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Développement Durable - La région Ile-de-France a voté son Plan Régional pour le Climat

Le 24 juin 2011, le Conseil Régional d’Ile-de-France a adopté à l’unanimité son Plan Régional pour le Climat (PRC). Cette démarche vient en anticipation des dispositions de la loi du 2 août 2010, portant engagement national pour l’environnement (dite loi Grenelle 2) qui prévoient la réalisation d’un plan climat énergie territorial (PCET) pour les Régions, les Départements et toutes les collectivités territoriales de plus de 50 000 habitants. De ce dispositif législatif émerge également la coélaboration entre les Régions et l’Etat de Schémas Régionaux Climat Air Energie (SRCAE).
Le Plan Régional pour le Climat a vocation à alimenter le volet climat du SRCAE, qui devrait être un document d’orientation stratégique révisable tous les 5 ans. Une attention particulière sera également portée à l’articulation avec les deux autres volets air et énergie ainsi qu’avec les démarches infrarégionales déjà engagées.
 
PRC
 
Avec ce PRC, la région Ile-de-France s’inscrit dans l’objectif national du Facteur 4 puisqu’elle prévoit une réduction de 75% de ses émissions avant 2030 par rapport à 1990. (Le Facteur 4 prévoit ce même objectif avant 2050). Ce plan climat régional se structure autour de trois objectifs cadres :
  • L’exemplarité : avoir un effet d’entrainement via la gestion du patrimoine, les financements et la commande publique ;
  • L’atténuation : réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ;
  • L’adaptation : anticiper le futur en adaptant le territoire aux effets du changement climatique.

Vingt-quatre actions découlent de ces trois axes et orientent la stratégie énergétique de la région pour les prochaines années parmi lesquelles :
  • La réduction de ses émissions : La région entend se montrer exemplaire en matière de réduction des émissions de GES. Un Plan de Déplacement de l’Administration sera donc réalisé et favorisera les déplacements en train, le covoiturage et l’autopartage. Aussi, en interne, chaque unité cotisera à hauteur de ses émissions pour constituer un fond mobilisable sur des opérations de réduction des émissions internes.
  • La rénovation des lycées : Ce domaine constitue le plus gros poste de dépense du PRC (plus de 500 millions d’euros sur 10 ans). L’objectif est de réduire la consommation énergétique des 469 lycées d’Ile-de-France de 40% avant 2020. Pour cela, la région propose une stratégie de sobriété et d’efficacité énergétique (rénovation thermique, optimisation de l’exploitation, mutualisation d’équipements…).
  • La lutte contre la précarité énergétique : Cette thématique, à la frontière de l’économie et du social, est l’un des chantiers majeurs de la région. Pour preuve, celle-ci impose déjà des normes énergétiques (BBC, BEPOS,…) pour la construction de logements sociaux dans le but de réduire la facture des occupants. Afin d’approfondir la question, la région réalisera un diagnostic sur la précarité énergétique en 2011.
  • La création d’une SEM régionale dédiée à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables : Cette société d’économie mixte sera en charge de la rénovation thermique du logement collectif et du patrimoine bâti des collectivités. L‘autre rôle de cette structure sera d’accélérer l’évolution de la part d’énergies renouvelables dans le mix énergétique francilien. Cette structure devrait être créée au premier semestre 2012.
  • Enfin, le PRC s’articule évidemment avec le SDRIF, ainsi qu’avec l’ensemble des autres dispositifs régionaux tels que l’Agenda 21 d’Île-de-France, le Plan de Déplacements Urbains d’Île-de-France (PDUIF), etc.
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Urbanisme durable - Opérations expérimentales d’offre de compensation des atteintes à la biodiversité

MEDDTLPour protéger les écosystèmes mis à mal par les infrastructures humaines, qu’elles soient anciennes ou à venir, un appel à projets d’opérations expérimentales d’offre de compensation  vient d’être lancé par le ministère de l’Ecologie. L’objectif visé est de développer et promouvoir ces opérations pour améliorer la gestion et la préservation de territoires sensibles sur le long terme.

