mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - Twitter : @LesEnR - Linkedin : @Vizea

Vizea

Accueil > Actualité > Actualités

Environnement - Décret du 11 juillet 2011 sur l’obligation de tri et de collecte séparée des biodéchets

La rentrée scolaire approche et la quantité de déchets alimentaires jetés chaque année en France (particulièrement dans les cantines scolaires) représente une part de plus en plus importante des déchets globaux à l’échelle nationale. Elle représente la seconde source de déchets après le papier dans les bureaux. Les 360 kg de déchets produits par an et par français induisent un coût financier important dans les frais de ramassage, un trafic conséquent de camions, des nuisances sonores, une détérioration de la qualité de l’air, etc. En cantine scolaire, les rations alimentaires aujourd’hui proposées aux enfants sont beaucoup trop conséquentes au vu de ce qu’ils mangent réellement. Les normes du Groupe d’Etude des Marchés de Restauration Collective et de Nutrition (GEMRCN) impose de servir chaque enfant de la même manière.

Un des chantiers phares du « Grenelle 2 » est de réduire de 15% les quantités de déchets destinées à l’enfouissement ou à l’incinération et de diminuer la production d’ordures ménagères de 7 % sur 5 ans.

Le décret n°2011-828 (cf news du 19 juillet 2011) du 11 juillet 2011 de la directive cadre des déchets 2008 et figurant également comme texte d’application de la loi « Grenelle 2 » du 12 juillet 2010 imposera à partir du 1er janvier 2012 une obligation de tri et de collecte séparée des biodéchets (déchets verts et alimentaires) pour la restauration collective en vue de leur valorisation organique. Des seuils de quantités de biodéchets produites par les personnes soumises à cette obligation sont définis par arrêté. Ils seront fortement décroissants entre janvier 2012 et janvier 2016. Les biodéchets représentent 55% des déchets de la restauration collective (ADEME 2007). les biodéchets peuvent être valorisés par méthanisation ou compostage.

Ce nouveau texte a pour objectif entre autre d’encourager des actions de réduction voir de disparition des emballages. Plusieurs actions au sein des écoles et des collèges notamment se mettent en place dans le but de consommer moins et mieux.

Le Syndicat départemental de traitement des ordures ménagères (Sydom) du Jura s’est emparé du sujet et a proposé, fin 2010, un concours auprès des collèges afin de mieux gérer les déchets des repas servis aux élèves. Suite à cette opération soutenue par l’ADEME, le collège de Poligny propose encore aujourd’hui à ses élèves des repas dont les seuls déchets produits sont fermentescibles. Les produits proposés sont d’une part bio et locaux et d’autre part ne recréent pas d’autres déchets. Les pots de yaourt et les plastiques d’emballage ont tout simplement disparu !

Pour information, la semaine européenne de la réduction des déchets aura lieu du 19 au 27 novembre 2011 ! Les inscriptions sont ouvertes pour proposer des actions innovantes dans cet objectif.
 
 
Submit to FacebookSubmit to Google PlusSubmit to TwitterSubmit to LinkedIn

Développement Durable - Prise en compte de la biodiversité dans les projets d’Ecoquartier

EcoQuartierEt si la nature et la ville, deux espaces que nous opposons constamment, étaient en fait indissociables ? Et s’ils étaient complémentaires ? C’est pour aider les aménageurs et collectivités à réconcilier ville et biodiversité que le MEDDTL a publié le 24 août 2011 un rapport sur la prise en compte de la biodiversité dans les projets d’EcoQuartier. Son rôle en milieu urbain ayant été longtemps négligé, le ministère souhaite que les projets urbains réduisent leur impact sur la biodiversité mais également que celle-ci devienne une composante à part entière de la ville.

Ce document, à travers l’analyse de la prise en compte de la biodiversité dans les dossiers ayant participé à l’appel à projets EcoQuartier lancé par le ministère en 2009, dresse donc un panorama des actions possibles en faveur de l’intégration et du respect de la biodiversité dans la ville.

Il présente ainsi des solutions sur les possibilités d’inclure la nature dans la façon de faire la ville, et ceci à toutes les phases de réalisation d’un projet d’aménagement urbain :
  • Diagnostic
  • Programmation / Conception
  • Travaux
  • Gestion
  • Suivi
Pour chacune de ces étapes, le document donne les objectifs et recommandations associés à la phase ainsi que les actions exemplaires mises en place dans les différents projets. Parmi celles-ci on peut noter :
  • La conservation des éléments naturels existants dans la réalisation de l’EcoQuartier de la Prairie au Duc à Nantes, (44),
  • L’intégration d’un paragraphe relatif au milieu naturel dans la charte d’aménagement de la ZAC de la Jaguère à Rezé, (44),
  • L’intégration d’associations naturalistes dans la réalisation des CCTP de la ZAC Centre Ville à Grigny (91).
En conclusion, le rapport indique que chaque territoire étant différent, le degré et les méthodes de prise en compte de la biodiversité dans chaque projet ne peuvent être équivalents. Pour autant, on s’aperçoit que l’intégration de la biodiversité dans les projets est le plus souvent traitée par le respect et/ou la création d’espaces verts. Or, les espaces verts ne sont pas uniquement un élément décoratif. Il est donc nécessaire d’intégrer la nature non pas uniquement pour ce qu’elle peut apporter aux citadins mais bien pour favoriser la biodiversité elle-même. Le rapport montre également que son intégration dans le « système ville » est souvent négligée malgré les nombreux services « éco-systémiques » que celle-ci peut rendre : réduction des pollutions, maîtrise du ruissellement, adaptation au réchauffement climatique, création de lien social,…

