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Le télétravail, une solution de réduction de notre empreinte carbone ? Retour d’expérience de Vizea

En pleine crise sanitaire, le télétravail qui avait encore du mal à prendre son envol en France s’est imposé. Toutefois, la dématérialisation des pratiques pose plusieurs questions : quel est l’impact réel du télétravail sur l’environnement ? y a-t-il des effets rebonds ? Quelles démarches mettre en œuvre dans nos structures pour garantir un impact positif du télétravail ?

Les effets rebonds du télétravail

En septembre 2020, l’ADEME, en collaboration avec Greenworking, a publié une étude portant sur la caractérisation des effets rebonds induits par le télétravail. Pour mémoire, les effets rebonds se définissent comme les effets indirects de la mise en œuvre d’une action. Ces effets peuvent être indésirables ou positifs. L’objet de cette étude était de caractériser finement l’impact environnemental du télétravail et ses effets rebonds à travers différentes catégories et pratiques.

Le constat le plus évident concerne la réduction des déplacements, appelé « effet modal » dans l’étude. Le télétravail permet de réduire nos déplacements domicile-travail et donc notre empreinte carbone. Plus nos déplacements sont impactants (longues distances en voiture personnelle et sans passager) et plus le télétravail améliore notre empreinte. Néanmoins, si les déplacements domicile-travail étaient sobres initialement (marche, vélo, courtes distances en transport en commun) alors le télétravail ne permet pas de réduire l’empreinte environnementale. En dehors de cet effet modal, l’effet varie également en fonction des pratiques de télétravail.

In fine, les effets rebonds mis en exergue se résument en quatre grandes catégories :

  • l’effet mobilité correspondant aux trajets maintenus même en télétravail, comme les trajets permettant d’accompagner et de récupérer les enfants à l’école, imposant des déplacements en étoile à partir du domicile et induisant un impact non négligeable. Un autre effet rebond est la tentation des télétravailleurs (notamment en région parisienne) de s’éloigner davantage de leur lieu de travail pour bénéficier de plus d’espace et de confort. Dans ce cas, l’effet rebond porte sur moins de déplacements mais sur de plus grandes distances;
  • l’effet logement : télétravailler accroît naturellement les consommations énergétiques liées à l’éclairage, aux équipements électroniques, au chauffage du domicile en journée;
  • l’effet organisation au bureau : le télétravail lorsqu’il est pratiqué par la majorité des employés d’une société, abaisse significativement le taux d’occupation des locaux. Différents comportements sont alors possibles. Si la configuration reste la même, alors on observe un effet rebond lié au coût de fonctionnement que représente des places « vides » dans les locaux de la société. A l’inverse, adopter une pratique de flex-office permet d’optimiser les surfaces et de réduire les coûts énergétiques et d’avoir ainsi un effet rebond positif;
  • l’effet visio-conférence : le télétravail nécessite l’appropriation et l’utilisation de nouveaux outils pour garder le contact. Ainsi, la pratique de visio-conférence est de plus en plus courante. Cependant elle engendre des effets rebonds plus ou moins importants en fonction des pratiques de chacun. L’étude met ainsi en avant notamment l’empreinte de la vidéo, par rapport à l’audio seul, particulièrement significative. D’après l’ADEME, l’empreinte carbone d’une réunion vidéo est 3 fois plus important que l’impact d’une réunion uniquement en audio.

L’étude se conclut sur une analyse comparative montrant que la pratique du télétravail présente des effets positifs lorsque l’entreprise prévoit une organisation en flex-office. A l’inverse les effets rebonds indésirables sont dominants lorsque le télétravail se pratique dans une organisation sans flex-office.

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Effets rebonds du télétravail infographie proposée par l’ADEME et Greenworking, septembre 2020

Vizea et le télétravail, quel bilan ?

Si le télétravail semble offrir une opportunité de réduire son empreinte carbone selon certaines conditions, nous nous sommes intéressés à nos propres pratiques afin d’adopter une démarche la plus vertueuse possible.