Apparue en 1976 dans le cadre législatif français, la compensation ou mesure compensatoire est une mesure mise en œuvre pour compenser les impacts négatifs résiduels d’un projet n’ayant pu être supprimés lorsque toutes les mesures envisageables ont été mises en œuvre. (NDLR : L’autorité environnementale donne un avis sur le respect des principes et la qualité des mesures compensatoires au regard des impacts résiduels).

Le principe de la compensation existe en France depuis la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature et est présent dans le droit communautaire (directives Natura 2000, directives Projets et Plans et programmes). Selon l’article 2 de la loi du 10 juillet 1976, le maître d’ouvrage se doit de réaliser des études d’impact précisant les mesures mises en œuvre en dernier recours pour éviter, réduire et compenser les impacts de son projet (études d’impacts, évaluation des incidences Natura 2000, Loi sur l’eau, etc.). Depuis 2009, l’article 20 de la Loi grenelle 1 précise la portée de la compensation: « lorsqu’il n’existe pas d’autre solution que la réalisation d’un programme ou d’un projet susceptible de nuire à la biodiversité, une compensation visant à rétablir les effectifs des espèces ou variétés menacées et les superficies des milieux auxquels il a été porté atteinte dans le cadre des trames vertes et bleues sera rendue obligatoire ». L’opération d’offre de compensation répond à cette exigence. Il s’agit d’anticiper les besoins potentiels en compensation sur un site subissant ou risquant de subir à terme une pression liée à l’activité humaine importante. L’opérateur achète un terrain, le réhabilite par des actions durables, dans le but à terme de le vendre à des maîtres d’ouvrage qui auront l’obligation contractuelle de s’acquitter de mesures compensatoires. Ce système vise à réhabiliter et à protéger à long terme un écosystème dans un environnement impacté par l’Homme.

L’une des références en la matière est l’opération du Cossure, réalisée en 2008 par CDC Biodiversité. Elle concerne la réhabilitation des coussouls de Crau (steppes semi-arides), un écosystème unique au monde, fortement impacté notamment par la proximité de grands axes d’échange, et par l’activité agricole. Après avoir acheté le terrain, CDC Biodiversité a piloté sa réhabilitation  (nettoyage, remise en état topographique, et re-végétalisation expérimentale du site) et a laissé la gestion à la Chambre d’Agriculture pendant une période de 30 ans.

Mais ces opérations restent peu fréquentes et l’état de l’art peu évolué. C’est dans ce contexte que l’appel à projets d’opérations expérimentales d’offre de compensation a été lancé. « L’obligation de compensation a eu du mal à se mettre en place, notamment parce que les aménageurs ne savent pas forcément acquérir, restaurer et gérer sur le long terme des espaces naturels », constate sa créatrice, Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement.  « L’offre de compensation permet d’anticiper la demande et de proposer une solution « clé en main » dans des territoires où la pression sur les milieux est forte ». L’appel à projet, qui vise le lancement d’une à quatre nouvelles opérations, a pour but d’étudier la pertinence et la faisabilité du mécanisme d’offre de compensation et de développer cet outil.

Les opérations dont les dossiers seront à déposer pour fin septembre 2011 pour une sélection prévue fin octobre 2011, devront être représentatives d’une diversité d’habitats, d’espèces et de régions, et se situer dans des zones soumises à une forte pression d'aménagement.
 
 
>> Retrouvez plus d'informations au sujet de cet appel à projets sur le site du MEDDTL
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Développement durable - SRCAE, Schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie

Le Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE) a été créé par l'article 68 de la loi Grenelle II de juillet 2010 et a pour but d’organiser la cohérence territoriale régionale dans le domaine du climat, de l’air et de l’énergie et de définir les grandes lignes d’actions. Dans le cadre de la territorialisation du Grenelle, le décret du 16 Juin 2011 fixe le contenu et les modalités de mise en œuvre des Schémas Régionaux du Climat, de l’Air et de l’Energie.

Le SRCAE vient remplacer les plans régionaux pour la qualité de l’air et les schémas régionaux éoliens. Il remplace donc les références réglementaires aux schémas éoliens et aux plans régionaux pour la qualité de l’air inscrites dans le Code de l’Environnement. Il servira également à formuler un cadre d’actions pour les collectivités locales engagées dans un PCET qui a été généralisé aux collectivités territoriales de plus de 50 000 habitants. Les PCET devront être compatibles avec les orientations du schéma régional, de même que les Plans de Déplacements Urbains (PDU). Ce document sera élaboré par le préfet de Région et le président du Conseil Régional.

