantes :

  • Arrêt des centrales à charbon d’ici 2022
  • Développement d’une nouvelle filière d’éolien en mer, triplement de l’éolien terrestre et multiplication par cinq du photovoltaïque à l’horizon 2030, indépendamment du calendrier nucléaire
  • Réduction du nucléaire à 50% d’ici à 2035

La stratégie nucléaire prévoit ainsi la fermeture de 14 réacteurs d’ici à 2035 (dont les deux de Fessenheim en 2020), ce qui représente un quart des réacteurs en activité. 4 à 6 d’entre eux seront arrêtés avant 2030 selon l’évolution des marchés de l’électricité. Le gouvernement précise que la réduction à 50% du nucléaire de la production d’électricité ne signifie pas la sortie du nucléaire. En effet l’Etat souhaite rester un pionner sur ce secteur à production décarbonée, malgré les enjeux de consommation des ressources, de dangers industriels et des déchets radioactifs. Le Gouvernement établira avec la filière nucléaire un plan précis pour mi-2021, qui devra permettre une prise de décision quant au lancement de la construction de nouveaux réacteurs.

Au niveau des taxes, la composante carbone et les taxes sur le gazole et l’essence qui agitent particulièrement l’actualité sont confirmés, avec une modulation en cas de dérapage des prix du baril.

La PPE a été accueilli de manière très différente par les professionnels. Si EDF est ravi du plan proposé par le gouvernement, d’autres acteurs se montrent plus sceptiques, notamment sur le développement des énergies renouvelables:

  • France Energie Eolienne précise dans un communiqué que : "si les objectifs pour l'éolien terrestre sont juste satisfaisants, les jalons posés pour l'éolien en mer ne permettront pas d'assurer une transition énergétique pérenne et de déployer cette filière industrielle et les emplois qui y sont attachés".
  • Enerplan, le syndicat des professionnels de l'énergie solaire, s'est en revanche félicité des annonces le concernant. "Cette PPE est une excellente nouvelle pour la filière solaire et nous disons banco", a réagi son président, Daniel Bour.
  • Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) a enfin salué dans un communiqué "une trajectoire claire qui doit permettre une véritable montée en puissance des énergies renouvelables". Mais "le SER souhaite poursuivre les échanges avec le gouvernement dans les prochaines semaines afin d'affiner les trajectoires de certaines filières, particulièrement les énergies marines renouvelables", a nuancé son président, Jean-Louis Bal.
  • Quant à Engie, le groupe a exprimé sa satisfaction globale après la présentation de la feuille de route énergétique de la France jusqu'à 2028 malgré quelques "réserves", sur l'éolien flottant ou les prix du biométhane : "nous devons saluer les annonces faites aujourd'hui par le président de la République et le gouvernement, qui rejoignent très largement la stratégie qu'Engie a développée en matière de transition énergétique", a déclaré Didier Holleaux, directeur général adjoint. Il a salué notamment "la place importante confiée au gaz et la réaffirmation de l'objectif de 10% de biométhane à l'horizon 2030" même si "nous aurions été prêts à soutenir une trajectoire plus ambitieuse". Il a aussi demandé que la baisse des prix exigée par le gouvernement soit "raisonnable et adaptée au type de projet qu'on développe". Engie s'est par ailleurs réjoui des ambitions de développement des énergies renouvelables électriques, dans l'éolien terrestre et le photovoltaïque. "Sur l'éolien en mer, nous souhaiterions vivement - et ça n'a pas été précisé à ce stade - que l'éolien flottant fasse partie des solutions qui seront développées et qui feront l'objet d'appels d'offres", a toutefois indiqué Didier Holleaux. En effet, la France est l’un des pays possédant le plus gros potentiel en éolien offshore, pour aucun parc en activité contrairement aux autres pays européens.

Le 15 octobre, un consortium d'acteurs de l’aménagement et du bâtiment, a lancé le projet de recherche et développement du label E+ C- (Energie+ Carbone-) à l'échelle du quartier.

Le consortium regroupe le CSTB, l'association BBCA, les certificateurs Alliance HQE-GBC, Certivea et Effinergie, ainsi que le technopôle Atlantech, le centre de R&D Efficacity et le bureau d'études Elioth.