En 2019, le bilan carbone de l’agence parisienne de Vizea révélait que les deux postes les plus émetteurs étaient les déplacements et la consommation d’énergie. Dans le cadre de la mise en œuvre de notre stratégie RSE, des actions permettant de limiter l’impact environnemental sur ces deux postes ont donc été intégrées, telles que la mise en place du télétravail lancée en décembre 2019. Depuis mars 2020, en respect des règles sanitaires, le télétravail s’est généralisé pour l’ensemble des salariés.

En reprenant les catégories d’effets rebonds proposées par l’ADEME, le constat pour Vizea est le suivant :

  • L’effet mobilité : les salariés de notre agence parisienne ont recours aux modes actifs et aux transports en commun pour leurs déplacements domicile-travail. L’effet mobilité n’a donc pas été perçu. Un effet rebond a cependant été constaté sur les déplacements professionnels. En effet, la démocratisation des réunions à distance a permis aux salariés de limiter de nombreux trajets longues distances, générant ainsi un effet rebond positif. Une enquête menée en interne auprès des différents salariés nous a permis de constater que la dématérialisation de certaines réunions nous a permis de diviser par deux à minima notre empreinte carbone relative aux déplacements professionnels entre 2019 et 2020. Ces analyses seront approfondies sur le bilan 2021.
  • L’effet logement : la mise en œuvre du télétravail de manière libre et non organisée a naturellement conduit à accroitre les consommations énergétiques des logements des salariés, générant un effet rebond négatif, mais dans une moindre mesure. Une enquête sera réalisée lors de la prochaine évaluation de la stratégie RSE pour chiffrer cet impact.
  • L’effet organisation au bureau : les pratiques de télétravail de Vizea initialement mises en place prévoyaient de maintenir pour chaque salarié son poste individuel.Le constat réalisé fin 2020 est assez révélateur : les consommations d’électricité en lien avec les postes de travail ont fortement augmenté. En effet, le maintien d’un poste individuel allumé en permanence par salarié couplé à la connexion à distance de chaque salarié a conduit à une multiplication des consommations. L’effet rebond, particulièrement important a amené la société à repenser son organisation en expérimentant le flex-office depuis quelques mois. L’impact semble positif avec une réduction des consommations observée depuis, mais qui reste à confirmer à long terme.
  • L’effet visio-conférence : afin de maintenir au maximum le lien entre les salariés ainsi que la présence auprès des clients, les réunions et les concertations dématérialisées sont largement pratiquées par Vizea. Pour limiter les effets rebonds et maintenir du lien et de la proximité avec les participants, Vizea a défini des règles de bonnes pratiques des temps d’échanges à distance à savoir :
    • Garantir un support technique : primordial pour assurer un lien avec les participants et limiter les problématiques de fractures numériques ;
    • S’adapter au rythme de la dématérialisation : prévoir des temps courts et dynamiques à la fois pour limiter l’impact environnemental mais également pour maintenir l’attention des participants ;
    • Faire appliquer les règles de bonnes conduites à la fois pour respecter la prise de parole de chacun et pour limiter son empreinte carbone, couper le son et la caméra.

Le télétravail et les pratiques collaboratives à distance semblent offrir des opportunités d’un point de vue environnemental. Il est néanmoins nécessaire de poser un cadre permettant de s’assurer de ces bienfaits tout en s’assurant de se rapprocher au maximum des conditions d’échanges à distance pour favoriser un lien social nécessaire au bien-être de chacun dans le cadre de ses fonctions. Vizea a adopté une démarche d’amélioration continue sur ses pratiques de télétravail de manière à aboutir à un impact le plus réduit possible. Ces éléments seront évalués pour notre prochain rapport RSE.

Pour plus d’informations :
Lien de téléchargement de l’étude ADEME : https://www.ademe.fr/caracterisation-effets-rebond-induits-teletravail
Lien de visionnage du Webinaire sur la concertation dématérialisée : https://www.youtube.com/watch?v=VvkbVyu3VC8
Lien vers notre plaquette RSE : http://www.vizea.fr/images/actualites/Plaquette_RSE_2020.pdf

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