Le SRCAE est composé de plusieurs pièces documentaires :
  • un rapport qui dresse le diagnostic dans la région ou une partie de son territoire de l’ensemble des domaines couverts par le schéma ainsi que les perspectives d’évolution à l’horizon 2020 et 2050,
  • un document d’orientations qui détaille l’ensemble des recommandations, orientations et objectifs à l’échelle régionale en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de lutte contre la pollution atmosphérique, de développement des filières d’énergies renouvelables et d’adaptation au changement climatique,
  • une annexe intitulée « schéma régional éolien » qui présente les zones favorables au développement de l’éolien, en fonction du potentiel éolien, des espaces naturels, des paysages, du patrimoine naturel et culturel, des contraintes techniques et des servitudes.
Qualité de l'airL’élaboration du document s’appuie sur un inventaire des émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre, un bilan énergétique, une évaluation du potentiel énergétique, renouvelable et de récupération et une évaluation des améliorations possibles en matière d’efficacité énergétique. Il tient compte également d’une évaluation de la qualité de l’air, et de ses effets sur la santé publique et l’environnement, menée à l’échelon de la région et intégrant les aspects économiques ainsi que sociaux.
Enfin, le décret prévoit un comité de pilotage et un comité technique pour assurer la mise en œuvre et le pilotage du SRCAE  :
  • un comité de pilotage co-présidé par les représentants de l’Etat et de la Région,
  • un comité technique regroupant l’ensemble des acteurs concernés.
Les modalités de consultation du public sont également précisées. En effet, le décret fixe la liste des organismes dont l’avis doit être recueilli.

Au terme d’une période de 5 ans après la publication d’un arrêté préfectoral d’approbation, une évaluation du schéma est réalisée par le comité de pilotage à la demande du préfet de Région et du Président du Conseil régional. A la suite de cette évaluation, le schéma peut être révisé.
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Urbanisme Durable - L’autopartage se fait sa place

Les Etats Généraux de l’Economie Sociale et Solidaire qui se déroulaient le 17, 18 et 19 juin ont été l’occasion de débattre et d’échanger avec ceux qui visent à « entreprendre autrement ». Dans cette démarche et au service  d’un projet collectif, on retrouve mutuelles, banques coopératives, Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne (Amap) et parmi d’autres, les entreprises à vocation sociale qui portent l’Autopartage. Le réseau France Autopartage était présent lors de ces trois jours de débats et d’échanges, l’occasion pour nous de faire un point sur l’état de ce phénomène.

Créé en 2001 sous forme d’une coopérative d’entreprises, le réseau regroupe aujourd’hui onze opérateurs qui font part de leur retour d’expérience. Installés dans une vingtaine de villes telles que Paris (réseau spécifique Autopartage Paris), Marseille, Toulouse, Rennes, Lille ou encore Bordeaux, le concept séduit ces grandes agglomérations qui cherchent à réduire la place de la voiture en ville, l’autopartage étant l’une des solutions. En effet, une voiture en autopartage c’est en moyenne huit voitures en moins dans les rues et autant de pollution en moins dans l’air.

Le concept séduit aujourd’hui les particuliers, habitant et travaillant en ville, les collectivités et les entreprises. Séduits par des tarifs compétitifs (2,50€ de l’heure et 45€ la journée en Seine et Marne par exemple), et les économies réalisées (environ 45% d’économie sur le budget auto), ces acteurs « responsables » font le choix de l’autopartage au lieu de l’achat d’un véhicule qui ne leur servira que ponctuellement.

L’autopartage développe en réalité une nouvelle manière de se déplacer et s’inscrit entièrement dans l’intermodalité, prolongement d’un trajet en vélo ou en transport en commun. C’est aujourd’hui 25 000 français qui ont fait le choix de ce mode de transport, et 140 000 sont attendus à l’horizon 2015, mais encore très loin des 10 millions d’abonnés allemands prévus en 2016 (source : La Croix). Conscients que la propriété coûte cher, c’est petit à petit que les utilisateurs apprennent à partager.