Dans la continuité de ce rapport, le ministère lance également le Grand Prix « Zones humides en milieu urbanisé ». Ce concours récompensera les collectivités ayant mis en place des « stratégies d’urbanisation exemplaires qui prennent en compte les zones humides et leur fonctions ». L’objectif étant ensuite de valoriser des projets ou documents d’urbanisme (PLU, SCOT, etc.) ayant pris en compte les zones humides présentes dans leur périmètre. Les dossiers de candidature sont à remettre avant le 30 octobre 2011.
Submit to FacebookSubmit to Google PlusSubmit to TwitterSubmit to LinkedIn

Développement Durable - Circulaire relative au rapport de développement durable des collectivités territoriales

Dans la suite du décret du 17 juin 2011 relatif au rapport sur la situation en matière de développement durable des collectivités territoriales et EPCI de plus de 50 000 habitants, une circulaire vient préciser les modalités d’application du décret. Pour rappel, ce rapport est composé d’une partie traitant du bilan des actions conduites au titre de la gestion du patrimoine, du fonctionnement et des activités internes de la collectivité; une seconde partie traite du bilan des politiques publiques, orientations et programmes mis en œuvre sur le territoire de la collectivité. Le rapport concerne également les modes d’élaboration, de mise en œuvre et d’évaluation des actions, politiques et programmes.

Agenda 21Ainsi, la circulaire du 3 août 2011 propose de présenter le processus d’élaboration, de mise en œuvre et d’évaluation selon les 5 éléments de démarche du « Cadre de référence pour les projets territoriaux de développement durable et agendas 21 locaux » :
  • la participation des acteurs,
  • l’organisation du pilotage,
  • la transversalité de l’approche,
  • le dispositif d’évaluation partagé,
  • le tout, au service d’une stratégie d’amélioration continue.
Deux trames de réalisation du rapport sont proposées, toutes deux sont composées de deux parties :
  • la stratégie et les actions de la collectivité en matière de développement durable,
  • la collectivité exemplaire et responsable.
Un plan d’accompagnement est également prévu à court et moyen terme, au regard des délais assez courts entre la publication du décret en 2011 et la préparation des budgets en 2012.
Submit to FacebookSubmit to Google PlusSubmit to TwitterSubmit to LinkedIn

Energie - Création du réseau « Territoires à énergie positive »

Unité de méthanisationA l’occasion des 1ères rencontres « Energies et territoires ruraux » organisées sur le territoire du Mené dans les Côtes d’Armor (22), a été annoncée la création du « Réseau national des territoires à énergie positive ».

Actuellement composé de 13 membres (collectivités locales, porteurs de projets, structures de soutien) ce réseau a pour missions principales de :

  • Capitaliser et mutualiser les diverses expériences menées dans les territoires,
  • Mettre au service de ses membres des outils opérationnels et des espaces d’échanges,
  • Promouvoir des modèles d’organisation territoriale de l’énergie auprès des institutions et pouvoirs publics.
Les exemples de bâtiments à énergie positive (BEPOS) commençant à faire leur apparition, se pose désormais la question de l’élargissement de ce niveau de performance à l'échelle de l’îlot, du quartier ou encore du territoire. Les questions liées à l’opportunité de créer un réseau de chaleur, d’avoir majoritairement recours à des systèmes de production faisant appel aux énergies renouvelables ainsi que les problématiques smart-grid sont donc amenées à être traitées au sein de ce réseau.

Inspirée par le scénario Négawatt, l’initiative des sept communes de la communauté de communes de Mené (6.500 habitants) visant à devenir un territoire « 100% énergies renouvelables » à l’horizon 2030 fait figure d’exemple en France. L’autonomie énergétique de ce territoire est notamment appelé à être assuré grâce à la valorisation des ressources locales (usine de méthanisation, éoliennes, panneaux solaires photovoltaïques, etc.)
 
Retrouvez ici  une vidéo présentant plus en détails ce vaste projet.
 
Territoire de la Communauté de Communes du Mené
 
La participation au réseau « Energies et territoires ruraux » est libre et n’implique pas de frais d’inscription, son succès et son efficacité reposant essentiellement sur le dynamisme de ses membres.