Deux ans après le lancement de l'expérimentation E+C-, la démarche d’expérimentation vise à améliorer les connaissances et mieux quantifier les enjeux énergie et climat à l’échelle des quartiers ; outiller les acteurs de l’aménagement opérationnel pour des choix éclairés et aider à la fixation d’objectifs réalistes ; favoriser le changement d’échelle de l’approche E+C- et valoriser les actions et les mutualisations au-delà de la parcelle et du bâtiment.

Le programme se déclinera en trois phases.

Au début 2019, la définition du cahier des charges sera établie à partir de données disponibles et outils existants.

L'élaboration de la méthode garantira la définition des données nécessaires ainsi que la précision des cibles de performance pertinentes, selon le type de bâtiment, le contexte climatique ou encore la densité du projet.

Enfin, une mise en application de la méthode sera lancée sur huit projets pilotes :

  • « Atlantech » à La Rochelle,
  • « Cité Descartes » à Champs-sur-Marne,
  • « EcoCité Euroméditerranée » à Marseille,
  • « Sevran Terre d'avenir » à Sevran,
  • « Les nouveaux Echats » situé à Beaucouzé,
  • « Portes de Paris » : la partie nord du Parc d'activités à Saint-Denis/Aubervilliers (93),
  • « ZAC de Chesnes » en Isère,
  • « 17&Co » à Paris.

Dans la lignée des travaux menés dans le cadre du label BBCA quartier, l’objectif est de définir un futur référentiel permettant de quantifier l'impact carbone d'un quartier et d’accompagner la conception de quartiers à énergie positive et à faible empreinte environnementale tout en proposant une maîtrise des coûts économiques.

Les résultats sont annoncés pour mars 2021.

La terre crue, matériau biosourcé étonnant n’attend que vous pour prendre vie et révéler tout son potentiel!

Mardi 9 octobre dernier, Vizea était à la journée « Bâtir avec la terre » organisée par le CAUE92. Les intervenants s’y sont succédés pour parler du matériau terre, de ses avantages et spécificités.
C’est donc l’occasion de revenir sur les points forts de la journée, pour montrer que oui, la terre est un matériau de construction durable et efficace dans la mesure où sa mise en œuvre est parfaitement maitrisée.

Les premières constructions en terre crue datent d’il y a environ 12 millénaires, avec la sédentarisation de l’Homme. Avec l’amélioration des techniques, les constructions en terre crue se sont complexifiées et sont devenues plus résistantes, jusqu’à traverser les siècles, comme en témoignent plusieurs exemples marquants. Par exemple, la ville de Shibam au Yémen est entièrement construite d’adobes. Surnommée le « Manhattan du désert », les immeubles en briques de terre crue qui constituent la ville font jusqu’à 7 étages et datent du XVIème siècle pour certains.

Les tulous, habitats traditionnels chinois érigés entre le XVème et le XXème siècle, sont un autre exemple de construction en terre crue. Environ 80 familles vivent dans ces constructions rondes dont les murs extérieurs sont en pisé et font jusqu’à 20m de haut pour 2m d’épaisseur de mur à la base et 1m d’épaisseur au sommet. Les murs et cloisons intérieurs sont eux en adobes.

Ces exemples illustrent la durabilité et la résistance du matériau terre. En effet, avec le temps, la terre peut indurer et rendre le matériau aussi solide que la pierre, comme c’est le cas du pisé des murs extérieurs des tulous. Certains édifices résistent mêmes à des séismes, comme la Casa Munita au chili, en terre allégée (mélange de terre plastique et de fibres végétales) qui a résisté à un séisme de magnitude 7 sur l’échelle de Richter.

Aujourd’hui, près d’un tiers de la population mondiale vit dans une habitation en terre crue et ce sur à peu près tous les continents et, historiquement, dans de nombreuses région françaises, alors pourquoi ne pas s’intéresser de plus près à ce matériau biosourcés ?

Structurellement, ce matériau fonctionne très bien en compression. Des vidéos réalisées par Amàco sont d’ailleurs disponibles en ligne pour illustrer les propriétés physiques étonnantes du matériau terre.

