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Conception biophilique du bâti : 10 conseils simples pour intégrer la nature à ses projets

A l’heure de l’urbanisation massive (en 2030, 70% de la population mondiale vivra en ville), la question de la corrélation entre ville et nature se pose. A première vue, celles-ci semblent être antonymes.

En effet, béton, bitume, tours de verre et sommes de cubes constituent notre paysage urbain. Cette déconnexion récente de l’homme à la nature engendre de nombreux maux : stress, troubles du sommeil, manque de concentration, dépression, obésité, hypertension, asthme... Nombreuses sont les études récentes sur le sujet.

Il semble donc légitime de se demander : comment concevoir des villes et bâtiments en harmonie avec notre essence ? Des espaces où environnements bâti et naturel sont confondus ?

La réponse est peut-être dans la conception biophilique

La biophilie est définie comme une affinité innée et génétique de l’être humain avec le monde naturel.

Cette façon de concevoir part du principe que la présence de nature dans l’environnement bâti influe sur le bien-être mental, physique, et psychique de ses occupants.

Il s’agit d’intégrer la nature à l’espace bâti, mais aussi de travailler la nature même du bâti en recréant un environnement instinctif, grâce notamment à des analogies entre bâti et habitat naturel.

10 solutions simples et peu coûteuses pour intégrer la nature à son projet.

  1. Remplacer des matériaux classiques par des matériaux biosourcés (bois, chanvre, liège, paille, terre crue…). Ces derniers, en plus d’être respectueux de l’environnement, évoquent la nature et offrent une diversité de stimulations sensorielles (au visuel, au toucher, à l’odorat…).
  2. Végétaliser abondamment. Cela semble évident, mais il est primordial de végétaliser « plus et bien ». En privilégiant la pleine terre, en variant les milieux et les strates végétales, afin de favoriser la biodiversité et de recréer des habitats et des écosystèmes. Il est également important de varier la palette végétale : prévoir des arbres caduques, persistants, dont les feuilles changent de couleur au fil des saisons ; choisir des essences dont les saisons de floraison diffèrent… Afin d’accroître les stimulations sensorielles et de favoriser le bien-être. La végétalisation se pense en 3D, à l’échelle du bâti et de l’aménagement urbain !
  3. Varier les volumes, en brisant la monotonie des espaces. Varier les hauteurs sous plafonds, les tailles des pièces… en identifiant plutôt des zones d’usage que de simples fonctionnalités volumétriques.
  4. Privilégier l’arrondi à l’angulaire : il s’avère que très peu d’éléments sont naturellement rectangulaires ou cubiques. La nature offre une infinité de formes arrondies, imitons-la !
  5. Permettre l’accès à des vues dégagées et de qualité. Ceci est primordial pour reconnecter l’humain à son environnement. Voir et être vu améliore les sentiments de sécurité et de sérénité. L’ouverture sur l’extérieur permet de mieux appréhender l’environnement qui nous entoure et favorise les stimulations sensorielles et la créativité. Ici, le travail à l’échelle de l’aménagement est important.
  6. Permettre des stimulations auditives positives. Par exemple, en mettant en place des fontaines, aquariums ou points d’eau ; en mettant en place des habitats accueillant de la faune ; en privilégiant des arbres avec de grands feuillages… Ceci va de pair avec la réduction des pollutions sonores et des nuisances négatives/non naturelles, ce qui permettra en prime de mettre en valeur les sons agissant sur le bien-être.
  7. Choisir des matériaux de revêtements permettant la stimulation visuelle et tactile. En faisant le choix de laisser des matériaux bruts ou en sélectionnant des palettes de couleurs évoquant la nature, par exemples.
  8. Favoriser l’éclairage naturel afin de reconnecter le bâtiment et son usager au rythme du soleil. Prévoir une alternance entre les zones d’ombre et d’exposition directe peut également être intéressant pour varier les ambiances au cours du cycle du soleil. Ceci passe également par la multi-orientation des pièces (qui permet en prime d’augmenter la durée de rayonnement direct et d’apports passifs de chaleur).
  9. Travailler les flux afin de permettre une circulation aisée, intuitive, et faciliter l’accès. Supprimer les recoins et les culs de sacs ; permettre de voir et d’être vu.
  10. Recréer un « climat » confortable : optimiser la circulation de l’air (en permettant de réduire les courant d’air en hiver, de les favoriser en été), assurer un bon confort thermique d’été comme d’hiver (de manière passive, de préférence).

Quels avantages et bénéfices ?

Il va de soi que le bien-être est une priorité dans le logement, qui est par définition un refuge pour l’être humain. Toutefois, la conception biophilique a des vertus telles que la réduction du stress et l’augmentation de la créativité et de la concentration, ce qui est très bénéfique dans le milieu du travail. Celle-ci permettrait même, en fin de compte, de réduire l’absentéisme (la conception biophilique aurait donc, in fine, un intérêt économique !). Le tertiaire a donc tout intérêt à s’initier à la conception biophilique.

Par ailleurs, elle irait jusqu’à accélérer la guérison, ce qui peut s’avérer intéressant dans un contexte hospitalier. Les autres équipements tels que les crèches ou les écoles bénéficieraient grandement de la création d’un lieu sain, stimulant tous les sens des enfants.

Nos modes de vie actuels nous poussent à passer 90% de notre temps à l’intérieur. L’importance de ramener la nature entre nos murs semble donc être une évidence.

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