Aujourd’hui l’autopartage est principalement porté par des groupes d’utilisateurs regroupés en association ou des entreprises à vocation sociale. Ces opérateurs cherchent à développer un modèle économique viable et des avantages pratiques.
Lors d’opérations d’aménagement, la mise en place de certains principes permet de favoriser le développement de l’autopartage, par exemple :
  • des places de stationnement réservées à l’autopartage,
  • la possibilité aux véhicules en autopartage d’emprunter les voies réservées,
  • Associer un service d’autopartage au sein de ZAC ou de ZAE par le biais d’un gestionnaire.
Ces aménagements permettront l’essor de l’autopartage et le développement constaté de la combinaison autopartage-transports publics  avec des avantages tels que :
  • une plus grande utilisation des transports publics et des modes doux (vélo, marche),
  • une rationalisation des pratiques de déplacements,
  • une augmentation de la multimodalité,
  • un gain économique (en évitant les coûts d'acquisition et d'entretien d'un véhicule peu utilisé et en réduisant le nombre de places de stationnement nécessaires),
  • un gain pour l'environnement (réduction des gaz à effet de serre et de la pollution, meilleure utilisation de l'espace public).
Ce 21 juin, le Conseil de Paris a voté l'attribution au syndicat mixte Autolib’  des emplacements destinés à accueillir les 500 stations de surface et 200 en parking souterrain pour garer les voitures électrique en libre service. Chaque station accueillera quatre véhicules en surface et 10 en souterrain, soit 4000 véhicules pour un public desservi estimé à 4 millions d'habitants. Ceci annonce donc l’arrivée prochaine du service, prévue fin 2011, l’occasion pour tous les franciliens de se familiariser un peu plus avec ce nouveau mode de transport.
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Développement durable - Décret relatif au rapport sur la situation en matière de développement durable dans les collectivités territoriales

Grenelle de l'EnvironnementDans la continuité de la loi Grenelle 2 (article 255) qui a introduit l’obligation de présenter un rapport de développement durable pour certaines collectivités territoriales. Le décret du 17 Juin fixe les modalités de mise en œuvre de cette mesure et le contenu de ce rapport en matière de développement durable. Il  s’applique aux communes et EPCI à fiscalité propre de plus de 50 000 habitants, départements, régions et collectivité de Corse

Ainsi, le rapport de développement durable des collectivités territoriales devra prendre en compte les 5 finalités du développement durable inscrites au Code de l’Environnement mentionnées au III de l’article L 110-1 du code de l’environnement :
  • lutte contre le changement climatique,
  • préservation de la biodiversité, des milieux et des ressources,
  • épanouissement de tous les êtres humains,
  • cohésion sociale et solidarité entre territoires et générations,
  • dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsable. 
Il devra décrire, sous forme de synthèse, la situation en matière de développement durable de la collectivité à partir des évaluations, documents et bilans produits par la commune, le département, la région ou la collectivité de Corse. Plus précisément, ce rapport se déclinera en deux parties :
  • Partie 1 : bilan des actions conduites en matière de gestion du patrimoine, du fonctionnement et des activités internes de la collectivité
  • Partie 2 : bilan des politiques publiques, des orientations et des programmes mis en œuvre sur son territoire.
Ces bilans devront comporter une analyse des modes de construction, de mise en œuvre et d’évaluation des actions, des politiques publiques et des programmes menés par la collectivité. Pour ce faire, les collectivités pourront s’appuyer sur le « cadre de référence pour les projets territoriaux de développement durable et agendas 21 locaux ». Ce cadre constitue un outil d’accompagnement à la mise en œuvre de projets territoriaux de développement durable. En effet, il présente les modalités de mise en œuvre de tels projets, il rappelle et décline les 5 finalités du développement durable. Mais également les éléments déterminants d’une démarche de développement durable d’un territoire que ne précise pas le décret avec :
  • la participation de la population et des acteurs,
  • l’organisation du pilotage,
  • la transversalité de la démarche,
  • l’évaluation,
  • une stratégie d’amélioration continue.
Le rapport de développement durable devra être présenté préalablement aux débats sur les projets de budget. Toutefois, les modalités d’élaboration de ce dernier ne sont pas précisées : acteurs impliqués, parties prenantes.

Le décret est applicable à compter de la préparation des budgets de 2012.
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