D’un point de vue acoustique, les caractéristiques de la terre crue sont excellentes. De même, le matériau a une inertie thermique très importante ; sans être un isolant thermique, la terre crue est donc très performante d’un point de vue confort hygrothermique.
Il faut aussi rappeler et insister sur le fait que la terre est un matériau biosourcé local, a faible impact environnemental qui peut facilement s’inscrire dans une dynamique d’économie circulaire. Cela en fait un matériau de choix quand il s’agit de bâtir durable.

Les techniques de mise en œuvre sont multiples : bauge, pisé, torchis, adobes, briques de terre crue compressées, briques de terre crue extrudées, terre coulée, terre crue allégée, enduit de terre, mortier de terre,… Elles permettent une large gamme de choix en matière de géométrie et d’aspect, ce qui en fait un matériau idéal pour les architectes, libres d’exprimer leur créativité.
Le choix d’une technique plutôt que d’une autre relève des propriétés de la terre qui sera utilisée, de la localisation du projet (conditions climatiques et état du savoir-faire local) et du choix de l’architecte.
Ces techniques traditionnelles de base tendent à s’industrialiser avec l’organisation de la filière terre crue. En France par exemple, l’association CRATerre s’attache à diffuser le savoir technico-scientifique sur le matériau terre et à le promouvoir au travers d’ateliers et de concours d’architecture mondiaux . L’association ASTerre, quant à elle, a pour but de porter la formation relative au matériau terre pour tous les acteurs de la conception à la réalisation, à l’échelle de l’Europe.

Le développement de la filière est notamment porté par le dynamisme qu’apportent de nombreux projets aussi bien à l’échelle mondiale qu’à l’échelle nationale.
A l’échelle mondiale, on peut citer les réalisations des architectes Wang Shu, de Martin Rauch ou d’Anna Heringer qui présente d’ailleurs les qualités du matériau terre dans une courte vidéo TED. Le travail des 40 finalistes du concours Terra Awards 2016 donne également un bon aperçu des possibilités qu’offrent le matériau terre crue.
En France, le Centre d'Interprétation du Patrimoine archéologique du Bas-Rhin, appelé La Villa, à Dehlingen est un bâtiment en pisé porteur, conçu par Nunc Architectes.

Sur ce projet, le pisé est stabilisé avec un mélange de chaux/ciment et constitue la véritable ossature du bâtiment. Pour ne pas altérer la structure porteuse, l’enveloppe a été doublée. Il y a tout d’abord un mur intérieur porteur, en pisé, qui reprend les efforts de la charpente (un gros travail a été fait pour s’assurer que les efforts de la charpente ne soient que verticaux, sinon le pisé n’aurait pas tenu). Ce mur porteur est isolé en extérieur avec des granulés de liège, puis un second mur en pisé vient protéger le complexe isolant/mur porteur. La mise en œuvre du pisé s’est faite de deux façons : in situ, avec la fabrication directe du mur intérieur porteur, et ex-situ, avec la fabrication du mur extérieur dans un hangar plus loin, pour optimiser le temps de séchage. Les morceaux du mur extérieur ont ensuite été assemblés à leur place. Livré il y a quatre ans avec un ATEX, ce projet constitue un véritable retour d’expérience pour la construction en pisé (porteur ou non).

Il met également en lumière les possibilités d’industrialisation du matériau terre. En effet, il est désormais possible de commander du pisé préfabriqué, du torchis préfabriqués, des plaques de terre crue, des briques ou même des adobes. Cela facilite la mise en œuvre du matériau et réduit les temps de chantier puisqu’aucun séchage n’est requis. Par exemple, la maison des plantes Ricola à Laufen en Suisse, est réalisée en ossature béton, remplissage en pisé préfabriqué.

Suivant la dynamique de la filière, de nouveaux projets voient le jour. Aussi, la journée du CAUE92 s’est conclue sur la visite du chantier du groupe scolaire Miriam Makéba à Nanterre, où le mur de clôture ainsi que les murs des circulations intérieures sont en pisé non porteur.