Pour devenir membre du réseau, remplissez le formulaire d’inscription sur le site du CLER (Comité de Liaison des Energies Renouvelables).
Submit to FacebookSubmit to Google PlusSubmit to TwitterSubmit to LinkedIn

Développement Durable - Evaluation environnementale des PDU

Un rapportEvaluatio nenvironnementale PDU - CETE Lyon réalisé par le Certu et traitant de l’évaluation environnementale des Plans de Déplacements Urbains (PDU) est paru en juin 2011. Ce document réalise plus particulièrement un état des lieux de la première génération des rapports d’évaluation des PDU. Il analyse les pratiques élaborées dans ce cadre et propose des préconisations en matière de bonne pratique. L’idée est en effet de repérer les thèmes peu ou pas traités, les difficultés rencontrées et les bonnes pratiques déployées dans le but de dégager des préconisations / recommandations.

Pour rappel, le PDU définit les principes d’organisation des transports de personnes et de marchandises, de la circulation et du stationnement en visant à assurer un équilibre durable entre les besoins de mobilité et de facilité d’accès d’une part et la protection de l’environnement et de la santé d’autre part. Le PDU intègre donc d’ores et déjà des objectifs environnementaux. L'établissement d'un Plan de Déplacements Urbains est obligatoire dans les Périmètres de Transports Urbains inclus dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants (article L1214-3 du Code des transports).

Globalement, le contenu d’un rapport d’évaluation environnemental d’un PDU est le suivant :
  • Présentation résumée des objectifs et contenu du PDU.
  • Analyse de l’état initial de l’environnement.
  • Analyse des incidences notables.
  • Justification des choix retenus.
  • Mesures d’atténuation et dispositif de suivi et d’évaluation.
  • Résumé non technique concernant les modalités d’évaluation.

Sur ce sujet, le rapport du Certu révèle un traitement différencié des thèmes dans l’analyse de l’état initial. Les thèmes déclinés par le Certu et à prendre en compte dans le rapport d’évaluation sont les suivants : la qualité de l’air et la santé, le bruit, les gaz à effet de serre, la consommation d’énergie, la consommation d’espace, le milieu naturel, l’eau, le patrimoine, le paysage et les risques.
Les risques, le patrimoine et la consommation d’énergie sont les thèmes les moins investis. La santé, la qualité de l’air, le bruit et les gaz à effet de serre sont les thèmes les mieux traités.

Schéma radar - CETE Lyon
Ce constat peut notamment s’expliquer par des regroupements thématiques potentiels tels que les gaz à effet de serre et la consommation d’énergie.

Le Certu préconise donc d’élargir le spectre des thématiques les mieux traitées et propose d’explorer ces thèmes plus ou moins sommairement, en fonction du contexte. L’absence d’un impact sur un des thèmes doit par ailleurs être démontrée.

Dans le cadre de l’analyse de l’état initial, il est également conseillé d’intégrer une approche transversale dans le traitement des thématiques et non cloisonnée mais également d’utiliser la représentation cartographique, beaucoup plus pédagogique et interactive, pour matérialiser plus clairement des enjeux et plus largement pour quantifier les impacts du PDU. Ces cartographies peuvent par ailleurs être valorisées au moment de la phase scénario, plus prospective et constituer un outil d’aide à la décision.

Dans le but de mener une approche de planification des transports qui soit intégrée aux autres démarches de territoire, le Certu insiste sur la prise en compte des Scot, des PRQA (Plan Régional de la Qualité de l’Air), SRCAE (Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie) et PPA (Plan de Protection de l’Atmosphère) dans la rubrique présentation du contenu du PDU. En effet, ces documents présentent des objectifs à atteindre que le PDU doit prendre en compte.

La rubrique mesure de réduction des impacts négatifs du PDU est la moins bien traitée, les mesures apparaissent comme trop générales. Le Certu propose de les envisager comme des actions plus opérationnelles ou des recommandations tout en s’assurant de la possibilité d’application de ces mesures en matière économique, technique et au niveau du pilotage.

Par ailleurs, le Certu propose d‘identifier très tôt les indicateurs de suivi de l’évaluation. Le dispositif de suivi n’est apparemment pas systématique à l’heure actuelle. Il est également conseillé de préciser et d’exposer plus clairement les conditions de mise en œuvre des indicateurs dans le rapport d’évaluation et la méthodologie employée pour réaliser l’évaluation environnementale et ses limites (logiciels ou modèles utilisés…).

Pour conclure, l’élément fort de ce rapport est formulé à travers la proposition d’intégrer l’évaluation environnementale très en amont et de constituer un outil d’aide à la décision dans la construction des scénarios prospectifs des PDU. Actuellement, l’évaluation environnementale est uniquement considérée comme un outil de mesure des incidences liées au PDU. Sa portée pourrait donc être élargie. De plus, ce rapport traduit, à travers le PDU, les problématiques rencontrées dans le cadre de l’évaluation des stratégies de développement durable à l’échelle d’un territoire. On peut donc considérer que la proposition d’investir les modalités d’évaluation beaucoup plus en amont dans la perspective d’aider au choix d’un scénario de développement est à prendre en compte dans la construction des projets de développement durable des territoires au sens le plus large.
Submit to FacebookSubmit to Google PlusSubmit to TwitterSubmit to LinkedIn