 

Photos du chantier du groupe scolaire Miriam Makéba à Nanterre, mur clôture et mur des circulations intérieures

D’autres projets sont en cours de développement, comme le projet Cycle Terre à Sevran, dont l’objectif est de créer une usine pour fabriquer, dans un premier temps, des briques de terre crue compressées à partir des terres excavées de la région parisienne, inscrivant le projet dans une dynamique d’économie circulaire. On peut aussi citer le projet « Manufacture sur-Seine » à Ivry-sur-Seine, qui développe un éco-quartier où du pisé non porteur sera mis en œuvre pour le remplissage de certaines façades et où l’emploi d’enduits de terre et de plaques de terre crue est également prévu.

En conclusion, le matériau terre est un matériau offrant de très larges possibilités structurelles, architecturales ou esthétiques et dont la mise en œuvre se structure peu à peu. Ce matériau géo-sourcé constitue une ressource locale non négligeable qui, à condition de veiller à sa bonne mise en œuvre (protection d’une exposition incessante à l’eau, temps de séchage et de curage suffisants, protection des angles saillants,…) et d’être aventurier, n’attend que vos projets pour se révéler. Poursuivant la dynamique de développement de la filière terre crue et du réseau des différents acteurs, un guide des bonnes pratiques devrait d’ailleurs prochainement être publié.

Alors, n’attendez-plus ! Mettez la main à la pâte et bâtissez en terre crue !

Le groupe d’experts sur l’évolution du climat alerte les Etats, dans un rapport publié lundi 8 octobre 2018, des lourdes conséquences d’une augmentation des températures au-delà de 1,5 °C.

Rappel : qu’est-ce que le GIEC ?

Le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat est un organisme de l’ONU, chargé d’étudier l’impact de l’activité humaine sur le climat, qui, agrège et passe en revue la littérature existante, afin de la synthétiser dans des rapports détaillés adressés à la communauté scientifique, politique et des preneurs de décisions.

Ces rapports servent de base de référence technique et scientifique pour les négociations inter-États lors des Conférences des Parties (COP) de la convention des Nations unies sur le changement climatique.

Le rapport d’octobre 2018 prépare la COP24 qui aura lieu à Katowice (Pologne) en décembre. Les pays membres vont se réunir pour discuter des objectifs fixés à la COP21 et éventuellement les modifier. Ils décideront également des mesures à prendre pour s’assurer que ces objectifs soient remplis.

Que retenir du dernier rapport ?

  • Les mesures prises par les pays à la suite de la COP21 sont très insuffisantes pour limiter le réchauffement à 1,5°C. Au rythme actuel d’émission, le réchauffement approchera 2,5°C en 2060, et dépassera probablement 3°C en 2100. De fait, le réchauffement effectif est déjà de l’ordre de 1°C.
  • Cependant, un scénario à 1,5°C est encore théoriquement possible. Il faut pour cela réduire grandement nos émissions de CO2 — 25-30 GtCO2eq par an en 2030 contre 50-58 GtCO2eq avec les actions de la COP21 — de manière à les annuler d’ici 2040-2060. Par ailleurs, à partir de 2030, il faudra aussi réduire nos émissions d’autres gaz à effet de serre : méthane, protoxyde d’azote, etc. Sans tous ces efforts, même en supposant l’utilisation à grande échelle de technologies de captation de carbone, il n’existe pas de solution viable pour limiter le réchauffement à 1,5°C.
  • La différence d’impact entre un scénario à 1,5°C et un scénario à 2°C est très importante; chaque dixième de degré compte. Notamment, à 1,5°C, 10-30% des coraux survivraient, contre une disparition complète à 2°C. L’impact sur notre société est colossal lui aussi.
    Par exemple, un réchauffement de 2 °C provoquerait une élévation du niveau des mers supérieure de 10 cm (par rapport à un réchauffement de 1,5 °C) d’ici 2100 et aggraverait le risque à plus long terme d’une déstabilisation des glaces du Groenland et de l’Antarctique (le niveau marin augmenterait alors de plusieurs mètres). Cette augmentation de 10 cm des niveaux de la mer se traduira par 10 millions de personnes supplémentaires concernées par l’augmentation du niveau de la mer, tandis que des centaines de millions de personnes, notamment dans les pays pauvres, se retrouveront touchées par des sécheresses et des événements climatiques violents.
  • Réduire nos émissions pour atteindre cet objectif de 1,5°C demandera une refonte profonde et rapide de notre société et de nos modes de vie. Si des décisions suffisamment ambitieuses sont prises d’ici 2030 — 50-60% de réduction de nos émissions de CO2, la production d’électricité renouvelable augmentée de 430-470%, etc. — alors nous pourrons éviter d’être dépendants des solutions de capture du carbone déjà présent dans l’atmosphère pour stabiliser le réchauffement à 1,5°C. Sinon, il faudra dès 2030-2040 développer un projet pharaonique de captation du carbone émis dans l’atmosphère : jusqu’à 1218 GtCO2 devront être éliminées d’ici à 2100.

Quels sont les secteurs à l’origine des émissions ?

Emission de CO2 par secteurs en France en 2016 - Source : Ministère de la Transition écologique et solidaire

Les transports sont les premières sources d’émissions de carbone en France. Viennent ensuite l’agriculture, le secteur du bâtiment puis l’industrie. Enfin, la production d’énergie et la gestion des déchets recouvrent une part mineure, en partie pour l’énergie du fait de la part importante du nucléaire dans le mix énergétique. Sur ces six postes, il faut noter que la grande majorité est intrinsèquement liée au fonctionnement urbain, faisant de ce milieu le centre de préoccupation de la transition climatique.

La consommation d’énergie du numérique est aujourd’hui en hausse de 9% par an. Ce résultat est issu du rapport LEAN ICT pour une sobriété numérique, publié le 04 octobre 2018 par l’association The Shift Project soutenu par l’Agence Française de Développement et la Caisse des Dépôts. Ce rapport a été piloté par des universitaires, des professionnels et des experts du secteur.

Eléments de contexte

Aujourd’hui perçu comme un levier de développement économique et social, le numérique est également souvent mis en avant comme une opportunité technologique indispensable pour relever les défis environnementaux encore rappelés par le dernier rapport du GIEC sur le changement climatique.

Néanmoins, le numérique qui s’immisce peu à peu dans tous les aspects de la vie sociale (villes, transports, loisirs, alimentation, énergie etc…) génère des impacts environnementaux directs et indirects de plus en plus importants et souvent sous-estimés.

Principaux résultats du rapport

  • Le développement du numérique génère une augmentation de 9% par an de la consommation énergétique du secteur, non compatible avec les objectifs de l’Accord de Paris.
  • L’usage massif du numérique accroit la tension sur la production électrique et l’exploitation des matières premières, métaux rares notamment.
  • La part du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre a augmenté de moitié depuis 2013, soit environ 450 millions de tonnes.
  • L’usage vidéo et la multiplication des renouvellements des périphériques numériques sont les principaux facteurs d’inflation de l’empreinte énergétique.
  • La surconsommation d’énergie liée à l’usage du numérique est majoritairement le fait des pays développés : en moyenne, un américain consomme 140Go de données par mois contre 2Go pour un indien.

Quels leviers pour limiter l’impact environnemental du numérique ?

Le rapport propose une définition de la sobriété numérique : acheter des équipements les moins puissants possibles, les changer le moins souvent possible et réduire les usages énergivores superflus.

L’impact environnemental de la transition numérique dépend principalement des usages.Réduire cet impact passera par un questionnement collectif sur notre rapport au numérique.

Pour plus de détails, le rapport LEAN ICT, Pour une sobriété numérique est disponible gratuitement

Les infrastructures constituent un maillon essentiel des territoires. Elles sont au cœur des politiques publiques des collectivités. Elles assurent la mobilité des populations. Les projets d’infrastructures font intervenir une multitude d’acteurs au sein d’une gouvernance parfois complexe. Dans ce contexte, les maîtres d’ouvrage sont en recherche d’outils leur permettant de mieux prendre en compte le Développement Durable dans leurs projets et d’asseoir davantage la qualité de leurs démarches.

Cerway et Certivea ont publié au début du mois d’octobre 2018, un guide pratique "Intégrez le développement durable à vos projets d’infrastructures et de mobilité".

Ce guide apporte pour chacun des objectifs, issus du référentiel HQE Infrastructures, une illustration opérationnelle afin d’aider les maîtres d’ouvrage à décliner ces objectifs en exigences/indicateurs. Le référentiel HQE Infrastructures publié en 2017 est l’évolution de plusieurs référentiels ; tout d’abord en 2010 le référentiel Route Durable, puis le volet routier du référentiel HQE Infrastructures en 2014 pour finir par le référentiel HQE Infrastructures ouvert à tous types d’infrastructures suite à plusieurs opérations pilotes réalisées en 2016.

Ce référentiel permet de guider le Maître d’Ouvrage dans la prise en compte d’une multitude d’aspects du développement durable et ce dans une approche contextuelle du projet.

Le référentiel HQE Infrastructures est très flexible.Le périmètre de la certification est variable et la réponse à chaque thématique est à adapter par le Maître d’Ouvrage suivant la typologie du projet.Au contraire du référentiel HQE Tertiaire ou HQE Bâtiment Durable, il n’y a aucune exigence fixée ni de niveau de performance associé, toutes les exigences sont à définir par le Maître d’Ouvrage. Ainsi le référentiel HQE Infrastructures fait des propositions et donne des exemples d’exigences pour guider le Maître d’Ouvrage dans l’élaboration de sa charte de développement durable.

Le référentiel HQE Infrastructures s’appuie sur 17 thématiques regroupées en 2 parties :

  • des obligations liées au SMO (système de management de l’opération) qui concernent entre autre le suivi de projet, le recueil des données, les livrables attendus, les compétences de l’équipe au service du projet, la planification du projet, la capitalisation, etc..
  • des objectifs techniques que le maître d’ouvrage définit et suit à toutes les phases du projet.

Les thématiques abordées sont :

  • Le management responsable qui comprend :
    • La synergie et cohérence entre l’infrastructure et le(s) territoire(s) pour s’assurer que le projet d’infrastructure s’intègre de manière cohérente dans le(s) territoire(s), et s’articule avec les autres projets du (des) territoire(s).
    • L’écoute des besoins et attentes des parties intéressées pour s’assurer de déployer un processus d’écoute et de recensement des besoins et attentes de l’ensemble des parties intéressées du projet d’infrastructure, puis de les prendre en compte de manière raisonnée afin de garantir la réalisation d’une infrastructure répondant le mieux possible à leurs besoins.
    • Les impacts et l’acceptabilité du chantier pour optimiser au mieux le déroulement du chantier, en limitant son impact (pollutions, nuisances, etc.), pour qu’il soit le mieux accepté par les parties intéressées (riverains, commerçants, professionnels, etc.).
    • La maîtrise foncière et négociations pour optimiser la problématique de la ressource de terrain pour la bonne réalisation de l’infrastructure.
  • Le respect de l’environnement qui comprend :
    • Les milieux naturels et écosystèmes pour s’assurer que le projet est conçu de manière à ce que l’impact de l’infrastructure sur la biodiversité soit le plus maîtrisé et le plus faible que possible. La préservation des milieux naturels et des écosystèmes (via la méthode ERC « éviter, réduire, compenser » à appliquer systématiquement) est un enjeu crucial pour les infrastructures, qui interceptent fortement le milieu naturel en créant des coupures. La phase chantier est également très impactant pour la biodiversité. Enfin, le choix des espèces végétales doit être en lien avec les écosystèmes locaux.
    • La gestion de l’eau pour optimiser la ressource d’une manière globale : gestion des eaux pluviales d’une part, en privilégiant le recours à des techniques alternatives, puis également en termes d’économies d’eau potable sur toute l’emprise de l’infrastructure, ainsi qu’en phase chantier.
    • Les matériaux, coproduits et gestion des déchets pour optimiser la gestion des matériaux et produits de construction du projet, en limitant au maximum leur impact environnemental, dans une logique de circuits courts et d’économie circulaire.
    • L’énergie et climat pour limiter les consommations d’énergie de l’infrastructure et à réduire les émissions de gaz à effet de serre, pendant toute l’utilisation de l’infrastructure, essentiellement en tenant compte du trafic, mais aussi l’utilisation de certains équipements (bâtiments, équipements techniques particuliers, etc.). La réduction de la consommation d’énergie en phase chantier est également un enjeu.
  • La qualité de vie qui comprend :
    • Les ambiances et cohésion sociale pour répondre aux attentes sociales des usagers de l’infrastructure, notamment en proposant des espaces publics de qualité favorisant l’échange, mais aussi en améliorant les conditions de vie des quartiers desservis par l’infrastructure. Le projet peut en lui-même être source de cohésion sociale (clauses d’insertion, etc.).
    • Les connexions, accessibilité et sécurité pour optimiser la fonction première de l’infrastructure, autrement dit améliorer les connexions et accès aux pôles, services structurants et aménités, pour tous les types d’usagers (y compris à mobilité réduite), en toute sécurité, afin de répondre aux besoins de l’ensemble des usagers.
    • L’adaptabilité et pérennisation de l’infrastructure pour anticiper l’usage et l’exploitation de l’infrastructure dès la conception, ainsi que son devenir futur, via une réflexion sur son adaptabilité et son évolutivité.
    • La santé et maîtrise des pollutions pour limiter les effets de l’infrastructure sur la santé des populations en anticipant et maîtrisant les pollutions atmosphériques, lumineuses et sonores qui peuvent être provoquées par l’infrastructure.
    • Le confort des espaces pour s’assurer d’espaces/zones confortables pour les usagers et les professionnels, en termes d’ambiances thermiques, acoustiques et visuelles.
    • Le paysage, patrimoine et identité pour garantir une bonne intégration de l’infrastructure dans le paysage et le(s)territoire(s), en prenant en compte l’identité du(des) territoire(s) traversé(s).
  • La performance économique qui comprend :
    • L’économie et coût à long terme pour permettre l’anticipation des charges et coûts de fonctionnement de l’infrastructure, l’optimisation du mode de financement, et la promotion de l’innovation.
    • La résilience et maîtrise des risques pour permettre la maîtrise des risques associés au projet, ainsi qu’une conception de l’infrastructure de manière à pouvoir s’adapter aux aléas (résilience).
    • La contribution au dynamisme et au développement du(des) territoire(s) pour évaluer l’impact de l’infrastructure sur le dynamisme économique du(des) territoire(s), à la fois en termes d’attractivité (impact sur l’emploi) et de recours à des filières locales.

De notre point de vue, le référentiel HQE Infrastructures millésime 2017 est parfaitement applicable à des projets d’infrastructures linéaires s’étalant sur plusieurs territoires, mais il demeure complémentaire du référentiel HQE Bâtiment Durable pour les projets sur un périmètre plus restreint lié notamment au bâti (SMR, centre d'exploitation...).

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter la documentation sur le site de l’organisme certificateur Certivéa

Alors que la pollution atmosphérique engendre encore la mort de milliers de personnes à Paris, une nouvelle mesure a été annoncé par l’adjoint en charge des transports à la ville de Paris pour améliorer la qualité de l’air, suite au succès de la 4ème édition de la journée sans voiture, ayant eu lieu le 16 septembre dernier.

Après la restriction de la circulation sur les Champs-Elysées tous les premiers dimanches du mois et les journées sans voiture, la circulation se verra réduite un dimanche par mois, à partir du 7 octobre 2018, dans les Ier, IIe, IIIe et Ive arrondissement de la capitale.

Cette nouvelle zone, de« Paris Respire Centre », sera réservée aux piétons, rollers, vélos, transports collectifs ou encore tout autre gyropode !

Les grands axes resteront toutes fois ouverts à la voiture, comme le boulevard Sébastopol et les quais hauts.

Cette zone, vient s’ajouter à une vingtaine d’autres déjà mises en place, où chaque dimanche, la voirie est rendue aux piétons.

Cette mesure, faisait partie des objectifs annoncés par Anne Hidalgo en 2014.

On se donne donc rendez-vous, le 7 octobre puis tous les premiers dimanches du mois dans les rues parisiennes, pour profiter d’un espace public sans voiture et surtout, pour respirer un air un peu plus sain !

Vendredi dernier, 14 septembre 2018, sous le soleil d’Angers, très propice à sortir son vélo pour une balade au soleil, le premier ministre Edouard Philippe a dévoilé le plan vélo national.
Accompagné par son nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, et d’Elisabeth Born ministre chargée des Transports, il a ainsi présenté un plan ayant pour objectif « de tripler la part du vélo dans nos déplacements quotidiens ».

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